Parapente : Baptême de l’air à Aokas
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Parapente : Baptême de l’air à Aokas
Parapente : Baptême de l’air à Aokas
le 06.09.15 | 10h00 Réagissez
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Le moniteur en chef, Yassine Belkacemi, surnommé Cumulus, comme les gros nuages auxquels il dispute le ciel, arrive sur les lieux. Il est attendu pour un baptême de l’air. Nous sommes à Aokas, sur un terrain vague, face à la grande bleue.
C’est là que nous avons rendez-vous avec les mordus du sport aérien. Yassine nous convie à le suivre sur le mont Illouen dans le village du même nom.
C’est là que ce parapentiste chevronné a effectué une bonne partie de ses quelque 2000 envolées.
L’endroit offre une vue imprenable sur toute la région. Sa position géographique en fait l’endroit idéal pour faire du parapente, à tel point que Yassine en a fait son site-école.
Pour y arriver, il faut gravir une pente le long d’une piste tortueuse et poussiéreuse. Un quart d’heure plus tard, nous y sommes. Le client de Yassine s’appelle Bilal et il a 14 ans. Accompagné de son père, l’adolescent piaffe d’impatience de s’envoler dans les airs.
Des membres de sa famille et des curieux sont venus admirer le spectacle et immortaliser l’instant avec portables et caméras. Le temps de les saluer, Yassine, avec une gestuelle technique bien rodée, finit de déployer sa toile.
Avec son innocence d’adolescent en quête d’action, Bilal n’affiche aucun signe de trac quand il est appelé à enfourcher la sellette du biplace de Yacine.
Yassine Redjradj et Ghywan Bouriche, étudiants et assistants de Cumulus dans cet exercice, se chargent d’attacher Bilal et font une dernière vérification avant le grand saut. En attendant une ascendance dynamique qui gonflera l’aile, Bilal reçoit de son moniteur quelques consignes d’un décollage réussi.
Le grand saut
Dernière vérification, et la brise attendue est là. Tels des grues, le tandem dévale la pente sur quelques mètres, avant de s’arracher du sol et se livrer à la merci des courants. Décollage parfait. Habilement maniée par Yacine, l’aile s’éloigne peu à peu, gracieusement bercée par les airs comme un fétu de paille.
Le binôme exécute un virage avant de disparaître derrière une crête, sous les yeux émerveillés du père de Bilal, satisfait d’avoir exaucé le rêve de son fils.
Dix minutes plus tard, la radio de Ghiwane annonce un atterrissage réussi. Discipline sportive encore méconnue du grand public en Algérie, le parapente est pourtant le centre d’intérêt de beaucoup de jeunes algériens pour lesquels fendre les airs comme un oiseau n’est plus un rêve mais une réalité quotidienne. Il a été introduit au pays il y a quelques années par trois jeunes originaires de Bouzegane, wilaya de Tizi Ouzou.
Depuis, il ne cesse de faire des émules parmi les amateurs de sensations fortes. Quelques groupes de passionnés pratiquant ce sport classé extrême ont vu le jour par-ci par-là.
Mais ils restent marginaux dans un pays où seul le football a la cote et la simple pratique du footing est bannie des plannings. Le manque de moyens, l’absence d’une réglementation et les préjugés entourant cette discipline cataloguée dangereuse font que la pratique du parapente n’a pas le vent en poupe.
Adrénaline
Le premier baptême effectué, Cumulus s’apprête à en faire un second qui n’était guère prévu au programme. A notre grande surprise, nous sommes invités à passer sur la sellette. Devant l’insistance de tout le groupe et les assurances du moniteur, nous nous laissons entraîner dans cette folie sans broncher.
Après tout, Bilal est toujours en un seul morceau, comme des centaines de ses prédécesseurs. Suivant le même rituel, nous faisons une première tentative qu’une pirouette de dernière minute fait avorter. L’attitude professionnelle et rassurante de Yacine et la crainte d’abuser de sa patience nous convainc de tenter le coup à nouveau.
Mais à ce moment de la journée (il était 18 heures passées), il n’est pas évident de recevoir une brise favorable, explique Yassine. Qu’à cela ne tienne ! Bien en place, nous tentons un deuxième décollage (au forceps) cette fois réussi.
