AZROU NET’HOR, le nid des aigles en Kabylie
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AZROU NET’HOR, le nid des aigles en Kabylie
Par:
M. Ouary. Kabyle.com Kabylie
C’est sans aucun doute l’un des plus beaux sites de Kabylie. Perché à plus de 1800 mètres d’altitude, le pic d’Azrou Net’hor est un nid d’aigle qui offre un paysage et des vues comme seuls les rapaces les connaissent. Accoudé à la frêle rambarde qui cerne la petite esplanade qui coiffe le mausolée construit au sommet, vous aurez l’impression d’être un oiseau planant au dessus du vide.
On peut apercevoir pratiquement tous les points culminants du Djurdjura, du col de Tizi Ichelladhen jusqu’au pic de Haîzer en passant par la formidable pyramide de Yemma Khelidja, Azrou Tidjer, le pic de Tirourda, la Main du Juif et l’Akouker.
En face, sortant de leur écrin de verdure, la montagne est sertie de centaines de villages, accrochés à ses flancs ou agrippés à leurs pitons. Ils s’étirent comme des coulées de pierres précieuses qu’un volcan aurait vomis dans un accès de colère ou se blottissent dans quelque creux montagneux pour mieux se protéger.
Il a bien raison le poète : « thamurthiw d izurar ghaf idurar ». On a tendance un peu à l’oublier mais le village kabyle demeure l’un des plus beaux bijoux berbères jamais conçu. Les villages sont tellement nombreux qu’il est impossible de mettre un nom sur toutes ces agglomérations, ces hameaux et ces archs.
A l’est comme à l’ouest de l’horizon lointain, les villages se fondent dans la brume.
La meilleure façon de visiter Azrou Net’hor est d’y aller en dehors des fêtes rituelles qui s’y tiennent en été. Le site est encore plus beau quand il drapé dans sa majestueuse solitude. Vous aurez l’ombre des cèdres majestueux pour vous tout seul et un peu plus de chance d’apercevoir un vautour ou un gypaète barbu planer au dessus de votre tête.
Nous sommes fin avril et les bergers n’ont pas encore pris leurs quartiers d’été sur les hauteurs. Seul Samir, jeune berger de Taqerbouzt est venu reconnaître les lieux. D’ici une semaine ou deux, les bœufs et les moutons prendront possession des lieux. Il ne reste plus qu’une seule tâche de neige. Cette année, la neige n’a pas toujours été au rendez vous.
On dit que c’est ici, au pied d’Azrou Net’hor, que Fadhma n’Summeur aurait tenu l’un de ses plus importants congrès avec les archs qui combattaient à ses côtés. L’une des plus importantes réunions aurait également été tenue dans la vallée d’Aswel, non loin de Tikjda.
Du sommet d’Azrou Net’hor, on voit au fond de la vallée le très pittoresque village de Takhlijt Nath Atsou où Lla fadhma fut cernée et capturée par la soldatesque française. On voit également au loin Werdja, son village natal et Summeur son village d’adoption où son père s’était installé en tant qu’imam.
Aujourd’hui, dans l’Algérie de Bouteflika, on ne parle presque plus de la Jeanne d’Arc du Djurdjura ni de cette Kabylie trop digne et trop fière qui l’a vue naître. On préfère s’inventer des racines moyennes orientales. On préfère s’inventer des héros taillés sur mesure dans l’idéologie arabo-musulmane. C’est plus commode pour le régime.
La beauté des paysages de la Kabylie, ses milliers de villages pittoresques, son patrimoine culturel et historique seraient aujourd’hui son premier moteur économique si les pouvoirs publics avaient un jour pensé à développer le tourisme. Non pas un tourisme de masse avec des complexes de luxe mais l’écotourisme, un tourisme humain, écologique et soucieux de découvrir l’autre dans son milieu naturel. Randonnées pédestres et nuitées dans les gites de montagnes, circuits des villages et des sites naturels et historiques, valorisation des produits locaux et de l’artisanat.
Des centaines de sites naturels comme Azrou Net’hor existent en Kabylie.
Il nous appartient à nous, Kabyles, de les faire connaître, les mettre en valeur et les préserver.
