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L’assassinat des deux enfants à constantine par des repris de justice

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L’assassinat des deux enfants à constantine par des repris de justice Empty L’assassinat des deux enfants à constantine par des repris de justice

Message  adanaw Jeu 14 Mar - 18:36

L’assassinat des deux enfants à constantine
Indignation, inquiétude, interrogations…
le 14.03.13 | 10h00 12 réactions

zoom | © Dessin : Saâd

Imprimer Envoyer à un ami Flux RSS Partager 48 heures après la découverte des corps sans vie de Haroun et Brahim (9 et 10 ans) puis leur enterrement hier, l’indignation de la population ne s’est pas estompée malgré l’annonce de l’arrestation de deux suspects âgés de 21 et 38 ans qui «ont avoué avoir donné la mort par strangulation» aux malheureuses victimes, selon le procureur général près la cour de Constantine.

Une foule nombreuse a afflué, hier matin, sous une averse glaciale, vers l’unité de voisinage (UV) 18, à la nouvelle ville Ali Mendjeli (22 km de Constantine), où résident les familles de Haroun-Zakaria Boudaïra et Brahim Hachiche, âgés de 9 et 10 ans, qui ont été enlevés dans l’après-midi du dimanche 9 mars et retrouvés morts mardi vers 13h. Tout le monde attend fébrilement l’arrivée des cercueils de la morgue du CHU Ben Badis, dont la mise en terre est prévue à 12h30, après la prière du dohr.

Deux fourgons blancs arrivent enfin. Un court silence se fait soudain dans la foule. Puis fusent des pleurs et des cris déchirants, insoutenables : «Allahou Akbar, Allahou Akbar.» Les petits cercueils sont exposés, un bref moment, aux domiciles des familles des victimes, puis redescendus et posés dans la grande cour, en bas des immeubles, dans un climat d’ineffable désespoir. La prière des morts se fait là, à ciel ouvert, sous une incessante et fine pluie froide. «Même le ciel pleure l’innocence profanée», sanglote quelqu’un.
Le cortège funèbre, suivi par des dizaines de véhicules, se dirige vers le cimetière de Zouaghi. Une foule immense accompagne les petits martyrs à leur dernière demeure, dans un calme et une dignité remarquables. Le passage de Haroun-Zakaria et Brahim aura été très bref sur Terre. Juste le temps, pour leurs parents, d’aimer leur douceur de petits anges.

Les deux garçonnets, qui s’étaient liés d’amitié, n’habitaient pas la même unité  ; les parents du petit Haroun habitent l’UV13 (à 5 km de l’UV18), mais venaient rendre fréquemment visite à leurs grands-parents, lesquels sont voisins des parents de Brahim à l’UV18. Ce samedi-là, durant cette visite parentale, les deux amis sont sortis jouer dehors, comme à l’accoutumée. Le petit Abderrahmane, frère jumeau de Haroun, racontera par la suite qu’il avait aperçu son frère et Brahim en compagnie d’un jeune homme ; il l’avait appelé, comme le lui avait demandé sa maman, pour rentrer à la maison, mais que celui-ci ne l’avait pas entendu. «Il ne m’a pas regardé, il a continué à marcher avec Brahim et l’homme», nous dit-il d’un ton craintif. Puis, plus rien. Les deux enfants se sont comme volatilisés. Trois interminables jours de calvaire. Et arrive ce fameux mardi où les cadavres sont découverts dans une valise et un sac-poubelle, selon les dires d’un proche cousin des victimes, qui nous rapporte qu’il a été appelé par des ouvriers. «Ce n’est pas la police qui a retrouvé les corps, mais nous. Et c’est nous qui avons arrêté un suspect qui a été vu en train de déposer les cadavres», s’est-il écrié. «Il faut le préciser», a-t-il insisté.


Une cité aux allures de camp de concentration


La nouvelle est tombée sur cette lugubre unité de voisinage, située au fin fond de la nouvelle ville. Aucun arbre ni espace vert n’égaye les lieux ; à perte de vue, un gigantesque chantier de béton. Un ciel de plomb et des trombes de pluie contribuent à les rendre carrément angoissants. Tous les immeubles se font face. Tous les terrains sont construits ou en voie de l’être, dans une promiscuité insupportable. Plus de 1000 familles délogées des chalets en amiante occupent ce quartier depuis décembre 2011. «Nous avons été parqués là dans un isolement total. Quand il a neigé, nous avons failli mourir de faim, nous n’avions plus de provisions, aucun bus ni taxi ne pouvaient accéder ici. Et jusqu’à aujourd’hui, nous devons prendre le taxi, à 300 DA aller-retour, pour acheter une baguette de pain à 10 DA car il n’y a aucun point de vente ici, comme vous voyez, c’est le désert», dénonce avec colère un habitant.