Et c’est parti pour dix minutes de glissade sur l’air et de bouffées d’adrénaline à n’en plus finir. Yassine, derrière, nous demande de nous incliner de son côté et saisir les poignées pour une meilleure tenue en place.
Une fois la chose faite, c’est là que commencent à poindre toutes sortes de sensations, où la peur de finir en bouillie sur un rocher domine. Mais c’est compter sans le professionnalisme de Cumulus, qui, en usant de sa rhétorique magique, finit par vous rafraîchir l’esprit et vous amener à savourer l’instant.
Une fois là haut, on se sent à la fois libre et si petit à côté de cette nature puissante qui vous emmène où bon lui semble. La montée dans les airs finit par faire apparaître l’horizon sous sa forme convexe. Les reliefs s’avachissent désormais sous l’œil qui les surplombe et c’est là qu’on prend conscience de tout le privilège dont jouissent les oiseaux. S’étalant sur plusieurs kilomètres, la côte entre Aokas et Melbou, dans toute sa splendeur, est sous nos pieds, de même que la RN 9 qui la longe.
La mer, elle, paraît plus immense et à sa berge les baigneurs si minuscules. Voler est une parenthèse suspendue dans le temps qui ne manquera pas de laisser un souvenir visuel et sensoriel qu’on n’est pas près d’oublier. Après près de dix minutes à se griser de ce spectacle émoustillant et de sensations à couper le souffle, l’aile se rabat pour entamer l’atterrissage. Le clou est que celui-ci s’est fait en cabriole, de quoi susciter une franche rigolade parmi les membres du club dont le nombre a nettement grossi.
Il est déjà 19h30, les lueurs du crépuscule nous laissent juste le temps de remballer le matériel et de se remettre de ce florilège de sensations. Heureux d’avoir réalisé ce vieux rêve d’Icare.
M. H. Khodja
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Un soleil radieux illumine cet après-midi du dernier dimanche aoûtien. Seuls quelques gros cumulus nonchalants entachent le bleu impeccable du ciel. Des filles et garçons du Dream Flight Sahel, un club de parapente, papotent tranquillement en attendant l’heure de vérité.
Le moniteur en chef, Yassine Belkacemi, surnommé Cumulus, comme les gros nuages auxquels il dispute le ciel, arrive sur les lieux. Il est attendu pour un baptême de l’air. Nous sommes à Aokas, sur un terrain vague, face à la grande bleue.
C’est là que nous avons rendez-vous avec les mordus du sport aérien. Yassine nous convie à le suivre sur le mont Illouen dans le village du même nom.
C’est là que ce parapentiste chevronné a effectué une bonne partie de ses quelque 2000 envolées.
L’endroit offre une vue imprenable sur toute la région. Sa position géographique en fait l’endroit idéal pour faire du parapente, à tel point que Yassine en a fait son site-école.
Pour y arriver, il faut gravir une pente le long d’une piste tortueuse et poussiéreuse. Un quart d’heure plus tard, nous y sommes. Le client de Yassine s’appelle Bilal et il a 14 ans. Accompagné de son père, l’adolescent piaffe d’impatience de s’envoler dans les airs.
Des membres de sa famille et des curieux sont venus admirer le spectacle et immortaliser l’instant avec portables et caméras. Le temps de les saluer, Yassine, avec une gestuelle technique bien rodée, finit de déployer sa toile.
Avec son innocence d’adolescent en quête d’action, Bilal n’affiche aucun signe de trac quand il est appelé à enfourcher la sellette du biplace de Yacine.
Yassine Redjradj et Ghywan Bouriche, étudiants et assistants de Cumulus dans cet exercice, se chargent d’attacher Bilal et font une dernière vérification avant le grand saut. En attendant une ascendance dynamique qui gonflera l’aile, Bilal reçoit de son moniteur quelques consignes d’un décollage réussi.
Le grand saut
Dernière vérification, et la brise attendue est là. Tels des grues, le tandem dévale la pente sur quelques mètres, avant de s’arracher du sol et se livrer à la merci des courants. Décollage parfait. Habilement maniée par Yacine, l’aile s’éloigne peu à peu, gracieusement bercée par les airs comme un fétu de paille.
