Le chômage et la dépendance envers la Chine

Ils sont quasiment partout et ils s’introduisent dans tous les secteurs. Logements, écoles, barrages hydrauliques, hôtels, autoroutes et maintenant la plus grande mosquée d’Alger !



Le taux de chômage officiel est de 10 % en Algérie alors que les experts de Oxford Business Group l’estime à 30 %, ce chiffre effrayant qui traduit la vraie situation de l’économie morte de ce pays prouve l’incapacité et le manque de sérieux de ce gouvernement qui n’arrive pas à réduire d’une façon significative ce taux exorbitant de chômage, bien entendu je veux parler sur l’un des facteurs, qui laisse des milliers de jeunes algériens dans le chômage et qui ralentit la croissance économique du pays, ce facteur-là s’appelle le dragon Chinois !



En 2006 M. Bouteflika a plaidé depuis Pékin pour un partenariat dit « Gagnant- Gagnant » 6 ans après, on n’arrive toujours pas à comprendre le vrai sens de ce partenariat qui devait s’appeler « gagnant- perdant » en effet, la croissance de l’économie algérienne a progressé de 2,1 % depuis 2006 alors que la croissance moyenne du commerce sino-africain a atteint 28 % pour la même période, on constate bien le degré de la démesure chinoise et l’évolution qui progresse d’un seul sens devant les pays africains en sachant que la présence chinoise en Algérie est parmi les plus importantes sur le continent.



Ce partenariat qui laisse le champ libre aux Chinois pour rafler tous les projets dans tous les secteurs est très dangereux pour un pays qui veut se développer et se doter d’une économie forte, on ne comprend pas pourquoi notre gouvernement s’abstient de former des gens compétents dans les domaines de la construction et créer une concurrence mesurée entre des entreprises algériennes, on ne comprend toujours pas comment le gouvernement veut avoir de la croissance quand toutes les tâches se font par un autre pays !



Une chose est sûre, la présence chinoise en Algérie ne va pas résoudre notre problème du chômage et je ne vois pas l’intérêt d’un système comme l’ANSEJ pour résoudre ce problème, puisque les PME algériennes font face aux produits chinois qui inondent le marché à des prix imbattables à cause de la dévaluation du Yuan qui est faite exprès pour faciliter les exportations et faire de la concurrence déloyale avec les petites entreprises algériennes qui vont toutes déposer le bilan.




La solution ?



Pour faire face au géant chinois et faire réduire le taux de chômage il faut moins de pusillanimité et beaucoup de courage et de sérieux. Mais avant tout on doit créer un pôle emploi chose qu’on n’arrive toujours pas à comprendre ! Comment un pays qui a 200 milliards de dollars en réserve de change et qui va prêter de l’argent au FMI ne peut pas indemniser ses chômeurs dignement ?

Un pôle emploi permet de connaître le vrai taux de chômage et centralise toutes les offres des recruteurs dans un seul endroit ce qui facilitera la recherche et la distribution des emplois.



La deuxième mesure qui doit être faite et qui demande beaucoup de courage c’est le protectionnisme économique dans certains secteurs, ce n’est pas possible de laisser les frontières grandes ouvertes pour tout le monde et défavoriser le marché local, si on continue à privilégier l’investisseur étranger qui en plus fait dans la concurrence déloyale et démesuré on ne va jamais avoir une économie nationale, on doit faire confiance à nos propres cadres et leur donner la chance de prouver leurs compétences sur le terrain au lieu de faire appel à une entreprise du fin fond de la Chine pour faire des bénéfices et grignoter des parts de marché au détriment de nos PME.



La troisième chose qui doit être faite c’est la création d’une activité économique dans toutes les Wilayas surtout celles qui sont totalement marginalisées à cause de la centralisation économique, politique et culturelle dans les grandes villes, ce n’est pas normal qu’un citoyen algérien de Tamanrasset ou de Ilizi parcourt des centaines de kilomètres pour trouver un travail et une vie digne de ce nom !



On doit aussi en parallèle de tout ça diminuer le coût du travail et alléger les charges sociales sur les entreprises locales afin de gagner en compétitivité ce qui va aider, même à l’exportation.



Ce qui est sûr, c’est que le fait d’être au contact des pays comme la Chine sans aucune condition bilatérale, nous nous sommes condamné à nous appauvrir encore plus et perdre nos ressources humaines qui fuient toujours vers l’étranger, si on continue à gérer l’économie de cette façon totalement dépendante nous aurons toujours une forte augmentation du chômage et une balance commerciale négative et vu que la fin du pétrole est proche, je vous laisse imaginer la suite !


Contributeur : Yazid Boudjemaa

http://www.nessnews.com/nessdzair/le-chomage-et-la-dependance-envers-la-chine-1870