Printemps Arabe: Algérie, la menace est réelle
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Printemps Arabe: Algérie, la menace est réelle
Le dernier rapport du Forum Méditerranéen vient sonner comme un rappel à l’ordre au pouvoir algérien. Tout le monde se souvient des déclarations du ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, au début de la crise libyenne.
Il a notamment déclaré que l’Algérie n’est pas la Tunisie, encore moins la Libye et ce, pour rassurer une certaine opinion internationale . Mais le temps n’est plus aux fausses certitudes.
La Libye et la Tunisie ont changé de maîtres pour s’inscrire dans un processus démocratique, certes difficile, mais pas impossible. Selon un haut responsable américain, spécialiste du MENA (Middle East and North Africa), tous les pays arabes suivront l’exemple de l’Egypte à l’exception de ceux qui ont devancé le printemps arabe en introduisant des réformes, à l’exemple du Maroc. En Algérie, le président Bouteflika ne s’est pas encore prononcé sur la nature des réformes proposées par la Commission présidée par Bensalah, président du Sénat. L’opposition exprime de sérieux doutes sur la volonté du régime de faire des concessions profondes et le climat social ne cesse de se dégrader. La récente analyse du Forum Méditerranéen des Instituts des Sciences Economiques (FEMISE) sur la situation en Algérie est on ne peut plus claire. Le rapport considère que si l’Algérie a été jusque là épargnée par les violents soulèvements populaires qui ont changé la donne en Libye et en Tunisie, pays frontaliers, elle n’est pas pour autant épargnée par le risque d’instabilité sociale. La dernière tripartite a été un échec. Le président de la République aurait lui même émis de sérieuses réserves sur cet accord qui, rappelons-le, a ignoré complètement la situation des retraités qui ont manifesté pour la première fois dans les rues des grandes villes algériennes. Selon le FEMISE, les pouvoirs publics tentent de donner une image optimiste par le biais des indicateurs au vert.
Cependant, l’Algérie n'a toujours pas trouvé un véritable modèle de croissance pour réduire les inégalités sociales et surtout le chômage et la pauvreté qui constituent une véritable menace pour la paix sociale. Que dit le rapport ? « A la lumière de ce qui se passe dans le monde arabe, l’Algérie a deux choix : faire des efforts pour réformer ses institutions et l’économie vers plus de démocratie et de transparence ou régresser vers une attitude protectionniste dans un effort pour maintenir le statu quo politique». Le Forum évoque toutefois certains points positifs en ce qui concerne la gouvernance et aussi le retour à la croissance avec un taux de 4,4%. Mais cela ne suffit pas, car toutes ces performances restent tributaires de la rente pétrolière, unique source de revenus. Le manque de diversification de l’économie constitue un véritable frein pour une croissance maximale des autres secteurs de production. Le rapport remet aussi en cause le climat des affaires qui n’encourage pas l’investissement étranger. Le protectionnisme étant toujours de rigueur, le Forum prévoit d’ailleurs une baisse en matière d’investissements directs. Même les opérateurs nationaux n’ont guère bénéficié du « patriotisme économique». Le FEMISE juge très mal la politique de l’emploi : «Le gouvernement algérien a été incapable de dégager une stratégie sur le long terme pour l’emploi des jeunes ». Les différents dispositifs d’insertion (Ansej, Angem, Anem ) ont prouvé leurs limites. Les estimations données par le BIT font état de 24% de jeunes touchés par le chômage.Les recommandations du Forum Euro-Méditerranéen insistent sur la mise en place d’un système qui encourage l’investissement public ou privé et, surtout, engage de véritables réformes politiques. Et c’est là tout le problème !
Il a notamment déclaré que l’Algérie n’est pas la Tunisie, encore moins la Libye et ce, pour rassurer une certaine opinion internationale . Mais le temps n’est plus aux fausses certitudes.
La Libye et la Tunisie ont changé de maîtres pour s’inscrire dans un processus démocratique, certes difficile, mais pas impossible. Selon un haut responsable américain, spécialiste du MENA (Middle East and North Africa), tous les pays arabes suivront l’exemple de l’Egypte à l’exception de ceux qui ont devancé le printemps arabe en introduisant des réformes, à l’exemple du Maroc. En Algérie, le président Bouteflika ne s’est pas encore prononcé sur la nature des réformes proposées par la Commission présidée par Bensalah, président du Sénat. L’opposition exprime de sérieux doutes sur la volonté du régime de faire des concessions profondes et le climat social ne cesse de se dégrader. La récente analyse du Forum Méditerranéen des Instituts des Sciences Economiques (FEMISE) sur la situation en Algérie est on ne peut plus claire. Le rapport considère que si l’Algérie a été jusque là épargnée par les violents soulèvements populaires qui ont changé la donne en Libye et en Tunisie, pays frontaliers, elle n’est pas pour autant épargnée par le risque d’instabilité sociale. La dernière tripartite a été un échec. Le président de la République aurait lui même émis de sérieuses réserves sur cet accord qui, rappelons-le, a ignoré complètement la situation des retraités qui ont manifesté pour la première fois dans les rues des grandes villes algériennes. Selon le FEMISE, les pouvoirs publics tentent de donner une image optimiste par le biais des indicateurs au vert.
Cependant, l’Algérie n'a toujours pas trouvé un véritable modèle de croissance pour réduire les inégalités sociales et surtout le chômage et la pauvreté qui constituent une véritable menace pour la paix sociale. Que dit le rapport ? « A la lumière de ce qui se passe dans le monde arabe, l’Algérie a deux choix : faire des efforts pour réformer ses institutions et l’économie vers plus de démocratie et de transparence ou régresser vers une attitude protectionniste dans un effort pour maintenir le statu quo politique». Le Forum évoque toutefois certains points positifs en ce qui concerne la gouvernance et aussi le retour à la croissance avec un taux de 4,4%. Mais cela ne suffit pas, car toutes ces performances restent tributaires de la rente pétrolière, unique source de revenus. Le manque de diversification de l’économie constitue un véritable frein pour une croissance maximale des autres secteurs de production. Le rapport remet aussi en cause le climat des affaires qui n’encourage pas l’investissement étranger. Le protectionnisme étant toujours de rigueur, le Forum prévoit d’ailleurs une baisse en matière d’investissements directs. Même les opérateurs nationaux n’ont guère bénéficié du « patriotisme économique». Le FEMISE juge très mal la politique de l’emploi : «Le gouvernement algérien a été incapable de dégager une stratégie sur le long terme pour l’emploi des jeunes ». Les différents dispositifs d’insertion (Ansej, Angem, Anem ) ont prouvé leurs limites. Les estimations données par le BIT font état de 24% de jeunes touchés par le chômage.Les recommandations du Forum Euro-Méditerranéen insistent sur la mise en place d’un système qui encourage l’investissement public ou privé et, surtout, engage de véritables réformes politiques. Et c’est là tout le problème !
fatima- Nombre de messages : 1074
Date d'inscription : 28/02/2009
Re: Printemps Arabe: Algérie, la menace est réelle
http://marocglobe.com/2011/12/25/printemps-arabe-algerie-la-menace-est-reelle/
fatima- Nombre de messages : 1074
Date d'inscription : 28/02/2009
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