Amar Ghoul : "TAJ n’est pas un parti islamiste !"

Pour sa première sortie publique dans ses nouveaux habits de chef de parti, Amar Ghoul a voulu se démarquer de la ligne politique de son ancien parti, le Mouvement de la société pour la paix (MSP). L’ex‑ministre des Travaux publics promet d’ouvrir son parti, le TAJ, à tous les courants politiques, sans exclusion. Un point sur lequel il a longuement insisté ce samedi 25 août, à l’ouverture de la réunion avec les coordinateurs des wilayas de son parti à l’hôtel Sheraton, sur la côte ouest de la capitale.

Ghoul l’a dit sans ambages à la presse : « TAJ n’est pas un parti islamiste ». Lorsqu’on lui demande de définir l’idéologie politique de sa formation, il répond qu’elle est « nationaliste ». « Au TAJ, nous regardons tous les Algériens comme des partenaires. Les différences idéologiques sont bannies chez nous. Nous tendons la main à tous les Algériens sans exception pour la construction du pays », a‑t‑il tonné ! Avant de donner l’assurance que son parti ne se place pas comme un adversaire sur l’échiquier politique national mais qu’il « voit dans la diversité politique une richesse à préserver ».

Si Amar Ghoul a voulu se distinguer en se plaçant en rassembleur, il lui faudra peut‑être un peu plus d’efforts pour convaincre les sympathisants et les observateurs de la particularité de son programme. Aujourd’hui, il a révélé les principaux volets de son projet politique. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les idées de l’ex‑ministre sont celles de la quasi‑majorité des partis politiques. Ghoul dit vouloir se battre pour instaurer la démocratie, l’alternance au pouvoir et les droits de la femme. Il plaidera pour une économie forte et solide, pour l’amélioration du pouvoir d’achat et pour l’équité dans la redistribution des richesses du pays.

Dans un autre volet, Amar Ghoul a voulu couper court « aux spéculations » , notamment celles ayant trait à la relation du parti avec des cercles au pouvoir : « nous puisons notre légitimité et notre force du peuple algérien, et bien évidemment, nous avons des relations avec tous les acteurs politiques, les institutions de l’État en premier. Quant à ceux qui se demandent qui nous sommes, « nous leur disons que TAJ fait partie de ce peuple et de la société algérienne ».

Ghoul a par ailleurs confirmé la participation de son parti aux communales de novembre prochain. Il a indiqué que le congrès constitutif du parti se tiendra du 13 au 15 septembre. Le TAJ attend d’être agréé par le ministère de l’Intérieur. Des patrons comme Habib Youcefi, président de la CGOEA, des représentants des groupes SIM et Bellat ainsi que le président du Snapap, Rachid Malaoui, ont assisté à la réunion du TAJ.

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