Communiqué de la Présidence : L’avenir de la Libye

Sous la poussée des peuples, le vent de la liberté fait chuter les dictatures. Comme un effet domino, les tyrannies tombent les unes après les autres. Hier la Tunisie, l’Egypte et le Yémen, aujourd’hui la Libye, demain la Syrie. Après demain l’Algérie ? Le Gouvernement provisoire Kabyle y travaille.

En attendant que vienne le jour où les assassins des jeunes kabyles du "Printemps Noir" (2001-2003) rendront des comptes, l’Anavad salue le courage et la bravoure des rebelles libyens qui ont pris Tripoli aux forces de Kadhafi. Le rôle des insurgés amazighs du Nefoussa dans ces batailles épiques a été déterminant. Leur exemple mérite d’être étudié de près.

Le GPK appelle à la consolidation de la liberté et de la démocratie en Libye où un projet de nouvelle constitution circulant sur le net fait craindre le contraire.

En proposant pour la future Libye, la charia comme source de lois, en consacrant la discrimination par le déni linguistique et identitaire, le projet constitutionnel en question fait planer le risque d’une confiscation de la victoire si chèrement acquise au prix de milliers de vies humaines.

Le Gouvernement Provisoire Kabyle soutient un projet de constitution libyenne qui va dans le sens de la reconnaissance des droits des peuples, des identités, des langues, de la liberté de culte ainsi que la valorisation de toutes les composantes humaines de la Libye. La liberté, la démocratie et le respect des droits humains sont, du point de vue kabyle, intangibles pour tous les peuples du monde.

Le Gouvernement Provisoire Kabyle qui a été parmi les premiers à reconnaître le Conseil National de Transition comme seule autorité légitime de la Libye, ne veut pas croire que ceux qui, hier, ont porté haut et fort les couleurs de la liberté libyenne puissent devenir, du jour au lendemain, ses négateurs.

Depuis le début de l’insurrection citoyenne libyenne, nous avons dénoncé le soutien politique et militaire apporté par le régime algérien au sanguinaire Kadhafi. Sans l’aide de l’Algérie, il y a longtemps que le dictateur libyen serait tombé, ce qui aurait épargné bien des vies humaines. Aujourd’hui, nous sommes prêts à coopérer avec les nouvelles autorités libyennes qui seront respectueuses des valeurs universelles et de l’ensemble des droits légitimes des Libyens.

Le 22/08/2011

Pour l’Anavad Ferhat Mehenni, Président