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« Rencontre avec l’association A.S.E.T pour la préservation et la mise en valeur de la forêt de Cèdres d’Atlas du djebel Takoucht à Bejaia (Algérie) ». Par Karim Tedjani. (Première partie) Première partie : « En route vers Aït Smaïl (Bejaïa)… »

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« Rencontre avec l’association A.S.E.T pour la préservation et la mise en valeur de la forêt de Cèdres d’Atlas du djebel Takoucht à Bejaia (Algérie) ». Par Karim Tedjani. (Première partie)  Première partie : « En route vers Aït Smaïl (Bejaïa)… »    Empty « Rencontre avec l’association A.S.E.T pour la préservation et la mise en valeur de la forêt de Cèdres d’Atlas du djebel Takoucht à Bejaia (Algérie) ». Par Karim Tedjani. (Première partie) Première partie : « En route vers Aït Smaïl (Bejaïa)… »

Message  rebai_s Dim 27 Nov - 20:50



Cet été, alors que je pensais avoir fini ma tournée écologique dans la région du Tell algérien, je reçu un mail de Mr Yacine Fengal, chargé de la communication de l’association « A.S.E.T ». Ce dernier m’invitait à venir découvrir sa région ainsi que les initiatives civiques et écologiques des membres de son groupe de citoyens.
J’avais pourtant décidé de rester me reposer dans mon Guerbes « natal » (j’estime que c’est ici que je suis né en tant qu’algérien) et de m’occuper de mes ruches d’abeilles sauvages que j’ai commencées cette année à exploiter avec un cousin de la région. Le Ramadan approchait… Mais, Bejaia, ça ne se refuse pas… Aux dires de biens des gens en Algérie, c’est un des plus beaux bijoux de la nature algérienne. Les plaques d’immatriculations affichées sur les voitures que j’ai pu croiser dans cette wilaya, viennent des quatre coins de l’Algérie. C’est dire à quel point cette beauté est réputée à l’échelle nationale. Le panorama qu’offre le sommet du « Mont Blanc » de la chaîne de montagne « El Babor », par exemple, est considéré comme une des plus belles vues au monde. De plus, le cèdre de l’Atlas est une espèce rare quasiment endémique. Selon de mes hôtes, en Algérie, il n’y a qu’à Batna que l’on peut trouver une forêt de cèdres aussi belle que celle de Takoucht. Comment tourner le dos à tout cela quand on est comme moi un amoureux fou de la Nature de mon pays d’origine. J’ai répondu « oui » à cette invitation avec le plus grand des plaisirs !
Après un pénible périple en transports communs, dont une escale à la peu accueillante vielle gare routière de Constantine, me voici à Sétif pour un rendez vous avec les membres du bureau de l’Association Scientifique et Ecologique de Takoucht. Nous nous asseyons dans un café de la gare routière et commençons par faire connaissance avant d’effectuer un autre trajet, cette fois ci avec un véhicule et un chauffeur fournis aimablement pas l’Apc de leur commune. Ait Smaïl est à quelques dizaines de kilomètres de Kherrata dans la wilaya de Bejaia. Je fais ainsi la connaissance de Mr Yacine Fengal (chargé de communication), de Karim Abdoune (Trésorier) et Kerrache Laid (Président). Mr Kerrache me présente l’association qu’il préside avec passion et engagement et, assez vite, dans son discours, insiste sur la nécessité de créer des emplois écologiques pour les jeunes algériens qui n’ont pas toujours les moyens financiers de résister à la tentation de gagner leur pain au détriment de l’intégrité de leur environnement. Pour les membres de L’Association Scientifique et Ecologique Takkuct (ASET), crée le 30 juillet 2007 et reconnue d’utilité publique (Agrément N° 027/2008), il est évident que c’est en améliorant le cadre de vie des habitants des villages limitrophes à cette forêt, que l’on obtiendra les meilleurs résultats pour la préserver. Lors du tournage d’un documentaire sur la forêt d’Akfadou, le Professeur Messaouden, directeur des recherches forestières de l’INRF d’Azzagah (Tizi Ouzou) m’avait expliqué que, quand un village avait accès au gaz de ville, les coupes pour le bois de chauffage diminuaient très sensiblement. Il est, d’ailleurs, lui aussi partisan d’une sensibilisation des riverains à la nécessité de faire des coupes « raisonnées » afin de garder leur forêts en bonne santé. Pour en revenir à mes hôtes, voici comment, dans un mail, Mr Fengal décrit les actions de l’A.S.E.T : « L’Association Scientifique et Ecologique TAKKUCT (ASET)Agrément N° 027/2008, a été crée le 30 juillet 2007, son action a été reconnue d’utilité publique.
Elle œuvre à l’information et à la sensibilisation de la population en faveur de la protection de l’environnement et la prévention de sa propre santé.
