Pour la société algérienne, l'exécution d'Hervé Gourdel vient réactiver la mémoire des années 1990 : « la décennie noire ». Durant dix années de guerre civile, l'égorgement, la décapitation et la monstration des têtes ont été omniprésents. Une quinzaine d'années, c'est peu pour surmonter le traumatisme qui a pour effet de conserver à la violence passée une actualité permanente. Au-delà du message explicite contre la politique française, les bourreaux d'Hervé Gourdel s'en prennent aussi à la société algérienne.