Ali Benflis condamne l’interdiction par les autorités des conférences de Younes Adli et Larbi Yahioun à Aokas

Bejaia 11 mars 2017
Ali Benflis condamne l’interdiction par les autorités des conférences de Younes Adli et Larbi Yahioun à Aokas
« Comment la liberté d’opinion et la liberté d’expression peuvent-elles être foulées aux pieds au point d’interdire une conférence littéraire de l’écrivain Larbi Yahioun en Janvier dernier ? »
« Comment peut-on penser au XXI ème siècle qu’il est encore possible d’interdire une conférence académique comme cela a été le cas avec le docteur Younès Akli à Aokas au début de ce mois de Mars ? »

oui

«Je ne suis pas venu à Béjaïa pour vous donner une leçon de patriotisme. Béjaïa est l’authenticité et c’est le rayonnement. En plus de deux mille ans d’histoire, elle a tant donné à l’Algérie sans jamais compter et son nom à lui seul se comprend partout comme celui d’un bastion de la construction de la nation algérienne éternelle», lance d’emblée Ali Benflis, président de Talaie El Hourryet dans son meeting populaire animé hier dans la matinée à la salle Bleue, attenante au siège de la wilaya.
S’exprimant devant quelques centaines de sympathisants et militants de son parti venus de plusieurs régions du pays ainsi que certains responsables locaux de Jil Djadid et de l’UDS, Ali Benflis qui entame à partir de Béjaïa sa campagne de boycott des élections législatives du 4 mai prochain, a dressé un violent réquisitoire de la situation générale qui prévaut dans le pays depuis l’arrivée au pouvoir de Bouteflika.
Dans l’analyse du bilan des 4 mandats de règne de Bouteflika, Ali Benflis note que si le pays a connu dans le passé des crises politiques, économiques ou sociales, jamais l’Algérie n’a été confrontée à «une concomitance de toutes ces crises comme il l’est aujourd’hui». «C’est la concomitance de toutes ces crises qui fait l’exceptionnelle gravité de la situation actuelle dans la mesure où chaque crise amplifie les autres et où les effets de chaque crise s’ajoutent à ceux des autres», fait observer amèrement Benflis qui estime que la promesse de la démocratie et l’Etat de droit est démentie par les faits dans «l’Algérie d’aujourd’hui où c’est toujours le règne du pouvoir personnel de l’ordre autoritaire et de l’Etat de non-droit». «Dans l’Algérie du XXIe siècle, il y a toujours une citoyenneté absolue et citoyenneté relative, une infra-citoyenneté et une supra-citoyenneté, une citoyenneté limitée et une citoyenneté sans limites (...) la promesse d’une économie émergente rivalisant avec les autres économies émergentes dans le monde, on assiste à une économie nationale en ruine que nous avons sous nos yeux après dix-huit longues années et 800 milliards de dollars livrés à un gaspillage, à une gabegie et à une prédation comme notre pays n’en a jamais connu», assène encore Ali Benflis.
Durant plus d’une heure, Ali Benflis n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour descendre en flammes le bilan du parcours de l’actuel chef de l’Etat depuis son élection à la magistrature suprême en avril 1999. «Jamais la société algérienne n’a subi de chocs comme ceux qu’elle a subis et qu’elle continue à subir. Le choc de la dévalorisation du travail et de l’effort, de la course à l’argent facile, de l’égoïsme, du repli sur soi, de la corruption, du népotisme et du régionalisme dans son image la plus archaïque et la plus révoltante (…) après 4 mandats voulus par le régime politique en place et après avoir disposé en 10 ans de ressources financières plus de trois fois supérieures à celles accumulées depuis l’indépendance du pays, l’Algérie se retrouve dans une impasse politique totale et globale, face à une crise économique exceptionnelle grave et face à une crise sociale aux conséquences difficilement prévisibles», alerte dans son intervention Ali Benflis. «Un Etat de droit fort et respecté ne peut se bâtir avec des institutions qui se distinguent par un manque de légitimité, de représentativité, de crédibilité et de confiance», soutient plus loin dans son intervention le président du parti de l’Avant-garde des libertés qui estime que le régime politique actuel n’ouvre pas des voies mais conduit à des «impasses». «Le régime n’a pas un projet national mais un projet de survie», martèle-t-il avant d’évoquer les événements qui on secoué la wilaya de Béjaïa le mois de janvier dernier.
Benflis regrette «l’absence d’une réaction des autorités politiques immédiate, décisive et à la mesure de la gravité de la situation». L’orateur a aussi dénoncé l’interdiction de la conférence de Younès Adli à Aokas début mars passé. «Un régime politique en pleine confiance et sûr de lui-même ne se serait pas permis de telles mesures choquantes et inadmissibles. Ce régime politique n’apprend rien des leçons du passé. Il commet les mêmes fautes et répète les mêmes erreurs qui ont tant coûté à notre nation», fait-il constater avant de s’élever aussi contre le harcèlement de syndicalistes qui se battent pour le pluralisme syndical et les défenseurs des droits de l’Homme qui sont aussi, selon lui , dans «la ligne de mire du régime politique en place ciblés par les dérives répressives en cours».
A. Kersani

