Message du Président de la République à l'occasion de la journée mondiale de l'eau
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Message du Président de la République à l'occasion de la journée mondiale de l'eau
Le Président de la République M. Abdelaziz Bouteflika a adressé hier un message à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'eau, dont voici le texte intégral :
En cette Journée mondiale que nous commémorons sous le thème de "L'eau et la sécurité alimentaire", je tiens à saluer l'engagement de tous les acteurs des secteurs de l'eau et de l'agriculture et à leur dire mon appréciation des efforts accomplis en vue de la promotion d'une véritable économie de l'eau favorisant la politique du renouveau agricole et rural, ainsi que la sécurité alimentaire de notre pays. L'eau est l'enjeu majeur du genre humain en ce troisième millénaire, non seulement parce que les droits élémentaires, comme celui de se nourrir et de boire à sa soif, restent à satisfaire, mais aussi du fait que les innovations technologiques et sociales qui permettent de subvenir à ces besoins n'ont pas permis, dans l'équité, l'accès des individus aux moyens de production et aux ressources. En 2002, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture posait déjà la problématique de l'eau et de la sécurité alimentaire. Dix ans après, la situation mondiale dans ce domaine demeure toujours préoccupante. Un milliard de personnes dans le monde ne mangent pas à leur faim quand 30% de la nourriture produite n'est jamais consommée. 1.500 litres d'eau douce sont aujourd'hui nécessaires pour la récolte d'un seul kilo de blé alors que 80% des nouveaux besoins alimentaires planétaires, induits par la croissance démographique d'ici à l'an 2030, devront être satisfaits par l'agriculture irriguée qui monopolise déjà 70% des potentialités hydriques mondiales. Les défis de l'eau et de la sécurité alimentaire prennent ainsi une importance particulière au regard des mutations et des bouleversements que connaît le monde. Cependant, le débat sur l'eau et la sécurité alimentaire n'est pas en adéquation avec la formulation et la mise en œuvre de politiques nationales efficaces sur lesquelles devrait reposer l'action planétaire. Pour relever ces défis, la communauté internationale doit agir vite pour apporter des solutions concrètes aux problèmes globaux, grâce à une lutte efficace contre les gaspillages hydriques et alimentaires en développant des techniques agricoles qui favorisent l'économie de l'eau, la mutation des modes de consommation et la régulation du marché mondial des denrées alimentaires. L'Algérie est engagée dans toutes les entreprises visant à renforcer la coopération régionale et internationale dans ces domaines. Elle prend une part active à tous les processus favorisant des actions concertées en vue de la réalisation des objectifs de développement du millénaire, notamment pour faire face efficacement aux dangers que constituent la désertification, l'appauvrissement de la diversité biologique et la pollution de l'air et de l'eau. Au cours de la décennie écoulée, des efforts humains et financiers considérables ont été déployés pour mieux accompagner la mutation institutionnelle et faire en sorte que l'accès à l'eau, dans ses usages domestique, agricole et industriel, soit une réalité pour tous les Algériens sur l'ensemble du territoire national. Cette mutation va de pair avec une prise en compte croissante des questions environnementales. Parce que l'eau est appréhendée par le corps social comme une composante du patrimoine national, sa prise en charge effective avec des moyens accrus commande une cohérence globale. Seule une vision à long terme des ressources et des usages permettra d'intégrer les facteurs économiques et sociaux afin de valoriser le potentiel existant. L'avenir de l'Algérie est aussi dans l'agriculture. Pour en assurer le développement durable, et par conséquent l'indépendance alimentaire de notre pays, il faudra créer les conditions optimales de valorisation de la politique agricole de renouveau rural et de pratiques adaptées aux milieux économique, social et écologique ainsi qu'aux mutations technologiques en cours.
