Le Portail des Hommes Libres
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-32%
Le deal à ne pas rater :
-32% Gigabyte G5 MF – PC portable 15,6″ – GeForce RTX™ 4050
749.99 € 1099.99 €
Voir le deal

CINQUANTENAIRE DE L'INDÉPENDANCE: Chauds débats en France

Aller en bas

CINQUANTENAIRE DE L'INDÉPENDANCE: Chauds débats en France  Empty CINQUANTENAIRE DE L'INDÉPENDANCE: Chauds débats en France

Message  laic-aokas Mer 14 Mar - 11:03

CINQUANTENAIRE DE L'INDÉPENDANCE
Chauds débats en France

Pour les cinquante ans de l’Independance nationale et de ce que l’on appelle ici à Paris «la fin de la guerre d’Algérie», les Amis de l’Humanité, avec le concours du Centre culturel algérien à Paris, ont orgnise un rendez-vous exceptionnel dimanche dans la grande salle archicomble du cinéma Max Linder. Au centre du débat qui a suivi la projection de documents, la question des questions pour l’opinion publique francaise et notamment progressiste sera posée au moment où des candidats à la presidentielle francaise continue à justfier l’injustifiable : «Au fait, pourquoi cette guerre si longue et si cruelle» ? Une question, bien sûr, qui en appelle d’autres: quelles en sont les origines, quel était le but des revolutionnaires de novembre 1954 ? Les Amis de l’Humanité veulent contribuer par ce débat, selon eux, «non à exacerber les antagonismes, non à rouvrir les plaies, mais à la compréhension de cette histoire toujours à vif, pour toutes les générations». Ce sont des Algériens qui ont ainsi été invités à témoigner sur les «-événements-» pour reprendre la terminologie française en usage à l’époque. Le commandant Azzedine a parler de son engagement et de sa responsabilité, à la fin, dans la Zone autonome d’Alger. La figure de Mohamed Boudiaf, l’un des fondateurs du FLN, exilé après l’indépendance, en 1962, a été évoquée par son fils Nacer Boudiaf qui a consacré un livre à son père. Henri Alleg, directeur d’Alger Républicain en 1954, auteur de la Question, paru en 1958, témoignera de son expérience de journaliste communiste algérien. Pierre Pradel, lui, a fait part de son vécu de pied-noir, fils de colon à Tiaret, dans l’Oranais, et de son point de vue, aujourd’hui, de participant à l’Association des pieds-noirs progressistes et leurs amis. La rencontre a ete introduite par des documents audiovisels de courte durée_: la première séquence du film Ben Boulaïd évoquant le 1er Novembre 1954 d’Ahmed Rachidi ; un magazine télévisé de la une, en 1976, où Yves Mourousi réunissait sur le même plateau le commandant Azzedine (On nous appelait fellaghas) et le général Bigeard. Le commandant Azzedine, l’un des responsables de la wilaya IV historique et surtout du commando Ali Khodja a évoqué la foi inébranlable des chefs historiques algériens qui ont déclenché la guerre de Libération nationale le 1er Novembre 1954, en l’aboutissement de la volonté d’indépendance du peuple, «même s’ils savaient que cette guerre allait être longue et lourde de sacrifices». «La surdité du colonialisme est un handicap qui n’a d’égal que son aveuglement devant la réalité des peuples colonisés », a-t-il dit rappelant que la guerre d’Algérie n’avait même pas eu le triste honneur d’etre nommée + guerre+» par l’occupant. II a toutefois espéré que d’ici quelques décennies, «les officiels (français) daigneront reconnaître que depuis 1830, il n’y a jamais eu de paix en Algérie et que les résistants n’ont jamais laissé les colonisateurs croire en l’infaillibilité de l’armée française «malgré les enfumades et les raffinements dans les tueries». Parcourant l’histoire du Mouvement national, le commandant Azzedine, revient sur le processus de création de l’Etoile nord-africaine, du Parti communiste algérien (PCA), du Parti du peuple algérien (PPA), du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), et du Comité révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA). Sur ce chapitre, il souligne que c’est au moment où tout semblait perdu que le groupe des 22 prit l’action en main en donnant l’espoir au peuple algerien que l’indépendance de l’Algérie n’était pas du tout une utopie et que seul le recours à la lutte armée pouvaient mettre fin à l’occupation française. Sur les exactions commises par l’OAS, en 1961, le commandant Azzedine a affirmé que les institutions républicaines françaises, «étaient noyautées par cette organisation» et qu’un travail patient a été effectué par la Zone autonome d’Alger pour faire respecter les accords d’Évian par la population algérienne, soumise aux provocations permanentes des ultras. Présent à cette rencontre, et revenant sur le parcours révolutionnaire de son défunt père, Nacer Boudiaf a affirmé que celui-ci savait, que le «colonialisme qui est rentré en Algérie par la force ne pouvait sortir que par la force». Mohamed Boudiaf et ses compagnons étaient des révolutionnaires convaincus de la cause pour laquelle ils allaient tout sacrifier. Ce n’était pas des terroristes, ni des égorgeurs, comme le prétendait la France coloniale, mais se battaient pour un idéal qui était l’indépendance de l’Algérie’’, a-t-il fait valoir. Henri Alleg, directeur d’Alger Républicain en 1954 et auteur de «La Question» sur la pratique de la torture par l’armée française a déploré le fait que les jeunes d’origine européenne qui aujourd’hui demandent que toute la vérité soit dite sur ce qu’a été vraiment cette guerre, «soient très peu nombreux». Une vérité qui implique aussi, qu’on parle des assassinats, des atrocités qui ont été commises sous l’égide de l’État français», a-t-il dit. «Les gouvernements français n’ont pas fait de grands efforts pour que la vérité sur la guerre d’Algérie soit connue, bien au contraire», a-t-il encore regretté, soulignant qu’en ce qui concerne l’Algérie, «on aurait souhaité que la vérité soit sujet de bataille plus qu’elle ne l’est aujourd’hui», car sur cette période, a-t-il estimé, «il y a encore beaucoup à connaître et à savoir». Pierre Pradel, représentant de l’Association des pieds noirs progressistes, a quant à lui rappelé la nocivité de l’OAS, ajoutant que son association refuse d’assimiler l’ensemble des pieds noirs, à l’image que leur donne certains.» Nous voulons nous tourner vers l’avenir et souhaitons travailler à un renouveau de rencontres entre le peuple algérien et le peuple français et notre association peutêtre un trait d’union, entre les deux», a-t-il plaidé.


Mokhtar Bendib
laic-aokas
laic-aokas

Nombre de messages : 14034
Date d'inscription : 03/06/2011

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum