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"Charlie Hebdo" : les caricatures divisent les politiques

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"Charlie Hebdo" : les caricatures divisent les politiques Empty "Charlie Hebdo" : les caricatures divisent les politiques

Message  Aokas Revolution Sam 22 Sep - 14:56

Face au scandale provoqué par les dessins de l'hebdomadaire, les responsables politiques oscillent entre liberté de la presse et principe de responsabilité.





La publication des caricatures de Mahomet par "Charlie Hebdo" a suscité de nombreuses réactions dans la classe politique. De l'indignation, au soutien, en passant par le charabia gêné de la langue de bois, le kaléidoscope des positions bouleverse les lignes de fracture habituelles des partis.

Ils sont contre :


On ne l'attendait pas forcément, mais Daniel Cohn-Bendit a surpris son monde en critiquant vivement "Charlie Hebdo". L'ex soixante-huitard ne goûte pas la provocation : "Je les trouve
cons", a-t-il lâché, rajoutant l'épithète "masos". "Ils doivent aimer
se faire mal. Ils se disent : ''On va frapper, comme ça, on va avoir la
police, on va avoir peur, ça va nous faire jouir''". "Quand on est sur
une poudrière, on a le droit de réfléchir trente secondes si on prend
son allumette et on l’allume", rajoute l'eurodéputé écolo.

L'argument du principe de responsabilité revient souvent dans les détracteurs de "Charlie Hebdo". C'est le cas de Jean-François Copé : "Je regrette [la publication]. Je suis très attaché à la liberté d'expression. Je dis juste que nous sommes dans une période où l'irrationnel dans certains pays conduit à des comportements d'une très grande violence et que si cela doit mettre en jeu la vie de tel ou tel de nos ressortissants, je m'en inquiète." Laurent Fabius,
ministre des Affaires étrangères, juge également le timing mauvais :
"En France, le principe c'est la liberté d'expression et il ne faut pas y
porter atteinte. Maintenant le contexte, compte tenu de ce film
imbécile, cette vidéo absurde qui a été diffusée, il y a une émotion
dans beaucoup de pays musulmans. Est-ce que c'est pertinent et intelligent de mettre de l'huile sur le feu? La réponse est non."

Plusieurs personnes estiment que la publication relève surtout de l'opération marketing, comme Gilbert Collard, le député d'extrême droite : "Je trouve que ce qu'a fait "Charlie Hebdo" (...) ce n'était pas le moment (…) Pour moi, c'est une opération commerciale."

Le NPA porte la critique sur
le terrain de l'idéologie dans un communiqué : "A sa manière, Charlie
Hebdo participe à l'imbécillité réactionnaire du 'choc des
civilisations'." Pouria Amirshahi, le député socialiste des Français de l'étranger, élu dans la circonscription du Maghreb et de l'Afrique de l'ouest, estime que le journal satirique "s'engage
dans une mauvaise bataille et commet une faute". "La décision
volontairement provocatrice du journal offre une tribune à des groupuscules parfois violents, ennemis souvent déclarés de la Démocratie et qui ne portent pas les aspirations des peuples méditerranéens".

Enfin les plus virulents sont les élus UMP des circonscriptions des Français de l'étranger, parmi lesquels l'ancien ministre Thierry Mariani. Les sept
députés de droite ont publié un communiqué : "Si certains s'en
félicitent, nous, ne disons pas bravo aux gens de 'Charlie Hebdo' pour
leur courage consistant à caricaturer Mahomet ou ses prophètes." Ils évoquent les risques encourus par les Français vivant dans des pays musulmans. La sénatrice UMP Joëlle Garriaud-Maylam les rejoint et demande même que Charlie Hebdo "contribue aux frais entraînés par son irresponsabilité". "Elle indique par
ailleurs vouloir 'concrétiser le respect dû aux croyances religieuses
dans une proposition de loi dont elle a commencé la rédaction'". Un
retour du délit de blasphème ?

Ils sont pour :


Faut-il y voir un rapport avec la campagne interne de l'UMP ? François Fillon
a un avis radicalement opposé à celui de Jean-François Copé. L'ancien
Premier ministre a exprimé un franc soutien au journal satirique :
"Je suis pour la liberté d'expression totale (...) Ce qui est en train
de se passer avec cette espèce d'intolérance qui monte dans une grande
partie du monde et qui est instrumentalisée par des extrémistes (...),
c'est une sorte de régression par rapport à l'état de la civilisation
(…) Je défends "Charlie Hebdo", je défends la liberté d'expression et je
pense qu'on ne doit pas céder un pouce de terrain dans ce domaine-là."

Vincent Peillon, le ministre de l'Education a également pris position en faveur de "Charlie Hebdo" au nom de la liberté d'expression : "il y a les conséquences de l'exercice de cette liberté", mais "il faut qu'il y ait dans une société démocratique quelques personnes qui n'ont pas à se préoccuper des effets de leur parole, c'est un journal satirique, c'est la liberté d'expression."

Marine Le Pen a profité d'une interview au "Monde" pour donner un avis contradictoire avec celui de Gilbert Collard : "Je ne vois pas l'intérêt d'aller heurter les gens
dans ce qu'ils ont de plus intime. Mais cette possibilité de la
provocation est un inconvénient de la liberté d'expression qui, par
ailleurs, a énormément d'avantages. Et la liberté d'expression, dont
dépend la liberté de la presse, ne se négocie pas."

Ils sont flous :


Evidemment, c'est l'exécutif qui s'est retrouvé le plus embarrassé face à cette publication. François Hollande a ménagé la chèvre et le chou. Il a d'abord adressé un message d'empathie à la communauté musulmane en expliquant que "les religions doivent être respectées dans notre République laïque." Puis il a défendu la liberté de la presse en rejetant "la tentation de céder à tous les chantages, à toutes les pressions, à toutes les menaces", affirmant que "la liberté, la laïcité, la dignité ne se négocient pas et ne se négocieront jamais".

Manuel Valls,
le ministre de l'Intérieur, est lui aussi revenu sur la Une de "Charlie
Hebdo": "La liberté d'expression est un droit fondamental et la liberté
de caricature en fait partie. Cela peut choquer." Et d'ajouter: "Mais chacun doit faire preuve de responsabilité : chaque acte, déclaration, écrits peut attiser la violence." Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs reçu les représentants des musulmans de France pour leur faire passer "un message de rassemblement et d'apaisement".

En déplacement à Dijon jeudi, il avouait devant une
poignée de journalistes être au courant des intentions de 'Charlie
Hebdo' depuis samedi dernier. "Je ne savais pas exactement ce qu'ils
allaient dessiner", a-t-il expliqué. Il a eu au téléphone la direction
de la rédaction du journal, mais affirme, au nom de la liberté de la
presse, s'être bien gardé d'essayer de les dissuader. Un député approuve la démarche en riant : "essayer d'interdire quelque chose à 'Charlie Hebdo', c'est prendre le risque qu'ils fassent un truc deux fois pire."

Aokas Revolution

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Message  Aokas Revolution Sam 22 Sep - 14:57

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