Le président roumain oppose un veto à la candidate musulmane au poste de Premier ministre, son homologue tchèque refuse les migrants musulmans

En Roumanie, le président a annoncé, mardi 27 décembre, qu’il refusait la candidature de Sevil Shhaideh, candidate du Parti social-démocrate (PSD), vainqueur des élections législatives le 11 décembre.

La femme politique de 52 ans aurait été la première musulmane à gouverner un pays membre de l’Union européenne, souligne Le Monde. Elle appartient en effet à la minorité turque de Roumanie, et est mariée au Syrien Akram Shhaideh. Ce dernier, aurait affiché son soutien à Bachar al-Assad ainsi qu’au Hezbollah à plusieurs reprises, indique le journal français.

Si aucune explication n’a été fournie par le président roumain pour justifier son refus, certains évoquent les convictions politiques de son mari et affirment que le président roumain aurait aussi été motivé par le manque d’expérience politique de la candidate de gauche.

En République Tchèque, le président établit un lien entre attaques terroristes en Europe et vague de migrants musulmans. Lors de son discours de Noël, Milos Zeman a dénoncé le danger représenté par les réfugiés. « Aujourd’hui, plus personne ne doute du lien entre l’immigration et les attaques terroristes », a-t-il déclaré, dans des propos rapportés par le site Prague Morning. Il a ainsi réitéré son refus d’accueillir des migrants musulmans qu’il serait « difficile à intégrer ». Cela « signifierait créer un bouillon de culture » propice à « d’éventuelles attaques terroristes », se justifie-t-il, cité par Rtbf.be.

Pour rappel, ce pays membre de l’Union européenne refuse toujours la politique de répartition des réfugiés voulue par Bruxelles. Il s’oppose aussi à accueillir « 6200 migrants sur une soi-disant base volontaire », a expliqué le président tchèque. Lors de son discours du 26 décembre, il a concédé qu’il fallait bien leur apporter une aide, mais « dans leur pays d’origine ou dans les pays voisins », ainsi que soutenir l’Italie et la Grèce, qui « font face à la vague migratoire ».