Akli Mellouli, candidat PS aux prochaines législatives françaises

En juin prochain, Akli Mellouli sera l’un des rares candidats d’origine algérienne aux élections législatives en France. Élu socialiste dans le Val de Marne, en région parisienne, un fief de la droite, il va affronter sa deuxième campagne aux législatives. Il espère que celle‑ci « sera la bonne » pour voir enfin un député issu de l’immigration maghrébine entrer à l’Assemblée nationale française. Les Maghrébins sont nombreux à être élus dans les assemblées locales mais il n’y a aucun député issu de la communauté. Akli Mellouli est certain que cela prouvera une fois pour toutes qu’un député « issu de l’immigration » peut comme les autres être un « bon représentant » pour les Français.


Akli Mellouli compte sur son assise locale pour faire progresser la gauche dans sa circonscription. « Je me présente là où j’habite, je ne suis pas un parachuté », insiste‑t‑il. Effectivement, il est arrivé d’Algérie en France en 1964 où son père travaille déjà comme conducteur d’engins dans le Val de Marne. Il n’a plus quitté le département, sauf pour effectuer son service militaire près d’Alger. Il débute sa vie professionnelle comme animateur dans une colonie de vacances, puis en tant qu’éducateur pour les jeunes en difficulté, toujours dans le Val de Marne.

Mais il est réaliste. Il sait que l’élection sera dure dans un département où l’UMP a raflé 8 circonscriptions sur 12 dans le département en 2007. Malgré tout, pour lui, il est important d’afficher cette présence. Même si les candidatures ne sont pas encore arrêtées, il pourrait y avoir, selon Akli Mellouli, trois ou quatre candidats d’origine algérienne au parti socialiste. « Beaucoup de gens pensent qu’on n’est pas de bons candidats. Il y a toujours une présomption que nous soyons les candidats de la 5e colonne. Nous sommes toujours obligés de nous justifier. Mais c’est un bon challenge. Il faut montrer que nous sommes là, des Français à part entière », affirme‑t‑il. Son engagement politique correspond à cette prise de conscience.

L’enjeu pour 2012 est d’autant plus important que la campagne s’annonce déjà très marquée par les thèmes liés à l’immigration. « Il y a des gens, notamment une partie de la droite, qui ont intérêt à utiliser ces thèmes pour diviser les Français. En tant que candidats issus de l’immigration nous sommes aussi là pour dire qu’il est possible de construire des choses ensemble et pas les uns contre les autres. Montrer que la diversité sociale, territoriale ou ethnique est une richesse et une énergie pour la France », affirme Akli Mellouli.


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