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ABDELMADJID MERDACI, HISTORIEN ET SOCIOLOGUE : «Le 20 août 1955-20 août 1956, au prisme de la mémoire des acteurs»

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Message  rebelle kabyle Sam 23 Aoû - 21:17

ABDELMADJID MERDACI, HISTORIEN ET SOCIOLOGUE :
«Le 20 août 1955-20 août 1956, au prisme de la mémoire des acteurs»


Le chercheur universitaire, auteur entre autres du livre «Constantine la ville des vertiges», a soutenu dans son intervention qu’à l’exception de ces deux dates historiques du 20 août 1955 avec l’attaque menée par les moudjahidine au niveau du Nord constantinois et le 20 août 1956 date de la tenue du congrès de la Soummam, les officiels continuent à occulter une date majeure dans la lutte de libération à savoir le 20 août 1957 ayant consacré la naissance du CNRA au Caire lors de laquelle la direction du FLN a été élargie à trentequatre membres. «L’objectif des attaques menées par les moudjahidine dans le Nord constantinois n’était pas militaire en soi mais éminemment politique. La France avait commencé un travail de sape contre le FLN avec l’installation de Jacques Soustel comme nouveau gouverneur d’Algérie et sur le front intérieur l’incertitude commence à s’installer au sein des populations algériennes qui commençaient à douter de l’issue qu’allait prendre la Révolution. C’est suite à ces attaques qui ont certes visé des casernes de l’ennemi et aussi certaines personnalités qui voulaient semer la division au sein de la population, à l’instar de certains membres des Ulemas liquidés par le FLN durant ces attaques pour ne citer, à titre d’exemple, que le cas de la liquidation du neveu de Ferhat Abbas appelé Alloua, à qui le FLN reprochait d’avoir fait volte-face en se rétractant de rejoindre la lutte de libération, que ces attaques ont été collégialement décidées alors que les moudjahidine vivaient une situation de précarité provoquée par le manque d’armes», explique à ce sujet l’historien et sociologue Abdelmadjid Merdaci tout en faisant savoir que ces attaques menées de jour, à midi, constituent la fierté des populations de la région de Constantine qui ont contraint la France à desserrer l’étau sur la région de l’Est et de la Kabylie en élargissant le champ de l’état d’urgence installé dans ces deux régions juste au lendemain du déclenchement de la Révolution. C’est par rapport à ces faits suivis par un rappel des troupes militaires coloniales, affirme le communicant, que la France est entrée en guerre en Algérie. Une année jour pour jour après ces attaques, s’est tenu le congrès de la Soummam qui, souligne le conférencier, avait l’aspect d’un véritable congrès tant les débats y étaient houleux. «Les représentants du Nord constantinois à leur tête Zighoud Youcef étaient tous contre les thèses défendues par Abane Ramdane avant de les adopter à la fin des travaux. Un consensus autour des résolutions qui s’en sont sorties dans le seul but de sauvegarder l’intérêt du pays et les objectifs tracés par la Révolution qui visaient à casser l’ordre colonial et aboutir à l’indépendance du pays», a souligné le même conférencier en s’appuyant sur le témoignage de Amar Benaouda ancien dirigeant durant la Révolution. L’autre événement phare de la Révolution est la naissance du CNRA en Égypte. «Un événement décisif dans l’histoire de la Révolution et qui a eu lieu le 20 août 1957 au Caire avec comme résolutions, l’élargissement de la direction collégiale du FLN à trentequatre membres dont la cooptation des suppléants comme Amouri et Boumediène au sein de cette direction », fait-il savoir en s’appuyant sur des témoignages et des écrits datant de cette époque de la Révolution. La naissance du GPRA a été évoquée à l’occasion très brièvement. L’événement intervient à un moment où les Algériens ont pris conscience de la territorialité de leur pays et qu’ils avaient besoin en 1958 d’un Etat «captif».





A. K.

rebelle kabyle

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