La famille kabyle est nombreuse (Extrait des ouvrages de Rahmani Slimane)

Extrait des ouvrages de Hadj Rahmani Slimane)
La grossesse et la naissance
La famille kabyle est nombreuse



Les familles kabyles comptent en général beaucoup d’enfants. Les instructions données par le Prophète dans ses conversations ou hadiths en font une obligation. S’abstenir volontairement serait un péché grave. L’extrême pauvreté n’est pas une excuse. Dieu n’a-t-il pas dit :
« Ne tuez point vos enfants par crainte de pauvreté ; nous leur donnerons leur nourriture ainsi qu’à vous. Les meurtres que vous commettez sont un péché atroce. » (Chapitre 17, Le voyage nocturne, verset 33)
Il faut considérer en outre qu’avant l’occupation française, les tribus se faisaient souvent la guerre ; les querelles de çoffs étaient fréquentes. Ces luttes coûtaient la vie à un grand nombre de jeunes hommes. Il fallait se hâter de les remplacer en multipliant les naissances. Pour cette raison, ceux dont la fortune était suffisante épousaient plusieurs femmes et chacun s’efforçait de posséder beaucoup de garçons.
Ces chefs des familles les plus nombreuses devenaient des notables dignes de respect ; ils jouissaient dans le village d’une grande autorité.
N’avoir pas de fils était au contraire une cause de mépris. Celui qui avait ce malheur se voyait dans l’obligation de solliciter la protection d’un voisin puissant, ou même de quitter la tribu.
Un tel état d’esprit explique le vif désir de toute jeune mariée de devenir mère le plus tôt possible.
C’est pour elle le meilleur moyen d’acquérir la considération de son mari et de ses nouveaux parents. Elle se rend digne d’être la compagne de son époux, puisqu’elle est capable de lui donner des héritiers qui perpétueront la race. Ses beaux-parents prennent parti pour elle, et ils la défendraient même contre leur fils s’il voulait la répudier sans raison sérieuse. Ses belles-sœurs, qui souvent ne se réjouissent pas de sa venue, lui témoignent de leur côté de la sympathie et du respect.

source: http://aokasmemoires.dzblog.com/article-384200.html

c'est l'hommage rendu à feu Rahmani Slimane en marge de la sixième édition du festival de poésie Amazigh.