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Dissidents du FFS : la révolution pacifique en marche

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Dissidents du FFS : la révolution pacifique en marche Empty Dissidents du FFS : la révolution pacifique en marche

Message  Aokas Revolution Dim 30 Sep - 14:08

"La voix de la raison est basse, mais n’a de cesse que d’être entendue", Sigmund Freud

Samir Bouakouir, cadre du FFS. La prise en otage de la vie politique et la confiscation de la souveraineté populaire par un pouvoir occulte appelle à une radicalisation dans sa contestation, et à l’engagement dans un processus révolutionnaire, pour sa disqualification et son renversement. Cet engagement doit mettre fin à l’exercice de sa domination, qui se présente sous forme d’une république de façade, qui fonctionne en réalité avec des pratiques d’ordre théocratique, et avec un leurre de démocratie qui obéit sournoisement aux injonctions d’un ordre autoritaire et totalitaire.

Cet impératif révolutionnaire, combattu par un système de répression policière et une terreur exercée par la police politique, longtemps refoulé par une société aliénée dans une ambivalence dictée par le désir d’émancipation politique, et la crainte de la répression par le sang et la terreur, semble aujourd’hui arrivé à maturité. Tel est le désir, majoritairement partagé par une population qui n’attend que l’enclenchement d’un tel processus pour s’engager collectivement dans la lutte qui la fera accéder à une existence meilleure, faite de dignité, de justice et de liberté.

Le "printemps arabe" ayant contribué très significativement à la cristallisation de ce désir d’émancipation politique, exprimé autant dans la longue chaîne de révoltes par le passé, devient aujourd’hui un symptôme intempestif et un impératif irréversible. Même si le passage à l’acte a été neutralisé pour un temps par la corruption de la société, en reconsidérant la redistribution de la rente et par un leurre de réformes qui n’a fait que repousser son échéance, sa concrétisation devient aujourd’hui une urgente nécessité, qui peut être matérialisée par son inscription dans la naissance du Mouvement national algérien (MNA).

Le MNA est né d’un long processus de réflexion qui fait suite à la déception d’une énième promesse de normalisation de la vie politique, par un pouvoir impuissant à se réformer par lui-même, à la veille d’une échéance électorale de la dernière chance, celle des législatives du 10 mai 2012. C’est le groupe de cadres dissidents du FFS mené principalement par Samir Bouakouir, Djamel Zenati et Mustapha Bouhadef et beaucoup d’autres cadres irréductibles, désenchantés par la compromission et la soumission au pouvoir de leur parti, que l’idée du passage à l’acte a pris forme. Par un meeting de sensibilisation des militants du parti, des sympathisants et de la population en rupture avec le système politique, le 12 juillet 2012 devant la mairie de Tizi Ouzou dans un premier temps. Par une réunion publique le 8 septembre à Akbou, dans un deuxième temps. Cette deuxième rencontre publique a permis à ce mouvement de se structurer et de se doter d’une assise administrative et représentative. Ainsi, trois commissions ont été mises en place : une commission politique, une commission information et communication et une commission logistique et finances. Djamel Zenati et Mustapha Bouhadef, ont été désignés porte parole du mouvement à cette occasion. Dans une dernière communication en date du 18 septembre, une déclaration a été adressée à tous les patriotes du pays de se rassembler pour imposer un changement pacifique et radical, dans laquelle ils laissent entendre, qu’ils proposeront dans les prochains jours à l'ensemble des forces patriotiques acquises à un changement démocratique pacifique une plate-forme pour une issue politique et démocratique à la crise.

La question que se posent aujourd’hui les militants algériens, engagés dans la lutte pour l’instauration d’un véritable État démocratique est de savoir jusqu'à quel point cette initiative peut être représentative de leurs attentes. Dans des interventions récentes sur des canaux de télévisions privées, Samir Bouakouir déclarait au nom de ce mouvement que l’objectif de cette initiative est la mise en place d’un cadre de rassemblement des citoyens algériens à titre individuel pour une alternative démocratique. Précisant que son objectif n’est pas la constitution d’un parti politique, ni la prise du pouvoir, mais de créer un cadre de pression et de contrainte sur le pouvoir pour l’amener à un changement pacifique du système politique.