La part de l'hydraulique agricole dans la réussite de ce programme ambitieux est à la mesure de l'exigence de la dynamique globale de développement du pays. Les programmes de réalisation de barrages, de retenues collinaires et de grands transferts, comme celui d’Aïn Salah/Tamanrasset, qui est une réussite majeure, le recours au dessalement de l'eau de mer et à l'épuration des eaux usées, ainsi que la mise en œuvre de la politique des réserves hydriques régionales stratégiques ont permis à notre pays d'augmenter ses capacités de mobilisation de la ressource, d'en stabiliser le schéma d'affectation et de pérenniser l'irrigation agricole au-delà de l'aléa climatique. Ainsi , l'Algérie a augmenté, au cours de cette décennie, les dotations en eau des grands périmètres irrigués tout en multipliant par deux leur superficie globale. La superficie irriguée en petite et moyenne hydraulique a également progressé de 180%, passant de 350.000 hectares, en l'an 2000, à 980.000 en 2011, grâce notamment au parc des retenues collinaires qui compte aujourd'hui 444 ouvrages à travers le territoire national. Par ailleurs, le plan quinquennal 2010/2014, qui réserve au secteur des ressources en eau une enveloppe budgétaire de 870 milliards de dinars, prévoit la réalisation et l'équipement de plusieurs grands périmètres irrigués, ainsi que la réalisation de 137 nouvelles retenues collinaires. L'action globale conduite par les secteurs des ressources en eau et de l'agriculture et du développement rural, en vue de l'extension des superficies agricoles irriguées, notamment dans la région des Hauts Plateaux, est à cet égard cruciale. Il est clair que des réformes structurelles dans d'autres secteurs sont nécessaires pour donner sens à l'économie de l'eau et lui faire jouer un rôle moteur dans le processus de développement du pays. Notre volonté est que nous parvenions dans les années à venir à aller plus loin dans la transformation des structures managériales pour dépasser les cloisonnements sectoriels et faire de l'eau non seulement un levier économique décisif, mais également un facteur clé de la concrétisation de nos options stratégiques en matière de sécurité alimentaire, de stabilisation et d'équilibre des territoires, de répartition des activités productives, d'intégration économique et de cohésion sociale. Je saisis cette occasion pour appeler de nouveau nos citoyennes et citoyens à adhérer à une démarche solidaire afin de préserver nos ressources hydriques. Chaque don de Dieu implique une responsabilité. La goutte que nous gaspillons aujourd'hui manquera à nos enfants demain.
En cette Journée mondiale que nous commémorons sous le thème de "L'eau et la sécurité alimentaire", je tiens à saluer l'engagement de tous les acteurs des secteurs de l'eau et de l'agriculture et à leur dire mon appréciation des efforts accomplis en vue de la promotion d'une véritable économie de l'eau favorisant la politique du renouveau agricole et rural, ainsi que la sécurité alimentaire de notre pays. L'eau est l'enjeu majeur du genre humain en ce troisième millénaire, non seulement parce que les droits élémentaires, comme celui de se nourrir et de boire à sa soif, restent à satisfaire, mais aussi du fait que les innovations technologiques et sociales qui permettent de subvenir à ces besoins n'ont pas permis, dans l'équité, l'accès des individus aux moyens de production et aux ressources. En 2002, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture posait déjà la problématique de l'eau et de la sécurité alimentaire. Dix ans après, la situation mondiale dans ce domaine demeure toujours préoccupante. Un milliard de personnes dans le monde ne mangent pas à leur faim quand 30% de la nourriture produite n'est jamais consommée. 1.500 litres d'eau douce sont aujourd'hui nécessaires pour la récolte d'un seul kilo de blé alors que 80% des nouveaux besoins alimentaires planétaires, induits par la croissance démographique d'ici à l'an 2030, devront être satisfaits par l'agriculture irriguée qui monopolise déjà 70% des potentialités hydriques mondiales. Les défis de l'eau et de la sécurité alimentaire prennent ainsi une importance particulière au regard des mutations et des bouleversements que connaît le monde. Cependant, le débat sur l'eau et la sécurité alimentaire n'est pas en adéquation avec la formulation et la mise en œuvre de politiques nationales efficaces sur lesquelles devrait reposer l'action planétaire. Pour relever ces défis, la communauté internationale doit agir vite pour apporter des