Chawki Amari, cet Aokassien qui parle de son "Aokas"
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Chawki Amari, cet Aokassien qui parle de son "Aokas"
Côte à côte (12)
Kawter et Saber, ainsi que le groupe de clandestins, attendent toujours leur destin au Saphir bleu. Tout s’est bien passé, à part une petite dispute idéologique quand l’un des deux blidéens a demandé le prix des filles au Saphir bleu. Entre deux coulées de raï trop sucré et des boissons amères, les tournées se sont succédées ainsi jusqu’à 5h, au moment où Mohand arrive, leur donnant le dernier flash d’informations : une brigade de gardes-côtes s’est installée ici, sur ordre de Ouyahia, paraît-il.
Il a décidé que tous les Algériens devaient vivre avec lui.
Et alors ? demande Kawter, inquiète.
Vous allez être obligés de longer la côte jusqu’à Aokas et filer vers le Nord.
Nous ? répète Amel aux prises avec Majid qui lui parle carrément dans la poitrine. Mohand sort son enveloppe étanche et leur rend l’argent du voyage.
C’est Amirouche qui va s’occuper de vous. Vous lui donnerez l’argent.
Pourquoi vous nous lâchez ? s’emporte Kawter, les yeux rougis par la Tango rouge.
Je n’ai pas le droit de travailler sur cette ligne. C’est ainsi que le groupe, ivre moins deux, s’est retrouvé sur la plage, l’aube naissante, laissant Majid entonner un chant patriotique en hommage à Poséidon.
Je vous présente Amirouche, fait Mohand au groupe, qui découvre le nouveau capitaine. Grand, mince et sec, il n’a pas le temps. Il montre la barque posée sur le sable :
En voiture, Aokas ! Aokas ! Reste une place ! Mohand explique à voix basse :
Avant, il avait une ligne de J5 Souk El Tenine-Béjaïa, c’est pour ça qu’il parle comme ça.
Il sait nager ? demande Amel, très incertaine.
Bien sûr, rassure Mohand, c’est un véritable chien de mer. La barque est rapidement chargée et démarre lentement, caressant l’eau. Passe le cap Aokas et accoste près d’une plage de campeurs en famille.
Gendarmerie nationale ! Les mains en l’air ! … A suivre
Par Chawki Amari
Kawter et Saber, ainsi que le groupe de clandestins, attendent toujours leur destin au Saphir bleu. Tout s’est bien passé, à part une petite dispute idéologique quand l’un des deux blidéens a demandé le prix des filles au Saphir bleu. Entre deux coulées de raï trop sucré et des boissons amères, les tournées se sont succédées ainsi jusqu’à 5h, au moment où Mohand arrive, leur donnant le dernier flash d’informations : une brigade de gardes-côtes s’est installée ici, sur ordre de Ouyahia, paraît-il.
Il a décidé que tous les Algériens devaient vivre avec lui.
Et alors ? demande Kawter, inquiète.
Vous allez être obligés de longer la côte jusqu’à Aokas et filer vers le Nord.
Nous ? répète Amel aux prises avec Majid qui lui parle carrément dans la poitrine. Mohand sort son enveloppe étanche et leur rend l’argent du voyage.
C’est Amirouche qui va s’occuper de vous. Vous lui donnerez l’argent.
Pourquoi vous nous lâchez ? s’emporte Kawter, les yeux rougis par la Tango rouge.
Je n’ai pas le droit de travailler sur cette ligne. C’est ainsi que le groupe, ivre moins deux, s’est retrouvé sur la plage, l’aube naissante, laissant Majid entonner un chant patriotique en hommage à Poséidon.
Je vous présente Amirouche, fait Mohand au groupe, qui découvre le nouveau capitaine. Grand, mince et sec, il n’a pas le temps. Il montre la barque posée sur le sable :
En voiture, Aokas ! Aokas ! Reste une place ! Mohand explique à voix basse :
Avant, il avait une ligne de J5 Souk El Tenine-Béjaïa, c’est pour ça qu’il parle comme ça.
Il sait nager ? demande Amel, très incertaine.
Bien sûr, rassure Mohand, c’est un véritable chien de mer. La barque est rapidement chargée et démarre lentement, caressant l’eau. Passe le cap Aokas et accoste près d’une plage de campeurs en famille.