Le binôme exécute un virage avant de disparaître derrière une crête, sous les yeux émerveillés du père de Bilal, satisfait d’avoir exaucé le rêve de son fils.
Dix minutes plus tard, la radio de Ghiwane annonce un atterrissage réussi. Discipline sportive encore méconnue du grand public en Algérie, le parapente est pourtant le centre d’intérêt de beaucoup de jeunes algériens pour lesquels fendre les airs comme un oiseau n’est plus un rêve mais une réalité quotidienne. Il a été introduit au pays il y a quelques années par trois jeunes originaires de Bouzegane, wilaya de Tizi Ouzou.
Depuis, il ne cesse de faire des émules parmi les amateurs de sensations fortes. Quelques groupes de passionnés pratiquant ce sport classé extrême ont vu le jour par-ci par-là.
Mais ils restent marginaux dans un pays où seul le football a la cote et la simple pratique du footing est bannie des plannings. Le manque de moyens, l’absence d’une réglementation et les préjugés entourant cette discipline cataloguée dangereuse font que la pratique du parapente n’a pas le vent en poupe.
Adrénaline
Le premier baptême effectué, Cumulus s’apprête à en faire un second qui n’était guère prévu au programme. A notre grande surprise, nous sommes invités à passer sur la sellette. Devant l’insistance de tout le groupe et les assurances du moniteur, nous nous laissons entraîner dans cette folie sans broncher.
Après tout, Bilal est toujours en un seul morceau, comme des centaines de ses prédécesseurs. Suivant le même rituel, nous faisons une première tentative qu’une pirouette de dernière minute fait avorter. L’attitude professionnelle et rassurante de Yacine et la crainte d’abuser de sa patience nous convainc de tenter le coup à nouveau.
Mais à ce moment de la journée (il était 18 heures passées), il n’est pas évident de recevoir une brise favorable, explique Yassine. Qu’à cela ne tienne ! Bien en place, nous tentons un deuxième décollage (au forceps) cette fois réussi.
Et c’est parti pour dix minutes de glissade sur l’air et de bouffées d’adrénaline à n’en plus finir. Yassine, derrière, nous demande de nous incliner de son côté et saisir les poignées pour une meilleure tenue en place.
Une fois la chose faite, c’est là que commencent à poindre toutes sortes de sensations, où la peur de finir en bouillie sur un rocher domine. Mais c’est compter sans le professionnalisme de Cumulus, qui, en usant de sa rhétorique magique, finit par vous rafraîchir l’esprit et vous amener à savourer l’instant.
Une fois là haut, on se sent à la fois libre et si petit à côté de cette nature puissante qui vous emmène où bon lui semble. La montée dans les airs finit par faire apparaître l’horizon sous sa forme convexe. Les reliefs s’avachissent désormais sous l’œil qui les surplombe et c’est là qu’on prend conscience de tout le privilège dont jouissent les oiseaux. S’étalant sur plusieurs kilomètres, la côte entre Aokas et Melbou, dans toute sa splendeur, est sous nos pieds, de même que la RN 9 qui la longe.
La mer, elle, paraît plus immense et à sa berge les baigneurs si minuscules. Voler est une parenthèse suspendue dans le temps qui ne manquera pas de laisser un souvenir visuel et sensoriel qu’on n’est pas près d’oublier. Après près de dix minutes à se griser de ce spectacle émoustillant et de sensations à couper le souffle, l’aile se rabat pour entamer l’atterrissage. Le clou est que celui-ci s’est fait en cabriole, de quoi susciter une franche rigolade parmi les membres du club dont le nombre a nettement grossi.
Il est déjà 19h30, les lueurs du crépuscule nous laissent juste le temps de remballer le matériel et de se remettre de ce florilège de sensations. Heureux d’avoir réalisé ce vieux rêve d’Icare.
M. H. Khodja
Azul- Nombre de messages : 30000
Date d'inscription : 09/07/2008
Re: Parapente : Baptême de l’air à Aokas
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Azul- Nombre de messages : 30000
Date d'inscription : 09/07/2008
Re: Parapente : Baptême de l’air à Aokas
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laic-aokas- Nombre de messages : 14034
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