La psychose s’installe


«Mes enfants ne sont pas allés à l’école depuis le jour de la disparition de Haroun-Zakaria et Brahim. Mon petit garçon de 5 ans ne veut même plus aller aux toilettes tout seul !», nous dit une voisine des familles des victimes. Quelques femmes en pleurs nous révèlent que des hommes encagoulés ont tenté de pénétrer dans une école pour prendre tout un groupe d’enfants.
D’autres, enfants et adultes, abondent dans le même sens : «Concevez-vous qu’une mégacité comme celle-ci, qui compte 300 000 habitants, n’ait que deux commissariats avec un effectif de seulement 200 policiers ? Nous n’en pouvons plus de l’insécurité ; qui protège nos familles en notre absence ?» La peur se lit sur tous les visages marqués par le manque de sommeil. Tous les hommes et femmes que nous avons aperçus tenaient fermement leurs enfants par la main. Même les adolescents étaient accompagnés par un membre de la famille. «La peur est là, nous sommes abandonnés dans ce tell el khali (no man’s land). Allons-nous acheter des armes, maintenant ? Parce que moi, je serai capable de tuer pour mes enfants», renchérit un jeune père de famille. En effet, comment faire dans cette lande désolée, un lieu propice à toutes les turpitudes «où se terrent des monstres, des drogués et des psychopathes», se désole encore un autre père de famille.
Ce drame a généré un climat de panique générale, qui demande une prise en charge sérieuse. Une mobilisation citoyenne générale s’est spontanément enclenchée. Des marches pacifiques de lycéens, d’étudiants et autres citoyens ont eu lieu durant toute la journée d’hier, à Ali Mendjeli et à Constantine.


Farida Hamadou

adanaw

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Message  adanaw Jeu 14 Mar - 18:36

Constantine : les assassins de Haroun et Brahim sont des repris de justicePar Abdou Semmar F | mars 13, 2013 2:39

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Réagir : ÉtonnantStimulantDrôleInquiétantPassionnantInsenséImportantÉtrangeSuivre : Alger, Algerie, Ali Mendjeli., constantine, Haroun et Brahim, Mohamed Abdelli
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Les deux assassins de Haroun (10 ans) et Brahim (9 ans) sont des repris de Justice récidivistes. C’est du moins ce qu’a révélé, mercredi, le procureur général près la cour de Constantine, Mohamed Abdelli, selon lequel les deux meurtriers arrêtés par les services de sécurité sont âgés de 21 et de 38 ans et sont originaires aussi de la nouvelle ville d’Ali-Mendjeli à Constantine.
D’autre part, selon le magistrat, les deux criminels ont agi de manière « isolée » et n’ont aucun lien avec des réseaux criminels qui kidnappent des enfants pour leur enlever des organes. Les deux criminels ont-ils abusé sexuellement de leurs victimes ? A ce question, Mohamed Abdelli n’a pas répondu avec précision car, d’après lui, aucun élément ne prouve encore cette éventualité. Ceci dit, le procureur général a reconnu qu’il est probable que les criminels ont enlevé les deux enfants pour satisfaire leurs pulsions sexuelles. D’un autre côté, en s’appuyant sur les conclusions du service de médecine légale qui a pratiqué l’autopsie, le magistrat a révélé également que les deux enfants sont morts par »étranglement ». Les corps de Haroun et Brahim n’ont pas subi de sévices, a-t-il affirmé encore alors que les médias et de nombreuses sources locales avaient indiqué mardi que les enfants ont été mutilés et dépecés.
Soulignons enfin que le décès remonte à la matinée de mardi, révèlent les analyses du service de médecine légale dont les « conclusions finales » n’ont pas été arrêtées car l »enquête scientifique » n’est pas terminée encore puisque les services de sécurité poursuivent leurs recherches pour déterminer avec exactitude le mobile de ce crime et faire toute la lumière sur cette affaire. Mohamed Abdelli a rappelé, en dernier lieu, que les corps sans vie des deux enfants, portés disparus depuis samedi dernier à Ali-Mendjeli, avaient été découverts à l’unité de voisinage n° 17 de la nouvelle ville dans deux sacs en plastique dont un était enfoui dans un cabas. La découverte des cadavres des deux enfants a suscité un véritable émoi parmi la population locale qui n’a pas manqué de manifester dans les rues sa profonde colère. Preuve en est, mardi après-midi, un commissariat a été caillassé et une agence d’Algérie Poste a été attaquée à Ali Mendjeli. Il leur fallu la mobilisation d’un grand nombre d’agents de l’ordre pour disperser les émeutiers. Mercredi après-midi, l’atmosphère demeurait très tendue car de nombreux habitants ont encerclé, pendant la matinée, le siège de la sûreté nationale pour tenter d’exfiltrer les deux meurtriers et les lyncher en public. Les forces de l’ordre ont redoublé de vigilance pour faire face à d’éventuels débordements.

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