Saïd Sadi : « Si ça explose (…), il ne faut pas qu’on soit surpris »

Le pays traverse une phase « très critique », « très chaude » et « très tendue », alerte Saïd Sadi lors d’une conférence ce jeudi 14 avril à Tizi Ouzou.

« Si ça explose avec les divisions, le manque d’argent…  il ne faut pas qu’on soit surpris », a-t-il ajouté. L’ex-président du RCD dit ne pas croire à une solution « basée dans le cadre institutionnel ». « L’État algérien n’a jamais été construit pour développer la société. C’est un État pervers construit pour contrôler la société », a-t-il expliqué.

Interrogé par TSA sur le retour de Chakib Khelil et la diffusion par Manuel Valls de la photo d’un président Bouteflika affaibli, Saïd Sadi dit ne pas être « attiré par ce qui passionne l’effervescence de la scène politico-médiatique » avant de souligner « qu’on prend le problème à l’envers ». « La maladie du chef de l’État n’est pas une maladie mais le symptôme d’une maladie », dit-il.

Chakib Khalil qui n’a pas été entendu par la justice ? « Je ne sais pas ce qu’il y a dans son dossier mais le problème n’est pas Chakib Khelil. C’est le système qui tolère et fonctionne ainsi. Personne ne veut en parler », déplore-t-il.

Saïd Sadi a rappelé la guerre des clans qui se poursuit actuellement. « Beaucoup de gens qui sont contre un clan ou un autre, vous expliquent que si jamais ce clan partait et que l’autre revenait, ça serait parfait. On n’est pas obligé de rentrer dans cette logique ! En Algérie, les clans, ce n’est pas la solution, c’est le problème », a-t-il dit.