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2017/03/12/print-2-210583.php

http://www.reporters.dz/index.php/actualite/talaie-el-hourriyet-ali-benflis-revient-sur-les-evenements-de-bejaia

المنظومة السياسية بالجزائر في حالة أزمة

• يوسف علي
  

• 11/03/2017
  
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يرى رئيس حزب طلائع الحريات، علي بن فليس، أن المنظومة السياسية الراهنة في الجزائر هي في حالة أزمة ظاهرة، ووصفها بـ" الأزمة الأم" و تتجلى –حسبه- في الانسداد السياسي .
وقال بن فليس، في مداخلة له خلال اللقاء التنظيمي الذي احتضنته ولاية بجاية، "إن المنظومة السياسية الوطنية في حالة أزمة ظاهرة وواضحة وضوح الشمس، إنها الأزمة التي أسميها شخصيا بالأزمة الأم، إنها أم كل الأزمات الأخرى التي يواجهها بلدنا ومن هذه الأزمة الأم يصدر الانسداد السياسي الذي وصفته في خطوط عريضة، ومن نفس هذه الأزمة الأم تصدر الأزمة الاقتصادية والأزمة الاجتماعية التي يُضخم الانسداد السياسي صدماتها ويُصعب أمر الاهتمام و الاعتناء بها ومعالجتها".
ودعا بن فليس، للإسراع  في ايجاد الحلول الكفيلة بمعاجلة الأزمة التي تمر بها والتي أطلق عليها اسم" الأزمة الأم"، من خلال العصرنة السياسية والتجديد الاقتصادي والإصلاح الاجتماعي، وشدد على أهمية الإسراع  في حل الأزمة السياسية والأزمة الاقتصادية و الأزمة الاجتماعية بطريقة منتظمة وهادئة وتوافقية و تدرجية، وقال "إن تغيير بهذه المواصفات سيأتي لا محالة عن طريق العصرنة السياسية والتجديد الاقتصادي والإصلاح الاجتماعي"، مفيدا"هذا هو الطريق السليم، هذا هو الطريق القويم، و لا طريق آخر لنا غيره".
وانتقد بن فليس، عدم استغلال البحبوحة المالية التي كانت تتمتع بها الجزائر، منوها في الوقت ذاته بالاحتجاجات التي تعرفها بعض القطاعات، حيث قال بهذا الخصوص:"لقد جفت منابع سيل الأموال وباتت الأزمة السياسية والأزمة والاقتصادية والأزمة الاجتماعية".
وأعرب رئيس الحزب، عن تضامن طلائع الحريات مع النقابيين الذين قال إنهم عرضة للإقصاء، وأضاف في هذا الشأن "أتوجه إلى هؤلاء الشرفاء والأحرار من بجاية بالتحية الأخوية الخالصة كما أعبر عن صادق تضامننا و ثابت دعمنا لهم لأننا نقاسمهم القناعة كاملة بأن التعددية التي يجهدون و يضحون من أجل إحلالها و إرسائها ليست خطرا على البلد بالعكس تماما، فهي مصدر إخصاب للعصرنة السياسية والاقتصادية و الاجتماعية التي يجد البلد نفسه اليوم في حاجة ماسة إليها"، مستطردا بالقول "التعددية بكافة أشكالها ومكوناتها ليست تهديدا وإنما هي تهدئة وحماية".
يوسف علي

http://www.dzayerinfo.com/ar/even/9794.html