Nos activités;
-La lutte contre le déboisement et les incendies.
-Le reboisement des forets et des lieux à risques d’érosion et glissements (de terrains et/ou de rochers).
-Préservation et protection des espèces animales rares et végétales en voie de disparition.
-Lutte contre la pollution.
Nous œuvrons aussi pour la protection de La forêt Takoucht, culminant à 1896 m d’altitude. Elle fait partie de la chaîne des Babors, se situe à une dizaine de km au sud du golf de Bejaia. La forêt Takoucht (Commune Ait Smail, Wilaya de Bejaïa) constitue un patrimoine naturel qui nécessite une protection et une sauvegarde vu sa cédraie dense et renferme des individus dépassant l’âge de 700 ans et le chêne vert. Cette forêt renferme quelques plantes endémiques. Takoucht est un lieu d’observations scientifiques qui nécessite la préservation de ses écosystèmes. La forêt Takoucht est un trésor naturel précieux, notamment au vu de ses paysages et de ses panoramas ».
Les présentations et nos verres finis, nous montons à bord d’un 4X4 qui s’avérera, plus tard, ne pas être un luxe quand on sait l’état de certaines routes de montagnes en Algérie.
Lors de ce voyage d’environ deux heures, de Sétif à Ait Smaïl, nous partageons nos points de vue sur la situation écologique de la région, mais aussi, sur celle de tout le Tell algérien. Nos constats sont souvent en résonance. Nous partageons une foule d’informations et nous donnons mutuellement des conseils pour être chacun plus efficace dans ce qu’il entreprend pour préserver la nature en Algérie.
Le problème de la préservation des forêts algériennes, qui nous réunit plus particulièrement aujourd’hui, est une des priorités écologiques du territoire algérien. Une pénurie d’arbres en Algérie, ne ferait qu’accélérer l’inéluctable avancée du désert sur la terre « verte ». La forêt est aussi un élément positif dans la gestion des ressources hydriques ainsi que dans les solutions au problème de glissements de terrain qui est particulièrement un fléau dans la région que je m’apprête à découvrir. Le patrimoine forestier de l’Algérie est à reconstruire. C’est un des fondamentaux de l’équilibre symbiotique qui existe entre le Sahara, les Hauts plateaux et le Tell. On parle entre autre de « barrage vert » pour qualifier le rôle de cette ressource forestière nécessaire à la santé écologique de l’Algérie. L’écosystème algérien dépend depuis des millénaires de cette interaction entre ces trois milieux naturels qui, s’ils sont très différents, n’en sont pas moins interdépendant et forment une seule entité physique et nationale : l’Algérie.
Tout en prenant des photos, je me laisse parfois absorber par les paysages qui s’offrent à mon regard toujours aussi émerveillé par la grande diversité de la beauté naturelle de l’Algérie.
Le barrage de Kherrata est une vraie splendeur, son eau a la couleur chatoyante des joyaux. Nous traversons aussi un tunnel de 7 km, qui un est des plus long d’Afrique. C’est impressionnant. Nous avons aussi traversé les étroites routes des gorges de « Chabet El Ahra », où, malgré tout, des camions font d’incessants allés et venues pour transporter de lourds chargements. Cela nous oblige à faire de nombreux arrêts pour leur permettre de passer. Alors, on peut même croiser des singes magots qui, cela dit, m’ont parus en bien piteux état. Je découvre, au passage, le pont des événements du 8 mai 1945 et celui de Borj Mira, long de prés de 480m selon mes guides. Et puis, il y a la chaîne majestueuse des monts Babors qui s’offre à mes yeux émerveillés par tant de beauté naturelle. C’est souvent lors de ces petits moments « magiques » que je puise la motivation pour continuer à m’investir pour mon pays d’origine. Quand je le parcours en compagnie de ces gens comme Yacine, Karim et Laid qui me prouvent en toute simplicité que la société algérienne n’a pas totalement sombré dans l’individualisme et l’aveugle consumérisme. Je sens toute la grandeur de la nature physique et humaine qui habite ce pays depuis des siècles, quand je suis le témoin de toutes les initiatives qui sont prises par la société civile algérienne.
Voici un album des quelques belles photos que j’ai pu faire durant ce trajet .En voiture cela n’est pas très pratique…Mais dès le prochain « épisode » vous pourrez avoir beaucoup plus de photos à consulter, c’est promis : Entre Sétif et Ait Smaïl (Bejaïa

rebai_s
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Date d'inscription : 26/04/2008

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