LE VOTE RISQUE DE NE PAS DRAINER DU MONDE À BOUIRA: Boycott : des lycéens actifs à M'chedallah

LE VOTE RISQUE DE NE PAS DRAINER DU MONDE À BOUIRA
Boycott : des lycéens actifs à M'chedallah

Comme à son accoutumée, à l'occasion du double anniversaire du Printemps Amazigh 1980 et du Printemps noir 2001, la région de M'chedallah, à l'est de Bouira, vit depuis quelques jours déjà au rythme de la célébration de ces dates chères à la région en particulier et la Kabylie en général. Hier, ils étaient plusieurs dizaines de lycéens des différents lycées de la daïra de M'chedallah qui ont pris part à une marche à laquelle avait appelé, la veille, le comité des lycéens du lycée Zouzamen, sis au chef-lieu de la même daïra. Une action qui rentre dans le cadre d'un riche programme que le même comité avait préparé pour la célébration de ces deux événements. La marche s'est ébranlée vers 10h du lycée Zouzamen jusqu'au siège de la daïra en passant par le lycée Abdelhamid- Ben Badis et le boulevard principal de la ville de l'ex-Maillot. Au début de la marche un seul mot d'ordre a été à l'ordre du jour et qui était « l'officialisation de la langue Amazighe » Au fur et à mesure que la marche avançait, sous le regard attentif d'une dizaine de policiers qui accompagnaient les marcheurs, les jeunes lycéens commençaient à ''déterrer'' les slogans de ''feu'' le mouvement des Arouch ''Ulach l'vote Ulach'' (pas de vote). Arrivés à l'entrée de la ville, les lycéens s'en sont pris à plusieurs rangées de tableaux d'affichage des listes des candidats aux élections législatives du 10 mai prochain. Ils ont d'abord déchiré toutes les pancartes et autres affiches qui s'y trouvaient avant de passer au saccage des tableaux comme pour exprimer leur rejet desdites élections. Cependant, les jeunes qui assuraient des permanences dans les quelques bureaux de permanence électorale appartenant à des indépendants et des partis politiques, ouverts au même chef-lieu ont été contraints de baisser rideaux au moment de la marche par peur de provocations. Arrivés devant le siège de la daïra, les marcheurs ont organisé un sit-in de plusieurs minutes avant de se disperser dans le calme vers midi.

Omar Soualah

Le Courrier d'Algerie 18/04/2012