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Point de vue d’un militant autonomiste

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Point de vue d’un militant autonomiste  Empty Point de vue d’un militant autonomiste

Message  Azul Mar 6 Déc - 10:41

L’opposition kabyle, 1e partie
Point de vue d’un militant autonomiste


Le but de notre propos n’est pas de faire ici le procès des partis kabyles traditionnels, que je respecte par ailleurs pour leur projet de société progressistes. Mais, je me questionne tout de même sur un certain nombre de points, notamment sur les rapports quelque peu troublants qu’entretiennent nos partis kabyles, en l’occurrence le FFS et le RCD, avec la Kabylie.

03/12/2011 - 22:55 mis a jour le 26/11/2011 - 21:22 par amghid ilelli



En dépit de leurs programmes indéniablement d’essence démocratique et moderniste que nul ne peut leur dénier, leur obsession à vouloir devenir des partis « nationaux » oblige néanmoins ces deux partis à prouver continuellement leur "patriotisme national" au détriment de la valorisation de la spécificité de la Kabylie dans l’ensemble national où, justement, ils n’arrivent pas à obtenir de résultats probants. C’est que les faits sont têtus ! nul ne pourra nier que, quelle que soit la stratégie adoptée depuis près de 50 ans pour le premier et de plus de 20 ans pour le second, le FFS et le RCD sont restés des partis kabyles qui n’arrivent pas à s’implanter ailleurs qu’en Kabylie.

Au-delà du fait que la stratégie participationniste adoptée par nos partis kabyles soit très étrange, dans le sens où tout le monde connait le crédit qu’il y a lieu de donner aux élections en Algérie, à l’image de la "dernière fraude du siècle" comme l’a dit le président du RCD lui-même ou de toutes celles qui l’ont suivie ou précédée, cette stratégie à laquelle le FFS et le RCD souscrivent " de fait ", en rentrant dans le jeu électoral du pouvoir, a eu comme revers pour ces 2 partis un recul de leur propre formation dans leur fief naturel ! Et plus grave, à l’échelle de la Kabylie, c’est cette stratégie participationniste qui a permis aux machines électorales du régime de s’offrir des APC en Kabylie, un environnement qui leur avait toujours été hostile.

Aussi, à moins d’accepter de « passer par pertes et profits », ces organisations, d’obédience indéniablement kabyle, n’ont pas d’autres choix que de s’assumer en tant que telles, c’est à dire en tant que partis kabyles dans un ensemble national, certes, mais bien spécifiques. Ces formations n’ont aucun autre choix si elles veulent avoir un avenir politique dans une Algérie qui leur a toujours tourné le dos et qui, à ce jour, continue de le faire.

En réalité, le régime raciste d’Alger a déjà remporté la bataille idéologique face à nos partis kabyles. En effet, les thématiques qui ont toujours constitué la ligne de démarcation, entre « la famille qui avance et la famille qui recule », est évacuée du débat politique. Ni le FFS, ni le RCD ne font plus aucune allusion aux questions qui fâchent en Algérie et surtout pas à celles qui menacent directement la Kabylie dans son existence même, c’est-à-dire la politique d’arabisation, la dékabylisation de l’Histoire et de la société kabyle, la laïcité, le statut de la langue amazighe, le système éducatif et le code de la famille… tout cela est mis aux oubliettes des discours de nos deux partis. « L’opposition » est bel et bien muselée et ne s’exprime plus que pour des questions liées au déroulement des scrutins électoraux, tandis que les questions qui fâchent, et qui ont fondé l’existence même de ces partis, sont allegrement évacuées …

Il est désespérant de voir que même la solidarité identitaire devient problématique, voire même politiquement…incorrecte, puisque, hormis le MAK, aucune de nos formations kabyles ne s’est, par exemple, portée solidaire de nos frères amazighs de Libye. « Alger capitale de la culture arabe » n’a pas non plus indigné nos formation politique kabyles à l’exception, encore une fois, du MAK qui avait condamné et dénoncé cette provocation, la qualifiant « d’entreprise infâme visant à humilier les amazighs d’Algérie ».

