Aït SmaÏl 10e édition du Festival annuel de poésie d’expression amazighe: Benkhelifa Salim primé

Aït SmaÏl 10e édition du Festival annuel de poésie d’expression amazighe
Benkhelifa Salim primé

Le Festival de poésie d’expression amazighe, initié par l’association Adrar n Fad (la montagne de la soif), vient de clôturer sa 10e édition organisée du 22 au 25 mars. 10 années sont déjà passées depuis la création du festival en 2003.


Les membres de l’association ont témoigné d’une énergie débordante qui leur a permis d’organiser un évènement devenu une référence nationale. Un festival qui gagne en ampleur année après année. Pour cette 10e édition, 15 wilayas ont pris part au festival et même les Rifains du Maroc ont été présents et représentés par le docteur Abdelmottaleb Zizaoui qui a animé une conférence intitulée : «Poésie de résistance au Rif du Maroc». Les organisateurs n’ont pas oublié de rendre hommage au monument de la chanson kabyle qui vient de nous quitter, Dda Chérif Khedam en l’occurrence. La troisième nuit a été consacrée à la projection d’un film documentaire sur le mythique groupe du rock kabyle «Abranis », suivi d’une pièce théâtrale, intitulée «Akli i3lleq seg tmit» interprétée par la troupe «Afara», venue de Tichy. Un gala musical a été également organisé par le groupe Abranis (le parrain artistique de cette 10e édition) dans la nuit du samedi 24 mars. Pour le cycle conférences, les organisateurs ont invité plusieurs conférenciers qui ont animé des conférences-débats dont : «Le renouveau lexical dans la poésie kabyle moderne» ; le cas de «Tafunast igujilen (la vache des orphelins)» de Amer Mezdada, présentée par monsieur Maouche Md Hacene, «Tiremmi n txelxit imedyazen», présentée par Sadi Kaci et Habi Dahbia ; « la colline oubliée : œuvre première et œuvre poétique », animée par madame Boukhelou Malika Fatima et «Mouloud Mammeri, l’anthropologue», présentée par monsieur Rachid Bellili. Des poèmes frais, nouveaux et traitant tous les sujets ont été déclamés durant cette 10e édition. Après trois jours de compétition, les poétesses et les poètes ayant participé au concours ont été notés sur l’écrit et aussi sur la présentation orale de leurs poèmes. Et c’est ainsi que le jury, constitué d’enseignants du département de langue et de culture amazighes (Dlca) de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, a pu classer les lauréats de cette 10e édition.
Le premier prix est ainsi attribué à Benkhelifa Salim de la région de Feraoun (Béjaïa), le deuxième prix est décerné à Touat Katia de Bouzguen (Tizi-Ouzou), le troisième prix remis à Brahimi El Khier d’Aït Smaïl (Béjaïa), et d’autres prix d’encouragement ont été aussi distribués.
Le prix de la femme a été attribué à Mehdi Samira, le prix du plus jeune accordé à Younsi mouloud, le prix du fidèle décerné à Belkada Amer, le prix du dialecte Chaoui à Aghougali Younes et le prix de Tachelhit à Bouzid Mustapha. Et comme à l’accoutumée, l’association Adfrar n Fad a publié une revue spéciale 9e édition et une autre spéciale pour le cercle de poésie de l’association ainsi qu’un reportage sur les lauréats de la 9e édition, pour faire de la lumière sur les poètes élus par le jury. C’est ainsi que la 10e édition du festival annuel de poésie d’expression amazighe d’Aït Smaïl s’est achevée. Rendez-vous donc l’année prochaine, pour la 11e édition.

Reda Senoune

http://www.depechedekabylie.com/cuture/107171-benkhelifa-salim-prime.html