Les Algériens se sentent-ils concernés par la Palestine ?

La Palestine, une contrée lointaine qui n'intéresse guère les Algériens ! Tel est le constat qu'on peut dresser en ce jour où le monde entier commémore la journée de la terre, en mémoire de la répression le 30 mars 1976 par l'armée israélienne de protestations dans le nord d'Israël contre la confiscation de terres arabes.
De la Corée au Vénézuela, de Berlin à Tunis, de Rabat à Jakarta, les plus grandes villes du monde ont vu leurs rues s'agiter sous les pas des manifestants qui se sont rassemblés pour soutenir la cause palestinienne. Une cause qui, visiblement, ne mobilise plus personne en Algérie. Pas un citoyen n'a pointé son nez dans les rues d'Alger, ou ailleurs, pour manifester sa solidarité avec le peuple opprimé de Palestine. En ce vendredi maussade, les villes Algériennes affichent une indifférence déconcertante vis-à-vis du combat du peuple palestinien.
Mais comment en est-on arrivé là dans un pays qui a porté, durant des années, le flambeau de la révolution dans le monde entier ? Certains vont naturellement avancer le prétexte de l'Etat d'urgence, levé dans la forme, qui impose toujours une chape de plomb sur la tête des Algériens. D'autres nous diront que les blessures de la décennie noire inhibent nos compatriotes et les découragent à organiser des marches pacifiques. Peut-être que ces constats sont véridiques. Mais ces analyses ne peuvent légitimer un silence qui s'apparente à la complicité au moment où des millions de Palestiniens se battent tous seuls contre l'un des pires systèmes colonialistes qui puissent exister.
Disons enfin tout haut ce que beaucoup d'entre nous pensent tout bas : une telle attitude venant d'un peuple réputé révolutionnaire ne fait nullement honneur au passé glorieux de l'Algérie.
La Rédaction de NessNew