Après avoir défendu le concept absurde d’une « arabisation de qualité », un véritable défi au bon sens, le plus vieux parti d’opposition boude tout ce qui a trait à la question identitaire. Dans la vaine tentative de gagner la sympathie du reste des Algériens, la structure du FFS brille par son absence systématique aux commémorations des printemps de Kabylie. Le Printemps Amazigh et le Printemps Noir ne conviennent pas, il est vrai, à qui veut se débarrasser de l’étiquette kabyle, obstacle majeur au destin national qu’ils n’atteindront jamais. L’implantation géographique du FFS, comme du RCD, est en ce sens sans appel. Ces partis n’existent concrètement qu’en Kabylie et dans les grandes villes à très forte diaspora kabyle, essentiellement à Alger.

Plus grave encore, le FFS s’est spectaculairement distingué au pire des moments ; durant le printemps noir, en réponse à la demande du gouvernement algérien pour établir un accord d’association avec l’Union Européenne, celle-ci (l’UE) a exigé du gouvernement algérien la prise en considération des droits du peuple amazigh en Algérie. Plus royaliste que le roi, c’est le FFS a dénoncé l’EU, surpassant le régime raciste d’Alger dans ses réactions épidermiques dès lors qu’il s’agit de la question identitaire.

Le FFS a eu l’audace (et le déshonneur) de nier purement et simplement l’existence des peuples amazighs en Algérie. L’affirmation d’une négation aussi flagrante venant, de surcroit, d’un parti à ancrage kabyle, a comblé le régime raciste d’Alger au-delà de tous ses espoirs, car lui-même n’aurait jamais pu, à ce point, nier une réalité inscrite par ailleurs dans sa propre constitution ! Et c’est là que l’on se dit que le mal est vraiment profond ! Comment le FFS a-t-il bien pu en arriver là ? Comment peut-il en arriver à nier l’existence de peuples amazighs en Algérie sous le prétexte fallacieux et hypocrite qu’il n’y a qu’un seul peuple en Algérie : le peuple algérien… mais alors lequel ? Et qui sont donc ces Kabyles, ces Mozabites, ces Touaregs, ces Chaouis, et tous ces amazighs d’Algérie ? Ou alors, est-ce le fameux concept « d’arabisation de qualité » si chère au FFS qui débaptisera ceux qu’il se refuse de nommer et qui les dissoudra dans une masse arabe et islamique que l’on appelle le « peuple algérien ».

Le FFS se fait le gardien du temple, le gardien de « l’Algérie une et indivisible », clairement définie dans une unicité arabe et islamique telle que prévu par les lois de la République Algérienne avec une petite référence au passé « révolu » des amazighs … histoire de faire taire un peu ces primitifs qui osent se réclamer d’une culture et d’une identité antéislamique. En dépit du bon sens, ce parti, indéniablement kabyle, s’inscrit en porte à faux avec une Algérie plurielle et tourne honteusement le dos aux revendications légitimes des Amazighs d’Algérie et des kabyles en particulier. Le parti de Hocine Ait Ahmed pense pouvoir séduire les Arabophones en ignorant les Kabyles qui constituent pourtant la base même de son parti. Peine perdue, aux yeux des non Kabyles, et quelle que soit la stratégie adoptée, y compris pour un KDS de haut niveau comme Ouyehya, un Kabyle restera toujours kabyle.

En quête de l’inaccessible dimension nationale, le FFS est allé jusqu’à faire dans le recyclage des anciens démons du parti unique. Ainsi, MEHRI et HAMROUCHE, ces deux piliers du FLN, ces artisans de l’arabisme d’Etat, ne sont-ils pas devenu les alliés du FFS ? Personne n’a pourtant oublié le silence des nouveaux amis du FFS devant le massacre de la jeunesse kabyle durant le tragique Printemps Noir. Le glorieux passé historique de Hocine Ait Ahmed et le caractère démocratique et laïc de sa formation politique sont des gages de respectabilité pour les arabistes et autres islamistes en attente de présider aux destinées de l’Algérie. En retour, le FFS, lui, est en perte de vitesse en Kabylie et reste irrémédiablement inexistant ailleurs en Algérie…Désormais, on ne peut plus prétendre changer l’Algérie tout en faisant office de « machine à laver » du système.

