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AOKAS SOS d'une famille sinsitrée

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Message  rebai_s Dim 15 Mar - 16:03

Les séquelles des derniers orages qui se sont abattue sur la wilaya de Béjaïa sont toujours visibles. Les dernières intempéries ont causé beaucoup de dégâts sur notamment les axes routiers et de nombreux quartiers des chefs-lieux des différentes communes que compte la wilaya. La panique, puis une sorte de chaos, se sont emparées de Béjaïa dont l'activité a été lourdement perturbée, voire carrément paralysée par moments. Ainsi, les écoliers, ceux qui ont pu rejoindre les bancs de l’école dès les premières heures de la journée, ont été renvoyés chez eux et les écoles sont restées fermées. Le transport urbain a été, par ailleurs, paralysé durant de longues heures tant les accès sont restés impraticables ou occupés par les engins des travaux publics qui tentaient de les dégager de la vase composite qui s'était déposée. Un véritable déluge, heureusement sans victime, de Tazmalt à Kherrata en passant par Akbou, Sidi Aïch, El Kseur, Oued Ghir, Béjaïa-ville, Tichy, Aokas, Souk El Tenine, Darguina, Bordj Mira, le constat est le même. Les ruelles et les boulevards sont devenus de véritables rivières qui transportaient alors autant de déchets ménagers, de pierres, de boue et de troncs d'arbres. Les avaloirs, déjà hors normes, débordant par la quantité d'eau, se bouchent alors très rapidement donnant lieu à des inondations dans plusieurs quartiers des différentes villes. Du jamais vu, selon les Béjaouis. Cette averse reste une première en son genre même si les Béjaouis sont habitués aux débordements d'eaux pluviales et crues de rivières dès la moindre pluie. Pourtant, ce qu'ils ont vécu hier est qualifié unanimement d'exceptionnel. Au-delà des dégâts qu'on peut quantifier aux inondations de plusieurs dizaines de magasins, d'infiltration d'eau dans plusieurs habitations et d'effondrement, c'est toute la fragilité de la ville de Béjaïa et de la région qui ont été mise à nu par cette averse, qui a fait penser à la catastrophe de Bab El Oued. Ces averses n'ont pas causé de pertes humaines mais elles ont provoqué des pertes matérielles considérables. A Aokas, au lieudit Azemour, près de Tala Khaled, les crues de l'oued ont complètement détruit la maison de Khoudir Taguelmimt, un père de famille de sept enfants et originaire du village reculé de Aït Guendouz dans la localité de Boukhelifa. Mr Taguelmimt s'est installé à la sortie ouest d'Aokas en 1978. Puis, il y a érigé sa demeure. Actuellement, ce père de famille, au revenu modeste, est sans abri. «Je n'ai rien à Aït Guendouz. C'est la pauvreté et l'enclavement qui m'ont poussé à quitter mon village pour me retrouver comme la plupart des habitants de Tala Khaled en train de vivre là où je suis présentement. Je demande comme la plupart des habitants de ce village la régularisation de ma situation vis-à-vis de l'illicite et dans l'urgence je sollicite un toit ! Je suis un SDF», a-t-il souligné amèrement. Dernièrement, des animateurs d'une association socioculturelle activant au sein de Tala Khaled sont montés au créneau pour exiger la régularisation de la situation du village vis-à-vis de l'illicite. Il faut bien le souligner, un problème qui dure depuis des décennies déjà. L'exode rural est derrière l'apparition de nouvelles villes à travers tout le territoire national. Aokas a subi aussi les affres de ce phénomène. L'un des villages les plus touchés par le phénomène de l'exode rural est celui de Djermana qui se situe à près de 8 km de la ville d'Aokas. En effet, sur la vingtaine de foyers qui composaient ce petit village, il ne reste plus qu'un seul. Le phénomène étrange caractérisant ce village c'est qu'il est cerné par la dense forêt de Aït Mesbah. Le site se trouve, en outre, enclavé : route impraticable et absence de toute condition de vie. Les habitants de Djermana et Aït Mesbah ont formé ce qu'on appelle communément la «Nouvelle ville » de Akkar. L'autre village, qui connaît un exode spectaculaire, est celui de Ighil Ouis dans la commune de Tizi N Berber. En effet, nombre d'habitants du village ont décidé de construire de nouvelles demeures au lieudit Tala Khaled, à l'entrée ouest de la ville d'Aokas ; la raison principale est l'enclavement de leur village d'origine. Désormais, Tala Khaled prend de plus en plus la forme d'un village qui témoigne de la défaillance de l'État et des autorités à sédentariser les habitants. Les villages se situent pourtant dans des zones riches en eau et en d'autres potentialités. L'État ne doit-il pas enfin reconnaître ses défaillances qui ont contraint les villageois entiers à l'exode rural? Le moment n'est-il pas encore arrivé de permettre à ces Algériens, pour ne pas dire ces Aokassiens de Tala Khaled, de vivre comme le reste des habitants d'Aokas.
H. Z
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Message  Zhafit Dim 15 Mar - 18:31

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