Pour un système économique et social dualiste en Kabylie autonome !

Pour un système économique et social dualiste en Kabylie autonome !



Définition d’un système dualiste : c’est une situation où l’Etat ne se limite pas uniquement à réguler, il intervient directement en investissant lui-même ou en accordant des subventions spéciales.

Cas de l’industrie automobile :

Il est reconnu que dans les pays développés, ce secteur est à l’origine la création de 1 emploi sur 10 disponible dans toute l’économie, de ce fait, aucun développement économique n’est possible sans une industrie automobile performante.
Dans le cas kabyle, en situation post-autonomie, il sera surement établi qu’aucun entrepreneur kabyle privé n’est capable de créer une marque automobile digne de ce nom, de ce fait, ce sera à l’Etat de s’investir pleinement dans le lancement de la première marque automobile kabyle. (Quand je dis automobile ce sera les véhicules touristiques, utilitaires), bien sur tout en laissant la porte ouverte aux investisseurs privés kabyles.
Dans un premier temps, des pièces d’assemblage seront importées, ensuite ce sera à l’Etat d’adopter une politique de substitution des pièces importées (c'est-à-dire faire fabriquer graduellement les pièces en Kabylie soit avec son propre investissement soit avec des sous-traitants kabyles).
Avec l’émergence des sous-traitants kabyles connus pour leurs techniques de managements et de développements remarquables(les champions industriels), l’Etat créera un fond d’investissement stratégique, qui aidera ses sous-traitants à se développer en terme de capacités de productions et d’innovation (recherche et développement) et même à atteindre leurs objectifs ultimes c'est-à-dire devenir eux-mêmes des fabricants d’automobiles à part entière.
Ensuite , l’Etat pourra se désister graduellement de l’actionnariat de la marque automobile publique au profit des entrepreneurs privés kabyles qui sauront prendre la relève et aller de l’avant , quant à l’Etat , il se lancera dans de nouveaux défis qui seront toujours d’une plus grande ampleur.
Le cas pratique le plus intéressant pour les kabyles est bien sur le fabricant automobile chinois « cherry » qui a racheté grâce au fond stratégique de l’Etat chinois , une marque automobile allemande connue pour la qualité de ses véhicules , ce qui donna les moyens à la marque chinoise d’améliorer la qualité de ses produits et d’acquérir de nouvelles technologies et de ce fait ,de conquérir le vaste marché automobile occidental.

Bien sur, cette politique économique sera élargie à tous les secteurs économiques jugés stratégiques et dont la capacité d’intervention du domaine privé sera établi comme limité (je pense en particulier au secteur des hautes technologies : l’informatique, les télécommunications et l’industrie lourde c'est-à-dire les fabrications de machines industrielles, le secteur pharmaceutique,….)
En tous cas, rien de cela ne sera possible sans :
-Un environnement économique moderne et simplifié pour les entreprises.
-un système d’enseignement et de recherche performant et en constante évolution.
L’Etat ne devra pas hésiter à subventionner les laboratoires de recherches scientifiques privés, publiques et universitaire car c’est grâce à l’innovation que la croissance économique devient une réalité.
Le système d’enseignement kabyle devra mettre sur le marché du travail des diplômés de grande qualité (managers, techniciens, économistes, ingénieurs,….)
-Un Etat qui saura trouver des marchés pour l’exportation de nos produits et services en signant des partenariats commerciaux stratégiques et avantageux pour notre économie. (Et non pas des accords à la va vite de l’Etat algérien qui handicapent l’économie algérienne au lieu de lui rendre service !)
-L’Etat kabyle devra être assez fort pour imposer une politique sociale moderne et équitable pour tous, car un être humain vivant dans le respect et la dignité est un citoyen performant dans son travail donc créateur de bonheur et de richesses pour lui, sa famille et sa nation.
-Un comportement nationaliste des entrepreneurs kabyles (Faire passer l’intérêt national avant l’intérêt privé) !!Par exemple, pourquoi un opérateur économique qui importe un produit de Chine va-t-il continuer à importer indéfiniment alors qu’il peut fabriquer lui-même ce produit en Kabylie ? En particulier si l’Etat lui accorde toutes les facilités nécessaires ?
-Une responsabilisation du consommateur kabyle qui devra adopter à tous prix le même comportement de consommation que les asiatiques c'est-à-dire consommer en priorité kabyle ! Car le kabyle devra apprendre que chaque produit kabyle consommé c’est des emplois créés pour lui et ses compatriotes !!!!!

CAS DU SECTEUR DE LA SANTE :


L’Etat kabyle permettra l’émergence d’un secteur de santé privé mais qui sera sérieusement contrôlé et qui devra répondre à un cahier des charges très stricte pour la simple raison qu’il ne faut pas jouer avec la santé du citoyen.
Aussi, il investira beaucoup dans la création et la modernisation des hôpitaux publiques avec un système de gestion rationnel qui minimisera le maximum possible le gaspillage et les dépenses inutiles et qui améliorera la qualité des prestations de services accordés aux citoyens.
La nation kabyle à tout intérêt à autoriser l’émergence et le développement d’un secteur de santé privé pour la simple raisons qu’il permettra de :
-Diminuer la pression sur les hôpitaux publics.
-Baisser les dépenses de l’Etat dans le secteur de la santé puisque ceux qui en auront les moyens paieront eux-mêmes leurs factures de santé.
-Etablir une situation de concurrence privé-publique qui poussera les deux secteurs à se surpasser.

Ce même système pourra être établi dans le secteur de l’éducation nationale à la condition sine qua non que les deux secteurs dispensent le même programme scolaire qui sera établi par le ministère de l’éducation nationale, la concurrence entre les deux secteurs se jouera sur la qualité des enseignants et des techniques d’éducations appliquées.
Et tout cela dans les mêmes objectifs précités dans le cas du secteur de la santé.


NASRI Massinissa
Licencié en sciences économiques à l’université de Bgayet.

Message 1

c'est la porte ouverte au libéralisme, on en voit les conséquences aujourd'hui, ce sera à 2 vitesses, celui qui a de l'argent et celui qui n'en a pas, l'état ne doit pas se désengager des services publics, l'enseignement, la recherche, la santé, les transports . Le privé aura toute latitude dans bien d'autres domaines.

Azul,
Je n’ai jamais dit que l’Etat allait se désister du service public (santé, éducation,….).J’ai dit que l’Etat kabyle pourrait permettre à ceux qui ont en les moyens de se payer eux-mêmes ces services au niveau du secteur privé ainsi ils laisseront de la place au niveau du service public aux moins riches et ils permettront aux services publics d’améliorer leurs qualités de services.
Merci
NASRI Massinissa