Quant au RCD, issu du MCB, il s’est radicalement métamorphosé à partir de 1999. Les positions adoptées par ce parti vont à l’encontre de tout ce qu’il avait été. Eradicateur acharné, il se retrouve à soutenir la « concorde civile » de Bouteflika non sans l’avoir qualifié trois mois auparavant de « OJNI » (objet juridique non identifié) alors que c’était le RCD qui avait appelé à la formation des groupes d’autodéfense contre les bénéficiaires de cette même concorde, c’est-à-dire les terroristes islamistes. Autre attitude défiant le bon sens : après avoir boycotté la « dernière fraude du siècle », le RCD participe au premier gouvernement de Bouteflika et siège avec les islamistes du MSP et les autres baathistes du régime qu’il combattait du temps où le RCD accordait ses actions avec ses idées. Et plus grave encore, il a fallu attendre que le 42ème martyr kabyle tombe sous les balles assassines du pouvoir dont le RCD faisait partie pour qu’il se retire du gouvernement de Bouteflika.



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Message  Azul Mar 6 Déc - 10:42

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Message  Azul Mar 6 Déc - 10:43

L’oppositioin kabyle, 2e partie
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il est vrai que la scène, ahurissante à plus d’un titre, avait de quoi inspirer le chanteur populaire Oulahlou dans sa chanson « pouvoir assassin »…car il y avait bien de quoi se demander « ma seççen-as iheckulen »…c’était incroyable !!!

04/12/2011 - 23:05 mis a jour le 04/12/2011 - 23:11 par amghid ilelli



Le RCD a décidemment perdu tous ses repères politiques. Pour son président, Said Saadi, le régime est bâti sur la fraude électorale, la corruption et l’instrumentalisation de la justice…Donc, c’est un régime dépourvu de toute matrice idéologique !

Il est vrai que le régime algérien est basé sur la fraude, la corruption et l’instrumentalisation de la justice, c’est pourquoi nous avons du mal à comprendre la participation du RCD à ces simulacres d’élections dont l‘unique conséquence est tout de même d’apporter une caution démocratique à un système non seulement antidémocratique mais carrément dictatorial en plus d’être intégriste !

La corruption en Algérie est un fait établi mondialement reconnu, il n’est pas utile de s’étaler sur le sujet.

Quant à la justice, à titre d’exemple, on ne comprend pas que les « non jeûneurs » pourchassés par la justice inique de ce pays ne soient pas activement soutenus par ce parti démocratique et laïc de surcroit ! En revanche, soutenir que le régime ne dispose pas de matrice idéologique est faux ! Ou alors, la berbérophonie qui perd du terrain à une vitesse vertigineuse grâce à une politique d’arabisation intensive et une islamisation forcenée n’existent que dans l’imaginaire kabyle et celui du RCD, du moins jusqu’à sa métamorphose.

Le régime raciste d’Alger construit depuis 50 ans une nation qui nie les langues, la culture et l’identité amazighe. Ce pouvoir, qui s’est installé à la tête du pays par une série de putschs dès 1962 a bel et bien une matrice idéologique. Cette matrice-là est l’arabo-islamisme et elle s’exprime de la façon la plus caustique qui soit. Ce régime raciste use de moyens colossaux pour réduire l’amazighité au rang de vague repère dans l’histoire ancienne de l’Algérie tout en œuvrant avec constance et acharnement à l’arabisation et à l’islamisation (version intégriste) « de fait » dans toute l’Algérie.

N’est-il pas curieux de voir que les députés du RCD et du FFS soient tenus de s’exprimer en arabe à l’APN et uniquement en arabe alors qu’ils sont tous députés de Kabylie, et sont donc sensés êtres les représentants d’une région spécifiquement berbérophone !…on se demande l’utilité du pseudo-statut de langue nationale de Tamazight, hormis celui de calmer la contestation populaire kabyle, permettant ainsi au pouvoir de poursuivre dans le calme sa politique d’arabisation dont la finalité est bien sûr la substitution identitaire ; ce que les députés de Kabylie confirment parfaitement en s’exprimant uniquement dans la langue arabe, excluant de fait la langue de la région qu’ils sont censés représenter…

