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CYBER-ATTAQUES CONTRE ALGERIE EXPRESS : aveu et programme du pouvoir

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CYBER-ATTAQUES CONTRE ALGERIE EXPRESS : aveu et programme du pouvoir  Empty CYBER-ATTAQUES CONTRE ALGERIE EXPRESS : aveu et programme du pouvoir

Message  Azul Mar 23 Avr - 18:17

Celle-là a duré plus que les autres et rien ne dit que ce sera la dernière. Pendant plus de 48 heures Algérie-express a subi une sévère attaque. Pour la plupart, les lecteurs ont compris d’eux-mêmes l’origine de cette disparition des écrans. Sans préjuger d’autres informations qui pourraient arriver ultérieurement, la rédaction donne déjà des éléments d’explication qui, même incomplets, méritent d’être analysés.





Il est, en effet, important de connaître les raisons qui ont conduit à cette opération car, outre la volonté de neutraliser un site qui ne s’interdit la publication d’aucune information, dès lors qu’elle est vérifiée, les motivations immédiates comme celles, plus lointaines, de ce ciblage trahissent les pratiques et dévoilent le programme d’un pouvoir qui s’essouffle toujours à vendre ses nouvelles « réformes de la communication » à une communauté internationale de plus en plus dubitative face à un système dont le pourrissement risque de mener à l’irrémédiable décomposition d’une région dont l’avenir s’écrit en pointillés.

Commençons par les premières données. Sitôt publiée l’information d’Algérie-Express révélant l’implication de la fille du premier ministre dans l’affaire Sonatrach, ce dernier remue ciel et terre pour faire sensibiliser les personnes qu’il croit être en mesure de toucher les responsables de la rédaction afin de leur demander d’intercéder en vue d’arrêter la diffusion de ces nouvelles « pour épargner l’honneur de la famille ». Par les mêmes circuits, il lui est répondu que si un site a été lancé par des journalistes qui veulent faire leur travail convenablement et librement, ce n’est pas pour réintroduire la censure dans un titre conçu pour pallier aux limites d’une liberté d’expression mise depuis longtemps en résidence surveillée. En revanche, il était proposé à Abdelmalek Sellal de faire une mise au point, s’il contestait tout ou partie de l’article, avec engagement de la publier dans son intégralité. De mise au point il n’y en eu point mais les manœuvres n’ont pas, pour autant, cessé. Bien au contraire. M. Ait Oufella, obscur plumitif, toujours prêt à s’agripper aux titres ou aux personnes émergeant sur la scène politico-médiatique, fait savoir qu’Echourouk, Enahar et Djazaïr News, trio gagnant dans la généreuse loterie des agréments offerts par l’exécutif, proposent à l’unisson leur service à travers les versions papiers et télévisuelles pour déverser tout le fiel nécessaire à assouvir la vengeance de leurs commanditaires.

Auparavant, le premier cercle présidentiel, dont le frère du chef de l’Etat, comme d’ailleurs les services spéciaux, s’étaient déjà émus de l’apparition d’un journal électronique offrant des informations expresses et concrètes en live ; la chose s’avérait fort problématique car certaines révélations concernent les centres névralgiques du régime. Pire, il n’y avait aucune emprise sur ce nouvel intrus. Dans un premier temps les potentats et leurs alliés ont compté sur l’essoufflement par manque de moyens, partant du principe qu’un organe de presse durable et performant supposait des financements conséquents. A la fin 2012, et après presque une année d’existence, il a fallu se rendre à l’évidence : le chantage par la publicité, qui a fait plier tant de titres, ou les pressions politiques ne pouvaient, en l’occurrence, être d’aucune utilité. Comme souvent, quand il s’agit de phénomènes nouveaux apparaissant sur la scène nationale, le pouvoir, malgré ses pléthoriques moyens d’investigation, est le dernier averti de la pertinence d’une initiative. En la matière, il avait sous-estimé l’ampleur de la frustration et la conscience professionnelle de journalistes brimés et culpabilisés par l’autocensure et l’exaspération de commis de l’Etat qui refusent de se rendre plus longtemps complices, par leur silence, de la destruction de leur pays. D’où le recours à la cybercriminalité internationale pour, sinon bloquer, du moins perturber un journal qui ne faisait pas mystère, dans ses choix éditoriaux, de n’entretenir aucune illusion sur la capacité du régime, tous segments confondus, à se réformer de l’intérieur. Faire disparaître Algérie Express était aussi une façon de décourager toute tentative de lancer des expériences similaires dans des domaines spécifiques : économique, sportif, culturel... ; l’ensemble des secteurs officiels étant gangréné par la prévarication.

