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Tunis sous la pression des détenus salafistes

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Tunis sous la pression des détenus salafistes Empty Tunis sous la pression des détenus salafistes

Message  Aokas Revolution Lun 24 Déc - 12:38

Commencé depuis plusieurs semaines, le mouvement de grève de la faim des détenus salafistes, en détention provisoire depuis l'attaque de l'ambassade américaine à Tunis le 14 septembre, s'est étendu à plus d'une centaine de personnes – y compris parmi des prisonniers de droit commun. Placé dans une situation délicate après la mort de deux salafistes, Béchir Gholli et Mohamed Bakhti, le 15 et le 17 novembre, le gouvernement tunisien, dominé par le parti islamiste Ennahda, tente de désamorcer la contestation, tout en condamnant "l'extrémisme religieux".
Noureddine Bhiri, le ministre de la justice, s'est rendu à la prison de la Mornaguia pour convaincre les détenus, qui réclament leur remise en liberté, de renoncer à leur grève de la faim. Ces derniers ont, semble-t-il, accepté d'atténuer leur action en buvant de l'eau sucrée, et deux d'entre eux, dont Hassen Brik, membre du groupe Ansar Al-Charia, soupçonné d'être à l'origine de l'attaque de l'ambassade américaine, et porte-parole des grévistes, ont été transférés dans un hôpital de Tunis. Vingt-deux prisonniers liés à l'affaire de l'ambassade ont été libérés. Mais la pression ne se dément pas.

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Chaque nouvel épisode du bras de fer est mis en scène sur des sites Internet proches des salafistes: photos des détenus relâchés, interventions des cheikhs, témoignages des familles, vidéos des prisonniers évacués en ambulance, jusqu'aux derniers instants de Mohamed Bakhti, intubé, sur son lit d'hôpital, et présenté comme un martyr. Dans l'une de ces vidéos, le Cheikh Khamis Mejri, qui avait fait partie de la délégation salafiste reçue le 11 octobre par le président tunisien Moncef Marzouki au palais de Carthage, reprend à son compte les accusations de "meurtre" des deux grévistes de la faim, décédés moins de deux mois après avoir cessé de s'alimenter.

"Ils ont été tués par négligence, vitupère le Cheikh. Hier, c'était Ben Ali qui nous tuait, aujourd'hui c'est Hamadi Jebali [chef du gouvernement] qui le fait, rien n'a changé à part les visages! Mourir sous Bourguiba, Ben Ali, Jebali ou Marzouki, c'est pareil!"


"PÉCHÉ"

"Il n'y a pas de texte religieux concernant la grève de la faim (...), il y a des divergences sur le sujet, a réagi Rached Ghannouchi, président d'Ennahda. Pour ceux qui y sont favorables, il y a une condition: la grève ne doit pas conduire à la mort. Celui qui fait grève et qui meurt a commis un péché". Selon Anouar Ouled Ali, coordinateur du collectif d'une dizaine d'avocats représentant les salafistes, une première étape a été franchie : les détenus qui demandaient à être isolés des droits communs "qui fument et insultent Dieu" ont tous obtenu satisfaction. "Nous demandons leur remise en liberté conditionnelle dans l'attente de leur jugement", poursuit-il.

A l'issue de nouvelles discussions avec le ministère de la justice, jeudi 22 novembre, le calendrier, a été accéléré. Le 4 décembre, un premier procès impliquant 16 détenus devrait s'ouvrir dans le cadre de l'affaire du palais Abdellia, une exposition d'art attaquée par des jeunes et des extrémistes religieux, à Tunis, au mois de juin. Un autre est prévu le 16 décembre.

D'ici là, les salafistes devaient se réunir en conclave samedi, dans la région de Tunis, tandis que les détenus attendent le retour d'Hassen Brik parmi eux pour décider de la poursuite de leur mouvement. Ils seraient, selon Me Ouled Ali, "divisés" sur le sujet.


http://www.lemonde.fr/tunisie/article/2012/11/23/tunis-sous-la-pression-des-detenus-salafistes_1795156_1466522.html

Aokas Revolution

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