De désillusion en désillusion, le RCD qui condamnait dans les années 90 les discours à la carte en fait aujourd’hui sa propre devise en faisant mine de défendre un semblant de régionalisation en Kabylie, tout en faisant l’impasse sur cette option quand il s’adresse au reste de l’Algérie. On berne les Kabyles sur la question identitaire en Kabylie et on ne parle surtout pas de la question qui fâche ailleurs en Algérie ! En outre, dans le cadre de la CNCD créée par le RCD dans le sillage des « printemps arabes », il n’a jamais été question d’un Etat unitaire régionalisé, ni de reconnaissance de tamazight comme langue officielle, ni de séparation du religieux du politique. Les revendications ont été exprimées dans des slogans génériques repris des manifestations arabes du Caire ou de Tunis comme : « le peuple veut le départ du système ». Même le régime en place a fait sien ce slogan à travers le PT, le MSP …dès lors qu’il n’a jamais été question de mettre en avant le système alternatif.

La CNCD a été un échec (recommencé) pour le RCD parce que d’une part, le reste de la société civile algéroise a refusé de participer du fait de la présence du RCD à qui il a été d’ailleurs gentiment conseillé de retourner dans son bled d’origine ! (sic !) alors que ce parti a défilé dans les rues d’Alger en scandant uniquement des slogans en arabe « ecce3b yurid isqat ennidham » et en chantant toujours en arabe « min djibalina »…oublié si « Lzzayer gher tizi-ouzou », oublié « Imazighen »… tous les slogans chers aux démocrates kabyles ont été évacués !...Le RCD s’accroche à ses chimères quitte à se perdre dans les abimes du reniement.

En se métamorphosant idéologiquement, le RCD avait-il réellement cru à sa chance de drainer l’Algérie entière derrière la CNCD ? Sans surprise, la contestation qu’il a tenté de diriger n’a trouvé d’écho que chez certains de ses inconditionnels sympathisants tandis que le reste des Kabyles regrettent l’authentique RCD d’antan, celui qui était intransigeant sur les questions de d’identité, de laïcité et de l’égalité entre les sexes. Les dérives stratégiques du RCD et du FFS ont atteint leur summum avec l’interdiction des drapeaux amazighs dans toutes leurs activités politiques, drapeau maintenant communément appelé « drapeau du MAK » parce que ce dernier l’arbore effectivement avec fierté dans toutes ses activités. En interdisant le drapeau amazigh à leurs propres militants, le FFS et le RCD ont franchi le dernier pas dans le renoncement à soi-même. Ils ont sacrifié leur identité amazighe et se sont vidés de leur substance idéologique sans pour autant réussir à obtenir leur attestation de « partis nationaux ». Par contre, ils sont en recul permanent dans leur bastion.

Le FLN et le RND, principales formations politiques de l’alliance présidentielle, ont fait leur incursion dans la gestion des collectivités locales kabyles grâce à la stratégie participationniste des 2 partis kabyles qui leur donne l’occasion de leur disputant le leadership électoral alors qu’il fut un temps où ne serait-ce qu’adhérer à un parti du pouvoir était un acte infâme condamné par la société. Il est inadmissible de voir des APC dirigées par le FLN et le RND alors que la Kabylie vomit tout ce qui est en rapport avec le pouvoir algérien qui assassine impunément ses enfants.

L’émergence des deux organisations du pouvoir peut être expliquée par trois facteurs déterminants :

1-Le fort taux d’abstention qui caractérise la Kabylie à chaque élection permet aux partis du pouvoir d’accéder à la gestion des localités kabyles par le très faible nombre de voix de leurs relais locaux…Ceci alors que la très grande majorité des kabyles boycottent systématiquement toutes les échéances électorales. Ce qui signifie par ailleurs que le peuple kabyle aspire à s’émanciper du pouvoir algérien.

2- La perte des repères idéologiques dans les discours du RCD et du FFS est à l’origine de la confusion politique en Kabylie. Cette confusion empêche l’électorat kabyle de distinguer entre le pouvoir et l’opposition légale. De ce fait, le choix électoral se fait sur la base des personnes qui se présentent et non pas sur la base des projets de société prônés par les formations politiques, ceux-ci n’étant plus clairement identifiables.

