Aokas A l’occasion d’un conclave tenu à l’école paramédicale: La loi sanitaire en débat

Les professionnels de la santé de la wilaya de Béjaïa, tous corps confondus, ont passé au peigne fin l’avant-projet de loi sanitaire lors d’un conclave qui a eu lieu la semaine dernière à l’institut national supérieur de la formation paramédicale d’Aokas, INSFPM, ex-école paramédicale.

L’objectif de cette rencontre était l’enrichissement que doivent apporter les conclavistes sur les différentes lois et dispositions de cet avant-projet, des corrections qui devraient mettre cette «constitution» sanitaire au diapason des nouvelles donnes en matière de la santé. Au sommaire de cette rencontre, des ateliers ont été installés pour discuter des 7 volets de ce canevas soumis à la consultation, dont ceux de la protection générale de la santé et de l’organisation du système national de santé, lesquels d’ailleurs constituent la colonne vertébrale du futur projet de loi sanitaire. Les deux titres en question s’intéressent à des dispositions pénales, à la pratique médico-légale, la prévention et la santé de la famille, aussi celui du schéma d’organisation et de la carte sanitaire. La carte sanitaire plus précisément qui subit des révisions et des mises à jour obligatoires tous les cinq ans avec quelques nouvelles retouches consacrées à la création de l’agence régionale sanitaire ayant une autonomie administrative et financière aura pour mission d’évaluer les besoins en santé de la population de la région sanitaire. Cette dernière comme stipulé dans l’article 253 du schéma d’organisation est constituée de l’ensemble des établissements publics de santé, des structures et établissements de santé privés situés dans une aire géographique pouvant concerner une ou plusieurs wilayas. Suivant cet organigramme, la future loi sanitaire prévoit aussi que la wilaya regroupe l’ensemble des districts sanitaires existant sur son territoire (art 254). Le district sanitaire, lui, est composé de l’ensemble des établissements publics et privés de proximité, et d’au moins un établissement public hospitalier de référence, lequel doit à son tour comporter au moins un service de médecine, de chirurgie, de pédiatrie et d’un plateau technique. Les questions que les congressistes ne cessent de poser sont celles des prérogatives de ces administrations et surtout les sources de financement, alors qu’un chapitre de ce projet de loi est y consacré. Outre ces deux volets, l’avant-projet de loi sanitaire comporte des titres classiques sur l’éthique et la déontologie, de la pharmacie, de la protection des malades atteints de troubles mentaux et de la protection générale de la santé.

Nadir Touati

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