Des projets en milliards en vois-tu en-voilà, sortis ex nihilo !
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Des projets en milliards en vois-tu en-voilà, sortis ex nihilo !
Alors que le gouvernement chôme depuis des mois, les annonces de projets pesant des milliards de dollars se suivent en rafale depuis une semaine. Qui en décide ?
Alors que c'est la glaciation au sommet, on nous annonce des programmes pesant des milliards.
Au silence assourdissant du président répondent les annonces sonnantes et trébuchantes de différents ministres et Directeur d’entreprises publiques. Le tout dans un climat de stagnation politique.
C’est ainsi qu’une série de grands projets structurants touchant aux transports, à l’énergie sont rendus publics. Comme une réponse au constat d’immobilisme patent dans lequel le président et son entourage ont plongé le pays depuis plusieurs mois. De nombreux appels d’offres sont lancés dans la plus grande opacité. Le tout se résume en de simples déclarations à travers l’APS. Par la rapidité des annonces, on a comme le sentiment qu’ils ont été sortis des chapeaux des ministres, sans réflexion préalable.
Les députés qui vont faire leur rentrée début septembre n’auront finalement pas droit de regard sur ces projets. Plus grave, comment peut-on décider de projets aussi coûteux et complexe sans aucun conseil des ministres.
Jugez-en. L’Etat a débloqué plus de 447 milliards de DA (6 milliards de dollars) pour doter les grandes villes algériennes de tramway qui vont renforcer le réseau national de transport public de voyageurs, a annoncé l’Entreprise du Métro d’Alger (EMA), nous apprend l’APS dans une dépêche datée du 20 août.
Deux jours plus tard, une autre annonce qui pèse un milliard de dollars. En effet, la semaine dernière, on a appris la réalisation d’une centrale électrique en cycle combiné à Ras Djinet (Boumerdes) d’une capacité de 1.200 MW au groupe sud-coréen Daewoo EC pour un montant 73,4 milliards de DA.
Par ailleurs, deux avis d’appel d’offres national et international pour la réalisation de deux centrales électriques dans les wilayas de Tamanrasset et d’Illizi ont été lancés par la Société algérienne de production de l’électricité (SPE), filiale de Sonelgaz. Ces appels d’offres, séparés, précise l'APS, portent sur la réalisation de deux centrales électrique en Turbine à gaz à Tamanrasset d’une capacité de 51 MW et à Illizi d’une capacité de 30 MW. Des avis d’appels d’offres similaires ont également été lancés par la SPE pour équiper Béni Abbes dans la wilaya de Béchar et El Goléa (Ghardaïa) de centrales électriques d’une capacité respective de 34 MW et de 60 MW.
Les pouvoirs publics ont débloqué une enveloppe de 2.000 milliards DA (environ 27 milliards de dollars), pour la construction de 9 centrales électriques totalisant une puissance de 8.050 MW, 300 postes très haute et haute tension, près de 10.000 km de réseau de transport très haute tension et 500 km de réseau de transport de gaz destiné à l’alimentation des centrales. Ce programme, lit-on, est appelé à satisfaire une demande en nette croissance avec un rythme annuel moyen de 14% et qui devra passer à 19.316 MW en 2017 contre 11.436 MW projetés pour 2013.
Concernant le secteur médical, Ould Abbès nous apprend à travers une déclaration consignée dans une dépêche APS de mercredi 22 août qu’un total de 27 instituts supérieurs du paramédical seront créés pour résorber, d’ici 2014, le déficit en la matière, a annoncé mercredi à Alger le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès. Le ministre ne nous dit pas comment, il va monter 27 instituts en moins de deux ans, avec quel personnel ni avec quel argent ? Qu'importe ! Il faut en mettre plein les yeux aux Algériens.
Aujourd’hui, samedi, l’APS pond une autre dépêche qui nous apprend que 10 milliards de DA seront consacrés par les pouvoirs publics pour la réalisation et la rénovation de téléphériques à Alger, Tizi-Ouzou, Oran et Constantine.
En tout, ce sont plus de 40 milliards qui sont mobilisés pour la réalisation de ces projets. Une manne énorme qui va sortir des caisses de l’Etat, sans que les députés n'aient eu le temps de poser des questions aux responsables des départements concernés.
Le contexte des annonces laisse planer des doutes aussi. Ces projets sont annoncés au moment où le gouvernement amputé de six ministres expédie les affaires courantes, autant dire qu’il ne décide de rien. Comment et quand alors furent planifiés ces programmes car on sait qu’il n’y a plus de conseil des ministres depuis des lustres ?
Le pays semble complètement déconnecté des lois économiques qui régissent le marché. En effet, dans un contexte de crise mondiale, le pouvoir algérien se répand en déclarations pesant des milliards de dollars. Malgré les projections pessimistes des économistes, le président continue sa politique dispendieuse.
Alors que des foyers de révolte sont signalés chaque jour un peu partout, alors que les citoyens sont confrontés à des problèmes pratiques de bureaucratie, de coupures de courant, de manque de sécurité, alors que le feu est dans les villages, le pouvoir se contente d’annonces de projets qui promettent des lendemains qui chantent.
C’est dire que le fossé entre les décideurs et les citoyens n’est pas près d’être comblé.
Yacine K.