On se résume. Les dirigeants de premier plan, des plus primaires aux plus sémillants en passant par les plus benêts sont tous habités par le sentiment qu’eux et leurs proches ne peuvent pas et ne doivent pas être soumis à la grille de la critique, quand bien même ils seraient pris en flagrant délit de violation de la loi. A l’inverse, et la contradiction ne les effleure même pas, ils ont droit de traîner dans la boue, y compris à tort, la plèbe qui, évidemment, n’a aucun droit de recours. Cet état d’esprit est important à considérer car il est à la base d’un autisme qui rend imperméable à la demande citoyenne. Le système s’est donné le droit - avant de se convaincre que c’était là une chose naturelle et nécessaire à l’organisation et la marche de la vie nationale- d’être en dehors, au-dessus et contre le peuple.

Qui peut prétendre aujourd’hui ignorer ce que prépare le pouvoir pour le court et le moyen terme sur les libertés individuelles et collectives ? Sauf à être un addict de la rente, auquel cas il faudra alors assumer sa part de responsabilité dans le bilan passé, présent et avenir, nul ne peut dire je ne sais pas.

Comme pour souligner ce fol aveuglement, les médias publics ou parapublics ont passé sous silence, quand ils ne les ont pas escamotées, les manifestations de la commémoration du 20 avril. Unique événement de la vie politique algérienne qui rappelle inlassablement depuis 33 ans que des femmes et des hommes, en dépit d’une pression étatique érigée en stratégie de contre développement régional, se battent pour démontrer que les chemins qui mènent à la résolution de l’équation algérienne n’existent pas dans les territoires marécageux du système.

Signe inédit qu’une prise de conscience aigüe de l’impératif d’une nouvelle stratégie qui ne fasse plus le jeu d’un pouvoir qui a tant joué sur les divisions, le RCD, le MAK, sans renier leurs spécificités, ont appelé à des marches convergentes tenant en ligne de mire le pouvoir. Mieux, des militants du FFS, défiant les consignes de leur direction, se sont joints aux marcheurs. L’histoire a montré qu’à chaque fois que la Kabylie a rassemblé ses énergies, l’Algérie démocratique a avancé. Il reste à espérer que des organisations et plus de cadres des régions arabophones s’émancipent du cloisonnement politique dans lequel le pouvoir a, jusque-là, pu contenir et étouffer toutes les revendications algériennes. Il faut dire que les contestataires eux-mêmes ont souvent provoqué les conditions de leur asphyxie, chacun déclarant ne pas être concerné par le malheur de l’autre, quand bien même tous conviennent qu’ils sont victimes du même bourreau.

De ce point de vue, il y a une leçon à prendre chez les dirigeants. Anti démocrates conséquents, ils viennent de montrer, dans la crise Sahel, la cohérence de leur implacable vision. Prenant le risque de s’aliéner la communauté internationale, ils ont déroulé le tapis rouge aux responsables d’Ansar Dine jusqu’à ce que ces derniers leur signifient leur fin de mission. Par ses relais, Alger confirme encore cette semaine sa stratégie de fragilisation et de diabolisation du MNLA. Entre le MNLA, laïc et moderniste ; et Ansar Dine, théocratique, le choix fut rapide et sans équivoque.

Il y a une logique dans cette démarche. Dans un système opaque et violent on peut toujours trouver un compromis avec un islamiste qui demande sa part de la rente ; à l’inverse, il n’y a, par définition, aucune place pour une conception politique qui met la loi au-dessus de tous.

Qui peut dire aujourd’hui je ne sais pas ?

Rachid Bali

Azul
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Message  Azul Mar 23 Avr - 18:17

http://www.algerie-express.com/chronique1/148-chronique/2378-cyber-attaques-contre-algerie-express--aveu-et-programme-du-pouvoir.html
Azul
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Message  Azul Mar 23 Avr - 18:18

kalech

Tout le monde sait. Et tout le monde sait aussi que ce genre de manoeuvres porte la signature du DRS. C'est aussi une réponse à tous ceux qui croient encore que le salut pourrait venir un jour de cette bande de voyous.
Azul
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