M.O
Photographies M. Ouary Kabyle.com
M. Ouary. Kabyle.com Kabylie
C’est sans aucun doute l’un des plus beaux sites de Kabylie. Perché à plus de 1800 mètres d’altitude, le pic d’Azrou Net’hor est un nid d’aigle qui offre un paysage et des vues comme seuls les rapaces les connaissent. Accoudé à la frêle rambarde qui cerne la petite esplanade qui coiffe le mausolée construit au sommet, vous aurez l’impression d’être un oiseau planant au dessus du vide.
On peut apercevoir pratiquement tous les points culminants du Djurdjura, du col de Tizi Ichelladhen jusqu’au pic de Haîzer en passant par la formidable pyramide de Yemma Khelidja, Azrou Tidjer, le pic de Tirourda, la Main du Juif et l’Akouker.
En face, sortant de leur écrin de verdure, la montagne est sertie de centaines de villages, accrochés à ses flancs ou agrippés à leurs pitons. Ils s’étirent comme des coulées de pierres précieuses qu’un volcan aurait vomis dans un accès de colère ou se blottissent dans quelque creux montagneux pour mieux se protéger.
Il a bien raison le poète : « thamurthiw d izurar ghaf idurar ». On a tendance un peu à l’oublier mais le village kabyle demeure l’un des plus beaux bijoux berbères jamais conçu. Les villages sont tellement nombreux qu’il est impossible de mettre un nom sur toutes ces agglomérations, ces hameaux et ces archs.
A l’est comme à l’ouest de l’horizon lointain, les villages se fondent dans la brume.
La meilleure façon de visiter Azrou Net’hor est d’y aller en dehors des fêtes rituelles qui s’y tiennent en été. Le site est encore plus beau quand il drapé dans sa majestueuse solitude. Vous aurez l’ombre des cèdres majestueux pour vous tout seul et un peu plus de chance d’apercevoir un vautour ou un gypaète barbu planer au dessus de votre tête.
Nous sommes fin avril et les bergers n’ont pas encore pris leurs quartiers d’été sur les hauteurs. Seul Samir, jeune berger de Taqerbouzt est venu reconnaître les lieux. D’ici une semaine ou deux, les bœufs et les moutons prendront possession des lieux. Il ne reste plus qu’une seule tâche de neige. Cette année, la neige n’a pas toujours été au rendez vous.
On dit que c’est ici, au pied d’Azrou Net’hor, que Fadhma n’Summeur aurait tenu l’un de ses plus importants congrès avec les archs qui combattaient à ses côtés. L’une des plus importantes réunions aurait également été tenue dans la vallée d’Aswel, non loin de Tikjda.
Du sommet d’Azrou Net’hor, on voit au fond de la vallée le très pittoresque village de Takhlijt Nath Atsou où Lla fadhma fut cernée et capturée par la soldatesque française. On voit également au loin Werdja, son village natal et Summeur son village d’adoption où son père s’était installé en tant qu’imam.
Aujourd’hui, dans l’Algérie de Bouteflika, on ne parle presque plus de la Jeanne d’Arc du Djurdjura ni de cette Kabylie trop digne et trop fière qui l’a vue naître. On préfère s’inventer des racines moyennes orientales. On préfère s’inventer des héros taillés sur mesure dans l’idéologie arabo-musulmane. C’est plus commode pour le régime.
La beauté des paysages de la Kabylie, ses milliers de villages pittoresques, son patrimoine culturel et historique seraient aujourd’hui son premier moteur économique si les pouvoirs publics avaient un jour pensé à développer le tourisme. Non pas un tourisme de masse avec des complexes de luxe mais l’écotourisme, un tourisme humain, écologique et soucieux de découvrir l’autre dans son milieu naturel. Randonnées pédestres et nuitées dans les gites de montagnes, circuits des villages et des sites naturels et historiques, valorisation des produits locaux et de l’artisanat.
Des centaines de sites naturels comme Azrou Net’hor existent en Kabylie.
Il nous appartient à nous, Kabyles, de les faire connaître, les mettre en valeur et les préserver.
M.O
Photographies M. Ouary Kabyle.com
Zhafit- Admin
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Date d'inscription : 26/04/2008
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