Alors que c'est la glaciation au sommet, on nous annonce des programmes pesant des milliards.
Au silence assourdissant du président répondent les annonces sonnantes et trébuchantes de différents ministres et Directeur d’entreprises publiques. Le tout dans un climat de stagnation politique.
C’est ainsi qu’une série de grands projets structurants touchant aux transports, à l’énergie sont rendus publics. Comme une réponse au constat d’immobilisme patent dans lequel le président et son entourage ont plongé le pays depuis plusieurs mois. De nombreux appels d’offres sont lancés dans la plus grande opacité. Le tout se résume en de simples déclarations à travers l’APS. Par la rapidité des annonces, on a comme le sentiment qu’ils ont été sortis des chapeaux des ministres, sans réflexion préalable.
Les députés qui vont faire leur rentrée début septembre n’auront finalement pas droit de regard sur ces projets. Plus grave, comment peut-on décider de projets aussi coûteux et complexe sans aucun conseil des ministres.
Jugez-en. L’Etat a débloqué plus de 447 milliards de DA (6 milliards de dollars) pour doter les grandes villes algériennes de tramway qui vont renforcer le réseau national de transport public de voyageurs, a annoncé l’Entreprise du Métro d’Alger (EMA), nous apprend l’APS dans une dépêche datée du 20 août.
Deux jours plus tard, une autre annonce qui pèse un milliard de dollars. En effet, la semaine dernière, on a appris la réalisation d’une centrale électrique en cycle combiné à Ras Djinet (Boumerdes) d’une capacité de 1.200 MW au groupe sud-coréen Daewoo EC pour un montant 73,4 milliards de DA.
Par ailleurs, deux avis d’appel d’offres national et international pour la réalisation de deux centrales électriques dans les wilayas de Tamanrasset et d’Illizi ont été lancés par la Société algérienne de production de l’électricité (SPE), filiale de Sonelgaz. Ces appels d’offres, séparés, précise l'APS, portent sur la réalisation de deux centrales électrique en Turbine à gaz à Tamanrasset d’une capacité de 51 MW et à Illizi d’une capacité de 30 MW. Des avis d’appels d’offres similaires ont également été lancés par la SPE pour équiper Béni Abbes dans la wilaya de Béchar et El Goléa (Ghardaïa) de centrales électriques d’une capacité respective de 34 MW et de 60 MW.
Les pouvoirs publics ont débloqué une enveloppe de 2.000 milliards DA (environ 27 milliards de dollars), pour la construction de 9 centrales électriques totalisant une puissance de 8.050 MW, 300 postes très haute et haute tension, près de 10.000 km de réseau de transport très haute tension et 500 km de réseau de transport de gaz destiné à l’alimentation des centrales. Ce programme, lit-on, est appelé à satisfaire une demande en nette croissance avec un rythme annuel moyen de 14% et qui devra passer à 19.316 MW en 2017 contre 11.436 MW projetés pour 2013.
Concernant le secteur médical, Ould Abbès nous apprend à travers une déclaration consignée dans une dépêche APS de mercredi 22 août qu’un total de 27 instituts supérieurs du paramédical seront créés pour résorber, d’ici 2014, le déficit en la matière, a annoncé mercredi à Alger le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès. Le ministre ne nous dit pas comment, il va monter 27 instituts en moins de deux ans, avec quel personnel ni avec quel argent ? Qu'importe ! Il faut en mettre plein les yeux aux Algériens.
Aujourd’hui, samedi, l’APS pond une autre dépêche qui nous apprend que 10 milliards de DA seront consacrés par les pouvoirs publics pour la réalisation et la rénovation de téléphériques à Alger, Tizi-Ouzou, Oran et Constantine.
En tout, ce sont plus de 40 milliards qui sont mobilisés pour la réalisation de ces projets. Une manne énorme qui va sortir des caisses de l’Etat, sans que les députés n'aient eu le temps de poser des questions aux responsables des départements concernés.
Le contexte des annonces laisse planer des doutes aussi. Ces projets sont annoncés au moment où le gouvernement amputé de six ministres expédie les affaires courantes, autant dire qu’il ne décide de rien. Comment et quand alors furent planifiés ces programmes car on sait qu’il n’y a plus de conseil des ministres depuis des lustres ?
Le pays semble complètement déconnecté des lois économiques qui régissent le marché. En effet, dans un contexte de crise mondiale, le pouvoir algérien se répand en déclarations pesant des milliards de dollars. Malgré les projections pessimistes des économistes, le président continue sa politique dispendieuse.
Alors que des foyers de révolte sont signalés chaque jour un peu partout, alors que les citoyens sont confrontés à des problèmes pratiques de bureaucratie, de coupures de courant, de manque de sécurité, alors que le feu est dans les villages, le pouvoir se contente d’annonces de projets qui promettent des lendemains qui chantent.
C’est dire que le fossé entre les décideurs et les citoyens n’est pas près d’être comblé.
Yacine K.
laic-aokas- Nombre de messages : 14034
Date d'inscription : 03/06/2011
Re: Des projets en milliards en vois-tu en-voilà, sortis ex nihilo !
http://www.lematindz.net/news/9200-des-projets-en-milliards-en-vois-tu-en-voila-sortis-ex-nihilo.html
laic-aokas- Nombre de messages : 14034
Date d'inscription : 03/06/2011
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