En posant des conditions d’adhésion plus ou moins précises. Si la condition d’intégrité concernant les crimes de sang et les crimes économiques sont sans ambiguïté, la question de l’identité de l’État n’a été ébauchée que sommairement. Il est peut-être prématuré d’en juger le contenu, en attendant la publication de la plate-forme. Néanmoins, Samir Bouakouir avait précisé que la référence à la Chari’a ne devrait pas constituer un argument d’adhésion et que le respect des minorités doit être préservé. Laissant en suspens beaucoup de questions essentielles concernant l’identité de l’État. Notamment, la relation du politique et du religieux, car l’exclusion de la référence à la chari’a, sans préciser explicitement la séparation du politique et du religieux et la sécularisation de la société, seuls garants de la liberté de conscience, laisse le propos ambigu.

Il apparaît évident que l’acceptation de la plate-forme ne concernerait que les militants qui s’identifieront à son contenu. A moins qu’une porte grand ouverte ne soit laissée à sa discussion. C’est ce que Samir Bouakouir a laissé entendre : Dans la conférence que nous préparons il y aura une plate-forme qui va être rendue publique et qui va être soumise á débat partout dans le pays pour être enrichie et qui va être couronnée par une conférence nationale qui va se faire à la fin de l’année ou début 2013 pour la construction d’une alternative démocratique.

En fonction du fondement des principes démocratiques, la réussite de cette initiative dépendrait de la capacité de ce mouvement à opérer une double rupture, pour faire face à deux formes d’aliénation, sources d’immobilisme de la société : le système autoritaire et totalitaire d’un pouvoir exercé dans l’ombre et une idéologie religieuse antidémocratique et aussi autoritaire et totalitaire.

Si la disqualification du système de pouvoir dominant va de soi, celle concernant l’idéologie religieuse reste entourée d’une zone d’ombre qu’il faut impérativement éclaircir. Le mouvement national pour une alternative démocratique n’a de sens que s’il exclut toute organisation dont l’idéologie est antidémocratique et l’islam politique est antidémocratique. L’islam politique, qui revendique une démocratie islamique, ne peut se passer de la Loi islamique pour constituer ses statuts, sinon pourquoi adjoindre l’adjectif islamique à la démocratie. Avancer l’argument, selon lequel toutes les sensibilités politiques des Algériens ont le droit d’être représentées au sein du mouvement national, dans un but de rassemblement des forces qui s’opposent radicalement au système occulte de pouvoir est une erreur dont les conséquences mènent tout droit vers une impasse politique, qui mènera à son tour vers une nouvelle forme de statu quo.

L’argument selon lequel, la participation au MNA des organisations politiques islamistes est incontournable, parce qu’elles représentent la majorité des Algériens, qui sont fortement imprégnés par l’idéologie religieuse, est faux. En fait, ce ne sont que les idéologues de ces organisations qui sont imprégnés de cette idéologie pour un but bien déterminé : l’accès au pouvoir. L’erreur est que : tout en reconnaissant que la majorité des Algériens est manipulée fatalement par l’idéologie religieuse, aussi bien par les islamistes que par le pouvoir lui-même, on continue à vouloir les associer à cette démarche. Une réforme de l’école et une action pédagogique conséquente ramèneraient l’opinion des Algériens à coup sûr vers le rejet de cette idéologie, après avoir pris conscience qu’elle est antidémocratique et qu’elle agit contre leurs intérêts. À l’image des Algériens d’avant les années 1980, dont l’idéologie religieuse ne constituait pour eux aucune préoccupation ni intérêt politique. Vouloir intégrer l’idéologie religieuse dans une démarche de restauration de la légitimité politique et de la souveraineté populaire en reconduisant les conditions de la confiscation de cette même souveraineté, entendue dans le sens d’une "régression féconde", dénote un manque de volonté et de courage politique. Considérer que ce discours est purement théorique et intellectuel et non politique est pure démagogie, qui ne peut orienter la transition démocratique que vers des dérives populistes. La préparation d’une révolution pacifique, pouvant mener à une Constituante, pour une alternative politique démocratique, ne peut atteindre son objectif dans la sérénité, que si le discours qui doit précéder l'action est structuré, ouvert et prêt. Entendre par ouvert, non pas à tous les mouvements de la société, par le seul fait qu’ils soient opposés radicalement au système politique dominant, encore faut-il qu’ils acceptent les règles de la démocratie, en ses valeurs principales de respect de la liberté de conscience, de la laïcité de l’État et de la sécularisation de la société. Un discours ouvert doit intégrer les revendications de tout individu ou organisation dans la société, pourvu qu’elles ne soient pas antidémocratiques, telles les revendications de toutes les minorités qui expriment un droit à la différence pour se démarquer du consensus dominant.

Youcef Benzatat


Aokas Revolution

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Message  Aokas Revolution Dim 30 Sep - 14:09

http://www.lematindz.net/news/9667-dissidents-du-ffs-la-revolution-pacifique-en-marche.html

Aokas Revolution

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