Gendarmerie nationale ! Les mains en l’air ! … A suivre
Par Chawki Amari
Zhafit- Admin
- Nombre de messages : 13508
Date d'inscription : 26/04/2008
Re: Chawki Amari, cet Aokassien qui parle de son "Aokas"
Côte à côte (13)
Kawter, Saber et le groupe de harraga sont toujours en partance mais ont changé de capitaine. Amirouche, ex-propriétaire d’une ligne de J5 Souk El Tenine-Bejaïa, les a emmenés à Aokas avec sa barque, où ils ont débarqué pour récupérer des bidons d’essence. C’est la Gendarmerie nationale qui les accueille, en kalachnikov :
Pas un geste ! Descendez tous de la barque ! Stoïque et rebelle, Amirouche a demandé aux gendarmes comment descendre sans faire un geste. L’un des gendarmes s’est énervé et a armé son fusil-mitrailleur :
Descendez ! Et après, plus un geste ! Et après, personne ne bouge ! Tout le monde s’est exécuté. Il est 6h et les premiers rayons de soleil caressent la jolie petite baie d’Aokas.
Nous nous promenons en barque, ce n’est pas interdit, explique Amirouche.
A 6 heures du matin ? Vous vous croyez à Ibiza ? En fait, les gendarmes sont à la recherche de pilleurs de sable et de poseurs de bombes, les uns faisant parfois office des autres, plantant des bombes dans le sable après l’avoir chargé dans des camions. N’ayant rien trouvé de compromettant chez les suspects ni dans la barque, ils les ont relâchés une heure plus tard.
Filez, antipatriotes ! Il est 7h. Planté sur la plage caillouteuse d’Aokas, le groupe est épuisé.
Qu’est ce qu’on fait maintenant ? demande Amel, qui commence à regretter Majid du Saphir bleu.
On attend Amari, explique Amirouche. On charge les bidons et on part. Le Amari en question est arrivé chargé d’essence, une demi-heure plus tard.
Amirouche, quand tu reviens, tu peux me ramener les bidons vides remplis de whisky ? Après avoir quitté Aokas pour longer la côte jusqu’à Melbou, Amirouche s’est demandé comment les gendarmes les ont trouvés. Il s’est retourné vers l’un des deux Blidéens :
Tu serais pas un agent du DRS marin chargé d’infiltrer les harraga ? … A suivre
Par Chawki Amari
Kawter, Saber et le groupe de harraga sont toujours en partance mais ont changé de capitaine. Amirouche, ex-propriétaire d’une ligne de J5 Souk El Tenine-Bejaïa, les a emmenés à Aokas avec sa barque, où ils ont débarqué pour récupérer des bidons d’essence. C’est la Gendarmerie nationale qui les accueille, en kalachnikov :
Pas un geste ! Descendez tous de la barque ! Stoïque et rebelle, Amirouche a demandé aux gendarmes comment descendre sans faire un geste. L’un des gendarmes s’est énervé et a armé son fusil-mitrailleur :
Descendez ! Et après, plus un geste ! Et après, personne ne bouge ! Tout le monde s’est exécuté. Il est 6h et les premiers rayons de soleil caressent la jolie petite baie d’Aokas.
Nous nous promenons en barque, ce n’est pas interdit, explique Amirouche.
A 6 heures du matin ? Vous vous croyez à Ibiza ? En fait, les gendarmes sont à la recherche de pilleurs de sable et de poseurs de bombes, les uns faisant parfois office des autres, plantant des bombes dans le sable après l’avoir chargé dans des camions. N’ayant rien trouvé de compromettant chez les suspects ni dans la barque, ils les ont relâchés une heure plus tard.
Filez, antipatriotes ! Il est 7h. Planté sur la plage caillouteuse d’Aokas, le groupe est épuisé.
Qu’est ce qu’on fait maintenant ? demande Amel, qui commence à regretter Majid du Saphir bleu.
On attend Amari, explique Amirouche. On charge les bidons et on part. Le Amari en question est arrivé chargé d’essence, une demi-heure plus tard.
Amirouche, quand tu reviens, tu peux me ramener les bidons vides remplis de whisky ? Après avoir quitté Aokas pour longer la côte jusqu’à Melbou, Amirouche s’est demandé comment les gendarmes les ont trouvés. Il s’est retourné vers l’un des deux Blidéens :
Tu serais pas un agent du DRS marin chargé d’infiltrer les harraga ? … A suivre
Par Chawki Amari
Zhafit- Admin
- Nombre de messages : 13508
Date d'inscription : 26/04/2008
Re: Chawki Amari, cet Aokassien qui parle de son "Aokas"
chawki amari , aokassien originaire d'alliwen ;le coeur d'aokas.
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