solutions concrètes aux problèmes globaux, grâce à une lutte efficace contre les gaspillages hydriques et alimentaires en développant des techniques agricoles qui favorisent l'économie de l'eau, la mutation des modes de consommation et la régulation du marché mondial des denrées alimentaires. L'Algérie est engagée dans toutes les entreprises visant à renforcer la coopération régionale et internationale dans ces domaines. Elle prend une part active à tous les processus favorisant des actions concertées en vue de la réalisation des objectifs de développement du millénaire, notamment pour faire face efficacement aux dangers que constituent la désertification, l'appauvrissement de la diversité biologique et la pollution de l'air et de l'eau. Au cours de la décennie écoulée, des efforts humains et financiers considérables ont été déployés pour mieux accompagner la mutation institutionnelle et faire en sorte que l'accès à l'eau, dans ses usages domestique, agricole et industriel, soit une réalité pour tous les Algériens sur l'ensemble du territoire national. Cette mutation va de pair avec une prise en compte croissante des questions environnementales. Parce que l'eau est appréhendée par le corps social comme une composante du patrimoine national, sa prise en charge effective avec des moyens accrus commande une cohérence globale. Seule une vision à long terme des ressources et des usages permettra d'intégrer les facteurs économiques et sociaux afin de valoriser le potentiel existant. L'avenir de l'Algérie est aussi dans l'agriculture. Pour en assurer le développement durable, et par conséquent l'indépendance alimentaire de notre pays, il faudra créer les conditions optimales de valorisation de la politique agricole de renouveau rural et de pratiques adaptées aux milieux économique, social et écologique ainsi qu'aux mutations technologiques en cours.
La part de l'hydraulique agricole dans la réussite de ce programme ambitieux est à la mesure de l'exigence de la dynamique globale de développement du pays. Les programmes de réalisation de barrages, de retenues collinaires et de grands transferts, comme celui d’Aïn Salah/Tamanrasset, qui est une réussite majeure, le recours au dessalement de l'eau de mer et à l'épuration des eaux usées, ainsi que la mise en œuvre de la politique des réserves hydriques régionales stratégiques ont permis à notre pays d'augmenter ses capacités de mobilisation de la ressource, d'en stabiliser le schéma d'affectation et de pérenniser l'irrigation agricole au-delà de l'aléa climatique. Ainsi , l'Algérie a augmenté, au cours de cette décennie, les dotations en eau des grands périmètres irrigués tout en multipliant par deux leur superficie globale. La superficie irriguée en petite et moyenne hydraulique a également progressé de 180%, passant de 350.000 hectares, en l'an 2000, à 980.000 en 2011, grâce notamment au parc des retenues collinaires qui compte aujourd'hui 444 ouvrages à travers le territoire national. Par ailleurs, le plan quinquennal 2010/2014, qui réserve au secteur des ressources en eau une enveloppe budgétaire de 870 milliards de dinars, prévoit la réalisation et l'équipement de plusieurs grands périmètres irrigués, ainsi que la réalisation de 137 nouvelles retenues collinaires. L'action globale conduite par les secteurs des ressources en eau et de l'agriculture et du développement rural, en vue de l'extension des superficies agricoles irriguées, notamment dans la région des Hauts Plateaux, est à cet égard cruciale. Il est clair que des réformes structurelles dans d'autres secteurs sont nécessaires pour donner sens à l'économie de l'eau et lui faire jouer un rôle moteur dans le processus de développement du pays. Notre volonté est que nous parvenions dans les années à venir à aller plus loin dans la transformation des structures managériales pour dépasser les cloisonnements sectoriels et faire de l'eau non seulement un levier économique décisif, mais également un facteur clé de la concrétisation de nos options stratégiques en matière de sécurité alimentaire, de stabilisation et d'équilibre des territoires, de répartition des activités productives, d'intégration économique et de cohésion sociale. Je saisis cette occasion pour appeler de nouveau nos citoyennes et citoyens à adhérer à une démarche solidaire afin de préserver nos ressources hydriques. Chaque don de Dieu implique une responsabilité. La goutte que nous gaspillons aujourd'hui manquera à nos enfants demain.
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