L’État recule face à l’avancée du salafisme
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L’État recule face à l’avancée du salafisme
Des campagnes sont menées en toute impunité
L’État recule face à l’avancée du salafisme
L’état courbe l’échine face à la montée du salafisme. © D. R.
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La campagne, relayée par certains médias, journaux et télévisions, a fini par faire reculer le gouvernement qui, face à l’assaut des islamistes, a préféré, une fois de plus, la dérobade à la résistance.
Le jeudi 5 mars 2015, l’Assemblée populaire nationale (APN) votait, à la satisfaction des féministes et des démocrates en général et malgré l’opposition bruyante des députés islamistes, le projet de loi criminalisant la violence à l’égard des femmes. Ayant juré de ne pas faire bon cœur contre cette mauvaise fortune politique, les islamistes de tous poils, des “modérés” du MSP aux durs salafistes, à l’image de l’imam cathodique Hamadache, ont embrayé de suite sur une campagne soutenue pour saborder le projet de loi auquel manquait le quitus du Conseil de la nation, le Sénat, pour devenir une loi effective. Le texte, œuvre du gouvernement, il est utile de le noter, est dénoncé comme non conforme aux préceptes de l’islam et aux canons de la chari’a. La campagne, relayée par certains médias, journaux et télévisions, a fini par faire reculer le gouvernement qui, face à l’assaut des islamistes, a préféré, une fois de plus, la dérobade à la résistance. Plutôt que de parachever son entreprise, l’Exécutif a instruit, en sourdine, le Sénat, du moins son bureau, à ranger le projet de loi dans les terroirs. Effectivement, le projet de loi en question est bloqué, consacrant, du coup, la victoire des islamistes. Face à une République forcée de se rendre à des concessions continuelles, les islamistes semblent avoir arrêté leur stratégie : maintenir la pression, à l’évidence payante, pour conquérir de nouveaux espaces. Et, pour cela, quoi de plus opportun à exploiter que l’avènement du mois de la piété. La mouvance islamiste salafiste a entrepris d’agir dès le premier jour de Ramadhan, alliant affichage public dans les cités et quartiers urbains et campagnes sur les réseaux sociaux. L’une de ses campagnes sur le Net, et dont la presse en a rendu compte, a visé la direction de la maison de la culture de Béjaïa. Les salafistes, encouragés, il faut le dire, par le laxisme des pouvoirs publics et la démission de la société civile, ont mené et mènent toujours une campagne féroce pour interdire, sinon, du moins, perturber les activités culturelles programmées durant les soirées du Ramadhan. Dans certains quartiers de la capitale, des affichettes sur lesquelles sont écrites des recommandations du genre “Faites portez le hidjab à vos filles et femmes” sont collées sur les murs. Dans d’autres villes, ce sont les boîtes postales qui sont “bourrées” de pages imprimées noircies aux dogmes salafistes. Sur certains tronçons routiers, ce sont carrément des panneaux qui y sont anarchiquement et illégalement plantés. L’État, pendant ce temps, regarde ailleurs, cédant de son autorité par pans entiers à un islamisme rampant. Un laxisme qui est, au demeurant, visible à travers les réactions tièdes des pouvoirs publics aux prêches incendiaires, voire des appels au meurtre, de certains “imams” que des télévisions diffusent en toute impunité. D’aucuns doivent se rappeler l’appel au meurtre lancé contre l’écrivain-journaliste, Kamel Daoud, sans que la justice ni aucune autorité n’estime de son devoir de réagir. Tout récemment, il y a eu la récidive du même “imam” qui, dangereusement provocateur, a appelé à l’ouverture d’une ambassade de Daech en Algérie. Là aussi, aucune réaction. C’est à croire que l’État a définitivement abdiqué face à l’entêtement théocratique. Un État qui a eu déjà à supporter, forcé par le pouvoir, les compromissions les plus impensables avec l’islamisme, depuis la loi sur la Rahma, jusqu’à l’association de Madani Mezrag aux consultations autour de la Constitution, en passant par la loi portant Charte pour la paix et la réconciliation nationale. La République est sérieusement éprouvée. Ne ploie-t-elle pas déjà ?
S.A.I.
insoumise- Nombre de messages : 1289
Date d'inscription : 28/02/2009
Re: L’État recule face à l’avancée du salafisme
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