Le RCD aux USA

La délégation du RCD conduite par Said SADI, accompagné de Rafik HASSANI et Youcef MERROUCHE, respectivement Secrétaire National et Délégué aux relations Internationales a entamé ses entretiens aux USA le 15 novembre avec l’Institut HUDSON.

Principale ONG américaine dans les observations géostratégiques, cette institution a gardé les contacts soutenus avec le Rassemblement.

Accueillie par le Président Kenneth WEINSTEIN et son staff, les responsables du RCD ont débattu pendant une heure et demie de la situation algérienne et régionale.

Après un bref exposé décrivant la nature du système algérien depuis l’indépendance, le Président du RCD a exposé l’état politique, économique, social et sécuritaire qui prévaut présentement en Algérie.

A la question de savoir si le régime algérien était capable de saisir l’importance des mutations qui gagnent la rive sud de la Méditerrané, Said SADI explique que l’intérêt de tous était de parvenir à un changement de système politique qui libère la Nation des structures occultes génératrices d’instabilités, d’arbitraires et de prédations. Une telle évolution n’a, pour l’instant, pas vu le jour dans la région ; les dirigeants étant habitués à exercer le pouvoir sans partage ni contrôle. L’idée d’être tributaire de la volonté citoyenne est tout simplement inconcevable. Et de citer l’exemple du colonel KADHAFI qui a préféré mener son pays au désastre et sacrifier sa famille plutôt que d’envisager une Libye restituée à son peuple. Il faudra cependant que les démocrates algériens essaient, dans la mesure du possible, de rassurer les dirigeants en vue de les amener à comprendre qu’il est de leur intérêt de saisir que la démocratisation dans le sud est un mouvement historique inéluctable.

S’agissant des manipulations dont est l’objet l’intégrisme en vue de dissuader les citoyens à maintenir leur exigence de changement et de faire pression sur la communauté internationale, les dirigeants du RCD ont tour à tour expliqué qu’un cahier des charges posant comme postulat des principes démocratiques universels non négociables était un objectif réaliste si toutefois la volonté politique des dirigeants devait s’exprimer sans ambigüité pour un scrutin libre et transparent.

La question de la disponibilité des autorités algériennes à accepter les standards d’une observation internationale dès les prochaines échéances électorales a occupé une partie importante de la rencontre. Les dirigeants du Rassemblement qui ont pris acte du fait que, pour la première fois depuis l’indépendance, Alger s’est favorablement exprimée sur ce dossier disent préférer attendre une démarche officielle quand il faudra traiter de la mise en œuvre de cette opération.

Le devenir de la scène nord-africaine et la mobilisation de la jeunesse face à la crise algérienne ont été également abordés.

Sur le premier point, le RCD a réaffirmé ses positions et son adhésion à la plate-forme de Tanger qui projetait dès 1958, la création d’une fédération des Etats nord-africains en tant que parachèvement naturel des indépendances des pays de la région.

La jeunesse algérienne, pour sa part, miraculeusement émancipée de l’embrigadement du système en place et de la tentation intégriste est, aujourd’hui, la catégorie la plus importante dans la dynamique de rénovation nationale.

Le président K. WEINSTEIN a assuré ses interlocuteurs algériens de sa disponibilité à accorder toute l’attention que mérite le combat mené depuis si longtemps par le RCD en faveur des droits de l’Homme, des libertés et contre la corruption.

Clôturant l’entretien, le Président de HUDSON Institute, rappellera que les évolutions de la scène algérienne concernent en premier lieu les citoyens de ce pays ; cependant, les manifestations de l’hiver et du printemps derniers survenues à Alger ont été suivies en live par tous les observateurs et il en sera de même pour le proche avenir.

http://www.rcd-algerie.org/details_article.php?Rid=167&Aid=1423&titre=Le%20RCD%20aux%20USA