3- La gestion des APC et des APW par le RCD et le FFS s’avère être identique à une gestion directe par le FLN et le RND, dès lors que les vrais détenteurs du pouvoir sont les WALI et les Chefs de Daira. Les élus kabyles ne sont que les simples exécutants des vrais décideurs dont la mission consiste à entraver toute activité économique en Kabylie. Et même si quelques rares élus crient parfois au loup, il n’en demeure pas moins que le travail de sape économique est poursuivi et que les élus ne démissionnent pas pour autant.

Ces partis qui ont sombré dans l’amnésie idéologique prêchent à longueur de journée une soi-disant « opposition farouche » au régime tout en composant avec lui. Pire encore, ils sont allés jusqu’à contracter des alliances avec les partis qui incarnent le pouvoir qu’ils sont censés combattre : Alliance avec le FLN pour le RCD et alliance avec le RND pour le FFS en 2007 et cela pour gagner la présidence de l’APW de Tizi-Wezzu pour le premier et celle de Vgayet pour le second. Etant donné la teneur idéologique censée caractériser les 2 formations kabyles, le bon sens aurait voulu que les élus de ces deux partis fassent cause commune pour débarrasser la Kabylie des relais locaux du pouvoir structurés dans le FLN et le RND. Or, en gérant les APC et les APW de Kabylie avec des prérogatives dérisoires, dépourvues de pouvoirs réels, le RCD et le FFS se discréditent et ne font que servir de caution démocratique à un régime totalitaire et criminel.

Au moment où l’on s’attendait à un sursaut démocratique de la part du FFS et du RCD par le retrait de tous leurs élus, ce qui aurait pu empêcher Bouteflika d’incomber la responsabilité de ses échecs à « l’incompétence » des députés de Kabylie, nos 2 partis kabyles se préparent, au contraire, à participer à une énième mascarade électorale qui aura pour conséquence de consolider encore un peu plus un régime qu’il n’ont jamais cessé de combattre dans la théorie et de soutenir dans la pratique .

La participation du FFS aux élections locales de 2002 et celle du RCD aux présidentielles de 2004, alors que le sans kabyle n’arrêtait pas de couler sous les balles des gendarmes, n’est, dans la pratique, rien d’autre qu’une façon de porter secours à un régime criminel en lutte contre l’affirmation légitime d’une spécificité kabyle qui fait trembler les vrais décideurs algériens. Saïd Sadi est aujourd’hui hanté par la peur de « se voir lésé par le DRS » dans les prochaines consultations électorales. Une façon de justifier d’avance l’échec de son parti alors même qu’il accepte de jouer le jeu du pouvoir.

Comme en 2002 et en 2004, le FFS et le RCD vont justifier leur participation en nous reprenant la fameuse chanson : « Nous avons reçu des garanties quand à la crédibilité du scrutin ». Le lendemain, ils vont prétexter leurs échecs recommencés par la fraude électorale et perpétuer ainsi le cercle vicieux de la politique algérienne. Les Kabyles doivent se rendre à l’évidence et le verdict populaire sera toujours en leur défaveur dans une Algérie façonnée et modelée contre elle-même. Pour le reste des Algériens, mieux vaut une Algérie arabo-islamique dans la misère plutôt qu’une Algérie algérienne (pour ne pas dire berbère) dans la prospérité.

Pour ne pas subir une mort absurde, le FFS et le RCD sont idéologiquement condamnés à se réconcilier avec leur projet initial et à aller politiquement dans le sens de l’émancipation du peuple kabyle. Au lieu de chercher des alliances avec son propre bourreau, le devoir patriotique leur recommande de composer avec le MAK qui n’a jamais cessé de les inviter à créer un front uni pour sauver la Kabylie du désastre multidimensionnel orchestré par ceux-là même avec qui ils ont contractés des alliances contre- nature. Le Congrès National Kabyle sera une opportunité historique qu’il ne faudra pas rater pour l’avenir et le devenir de notre région. La Kabylie a besoin de tous ses enfants.

Vivement l’union de tous les kabyles dignes de ce nom



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Message  Azul Mar 6 Déc - 10:43

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