CETTE COMMUNE RELEVANT DE LA DAÏRA DE TICHY( BÉJAÏA) COMPTE 12 000 HABITANTS Tala Hamza, à la recherche de ses limites naturelles

La commune de Tala Hamza a été créée dans le sillage du dernier découpage administratif de 1984. Elle fait partie de la daïra de Tichy et est constituée d’une agglomération chef-- lieu (Tala Hamza) et les agglomérations secondaires, à l’image d’Ighil Ouberouak, Aït Hamouda, Iriahene, Aberouak, Aït Smaïl, Tahanout, Aboudaou, Boussoltane, Domaine Azzoug, Aït El Hadj, Aït Bouzid, Aït Ayed et Tala Oughras. La montagne, la mer et la proximité de la ville de Bgayet font qu'elle est très convoitée, le nombre d'habitants a beaucoup augmenté ces dernières années. Au dernier recensement de la population et de l’habitat, la population de la commune s’élevait à 12 000 habitants. La partie nord, très peuplée, est relativement équipée, la partie sud très pauvre et particulièrement dépeuplée. Le nord représente la plaine de la Soummam, la zone montagneuse couvre toute la partie centrale et le sud de la commune. La commune de Tala Hamza ne possède aucune vocation notable dans la wilaya. Les trois secteurs d’activité sont très peu développés. La principale occupation de la population est l’agriculture et en second lieu le petit commerce. Elle est limitée au nord par la commune de Oued Ghir, au nord-est par la commune de Bgayet, à l’est par la commune de Boukhlifa et à l’ouest par la commune d’Amizour. Elle se situe au nord de la partie centrale de la wilaya. Elle couvre une superficie totale de 38 km2. La région de Tala Hamza fait partie du massif des Babors, qui appartient à la sous-zone kabyle et qui elle-même fait partie de la zone structurale du littoral méditerranéen. La structure géologique du massif des Babors relève d’une évolution technique sédimentaire à mouvements souples puis tangentiels, appliqués à une couverture mésocénozorique. Le trait particulier de cette zone est un large développement de roches intrusives et volcaniques ainsi que des roches subvolcaniques en association. Au niveau de la commune de Tala Hamza les roches volcaniques et les corps intrusifs forment dans la topographie un massif montagneux individualisé sous le nom de massif d’Amizour.

Entre plaines et piémonts
Le relief de la commune de Tala Hamza est composé de deux grands ensembles : celui des plaines et collines et celui des montagnes et piémonts. L’ensemble des plaines occupe la partie nord de la commune. Il se compose de la plaine d’Ighil Ouberouak à l’est qui est relativement étendue et de la plaine de Assif N’Soummam qui s’étend de l’ouest vers l’est. Elle est parfois large, parfois étroite, suivant le tracé sinueux en forme méandres de Assif N’Soummam. L’altitude est basse et varie entre 0 et 20 m. La pente est nulle ou très douce. L’ensemble des collines se situe principalement à l’est et dans la partie centrale, principalement au niveau d’Azib Aboudaou et Bousoltane. L’altitude varie entre 20 et 100 m. La pente est faible à moyenne. Cet ensemble de plaines et de collines représente environ 30% de la superficie totale de la commune. L’ensemble des montagnes et piémonts occupe la partie centrale et la partie sud de la commune, soit 70% environ de la superficie totale. C’est un ensemble au relief accidenté et très dissèque. L’altitude augmente progressivement du nord vers le sud pour atteindre son maximum au niveau de Adrar N’Tizi Ouchene, à l’extrême sud (936 m). Les pentes sont fortes dans la zone montagneuse avec une dénivellation importante, elles sont moyennes à fortes au niveau des piémonts. La commune de Tala Hamza est traversée par de nombreux ravins et Oueds (Issafen). La plupart d’entre eux sont temporaires et à sec pendant la période sèche, à l’exception de Assif N’Soummam qui possède un débit permanent non négligeable. Assif N’Soummam est le plus important massif de la région. Il traverse de nombreuses communes avant de pénétrer dans la commune de Tala Hamza. Assif N’Soummam suit un tracé sinueux jusqu’à la Méditerranée où il se jette au sud de la ville de Bgayet. Il forme la limite naturelle entre la commune de Tala Hamza et la commune de Oued Ghir. Les autres Issafen sont peu importants, ils sont pour la plupart des affluents de Assif N’Soummam et prennent naissance dans les montagnes du sud de la commune. Les plus importants sont Assif N’Bouhabib au sud, Assif Ounadjel au niveau de la partie centrale et Assif N’Wamane à l’est.

L’activité destructive de Assif N’Soummam
Assif N’Soummam connaît souvent une baisse d’eau considérable pendant la saison sèche mais aussi et surtout durant les périodes de crues régulières catastrophiques annuelles. Si les crues annuelles possèdent un débit relativement faible plutôt bénéfique pour les terrains agricoles, les autres crues causent des dégâts considérables en général, au niveau des constructions, équipements et infrastructures situées près de Assif dans la zone inondable. L’activité destructive des eaux de Assif N’Soummam est permanente pendant les périodes de crues. Les berges concaves sont attaquées incessamment surtout aux endroits ou les rayons de courbure des méandres sont faibles, engendrant ainsi des glissements de terrain. Le chemin de fer et la RN 12 sur la rive droite, la RN 75 sur la rive gauche s’en trouvent affectés. Plusieurs études ont été faites pour permettre la régularisation de Assif N’Soummam, le plus important ouvrage est le barrage sur Assif N’Bousselam qui contribuera sensiblement à court terme à la diminution des dégâts pouvant découler des crues de Assif. La végétation occupe toute la zone montagneuse sous forme de forêt dégénérée, de maquis arboré et de broussailles hautes et basses. L’essence dominante est le chêne liège. L’exploitation excessive des terrains en pentes et les incendies fréquents ont contribués en grande partie à la destruction des forêts primaires qui recouvraient toute la zone montagneuse. Notons enfin la présence de l’olivier un peu partout à travers la commune. Si l’érosion est faible au niveau de la vallée de la Soummam ou les pentes sont douces, elle est particulièrement active dans la zone montagneuse ou les pentes sont fortes. La dégradation de la forêt et des sous bois ont favorisé davantage l’intensité de l’érosion. La protection des forêts et maquis qui subsistent encore et le reboisement des sols dénudés à pentes relativement fortes, sont des opérations nécessaires et impératives pour la protection de l’environnement et doivent être prises en considération sérieusement.

Le chômage : problème majeur des jeunes
On est entré dans un café populaire à Ighil Oubourouak , on s’est invité à prendre un café avec un groupe de jeunes jouant au dominos et sirotant leurs cafés. La réponse des jeunes était unanime suite à notre question sur leurs préoccupations majeures. Le problème majeur des jeunes est le chômage. Un débat chaud a eu lieu autour de cet épineux problème du chômage. On vous a choisi quelques interventions pour bien comprendre le désarroi de cette jeunesse. Ali un cadre dans une entreprise publique : «Je me suis toujours posé ces questions : Est ce que y a une raison pour nos jeunes d'être chômeurs ? Est ce que on a le droit d'être chômeur dans un pays aussi riche que l'Algérie ? Est ce que on a le droit d'être chômeur dans un pays qui octroie des aides incroyables pour les jeunes (Ansej, Fonal). Où sont les jeunes agriculteurs ? Les jeunes pêcheurs ? J’ai vu des cadres diplômés d'universités passés des journées entières dans des cafés jouant aux dominos, cartes... à la fin de la journée ils critiquent le pouvoir. La plupart des jeunes diplômés de Tala Hamza que je connais n'ont jamais osé faire même un cours bénévolement aux lycéens et d’autres élèves... ils préfèrent rester bras cassés que être utile a leur localité. Personnes ne sait pêcher, faire l'agriculture... la plupart de ces chômeurs n'ont pas un CV... Est ce que ils sont chômeurs ou bras cassés? Pour moi, il ne y a pas un sous métier» Pour Kaci «le problème des jeunes chômeurs est général à tous les pays. En Algérie, sans doute que le mode vie ne motive pas les jeunes qui préfèrent partir à l'étranger que vivre le calvaire ici. Ceci dit, il faut bien avouer que le travail se fait rare en Algérie, de sorte qu'on atteint le taux faramineux de 50% d'emplois au noir (c'est-à-dire des emplois précaires).» Pour Said «il n' y a pas de sot métier. Il y a des métiers différents. Le problème, c'est que parfois, les jeunes n'assument pas leurs positions. Certains, diplômés, ne se voient pas commencer par un rang qu'ils voient trop bas pour eux. L'autre problème, c'est bien sûr la motivation. Je pense que c'est justement ce manque de stimulus qui fait qu'il y a un grand fossé entre les métiers jusqu'à en ancrer l'idée de «sot métier», car sous payé. Mais il faut souligner quand même qu'il y a des gens qui se battent et ne renoncent pas. Il y a des jeunes diplômés, des ingénieurs mêmes, qui acceptent, tant bien que mal bien sûr, leurs situations. Je cite la Daïra de Tichy qui emploie des ingénieurs d'Etat (biologistes, informaticiens et autres) sous contrat de pré-emploi. Ces jeunes qui s'accrochent sont à saluer.» Kamel, quant à lui, dira : «Tout ce que vous avancez ici est relativement vrai, et la synthèse de tout cela est qu’a un certain moment, nos cadres se retrouvent dans beaucoup de statuts à la fois, fonctionnaire, travailleur autonome et mendiant, et malgré ça ils n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Avoir le courage de travailler avec un salaire qui frise le ridicule ou qui est tout simplement ridicule, un salaire aussi bas que 2 800 DA, ce n’est plus du courage mais du suicide social, c’est aussi, politiquement parlant, cautionner un pouvoir qui a mis tout en oeuvre pour asservir, appauvrir et réduire les aspirations du peuple en général et des cadres en particulier en quête de besoins les plus élémentaires. Un pays dont les réserves de changes avoisinent les 140 milliards de dollars et qui veut construire une mosquée a 4 milliard d’euros, avouez qu'il y a de quoi s'arracher les cheveux.» Un jeune s’est demandé pourquoi il ne y a pas d'agences de l'emploi en Algérie ? Son ami lui répond : «Rassure-toi, il y a une pseudo-agence qui ne trouve rien à proposer.» Lounis pour sa part dira : «A quoi servirait une telle agence, s’il n’y a pas d’emploi ? Sinon, pour le moment, tu peux t’adresser naïvement au bureau de main d’oeuvre et on t’embauchera comme chômeur pour l’éternité. Le chômage est un job mal payé» Pour Hamid «même si s’il n’y a rien, mais l'Etat doit indemniser les chômeurs, non !» Lounis lui répond : «Les travailleurs ne sont pas payés et tu cherches une indemnisation pour les chômeurs !!!»


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Manque de moyens de loisirs et de divertissements
Le manque de moyens de loisirs et de divertissement est derrière l’apparition d’un nouveau phénomène, le dégoût profond. On dit que l’oisiveté est la mère de tous les vices. Ce nouveau phénomène risque de causer beaucoup de dégâts à l'avenir. Notre société perd de jour en jour la joie de vivre, le dégoût profond s'est bien installé au sein de nos jeunes... a quoi est du ce nouveau phénomène? Mohand , un jeune de la région essaye de donner sa version « avoir de l'argent mais sans pouvoir le dépenser dans les choses que tu veux .... Seulement les dalles et les voitures... il faut avoir des hobbies. Mais y’a rien à aimer chez nous » avant d’ajouter « la vie, c'est autre chose que de prendre une cigarette avec un café à côté d'une libraire pour attendre l'arrivé du journal»

D’une génération à une autre
L’aarche N’ait Bou Messaoud forme la commune de Tala Hamza. Les limites naturelles entre Les Ait Bou Messaoud et le reste des Aarchs qui forment la ville de Bgayet est le pont de Assif N Soumman connu sous le nom du pont de Skala. Avant le découpage administratif de 1984. Tala Hamza faisait partie de la commune de Bgayet et les Ait Bou Messaoud est parmi les quatre principaux Aarche qui forment la ville de Bgayet (Imezayene, Ait Slimane, Ait Bimoune, Ait Bou Messaoud). Le découpage administratif de 1984 à croire la plupart des habitants qu’on a rencontrés, ce découpage a privé Tala Hamza d’une vue sur la mer et aussi de la gestion de l’aerorodrome Abane Ramdane qui est sur le territoire de Tala Hamza. Pour eux « les élus de la première assemblée de cette commune avaient démissionné collectivement pour protester contre ce découpage. Car, la localité est dépourvue de toutes ressources pouvant lui permettre de se prendre en charge » avant d’ajouter « récupérer les limites naturelles de Tala Hamza, un combat porter d’une génération a une autre »

Une ville universitaire
Le campus d’Aboudaou de l’université de Bgayet est situé sur le territoire de la commune de Tala Hamza. Une faculté de Médecine est en construction. Le campus d’Aboudaou est devenu en peu de temps le symbole de cette commune

La santé, loin de la norme nationale
Tala Hamza possède une seule polyclinique qui fonctionne avec un 1 seul médecin généraliste pour une population de 12000 habitants. Ce qui est loin de la norme nationale. Pour les habitants de Tala Hamza qu’on a pu rencontrer « cette infrastructure est sous exploitée. Plusieurs de ses locaux sont fermés »

Hafit Zaouche Courrier d'Algerie du 08 11 2008

je ne savait pas que tala hamza fait partie de la daira de Tichy

géographiquement elle est proche a Amizour surtout le chef lieu mais administrativement fait partie de Tichy

elle n'est pas loin de Bgayet ville aussi

c'est un pointe de passage vers les trois coins de Bejaia le littoral, la valais de la soummam et la ville de boujie