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NOURREDINE MELIKECHI, MEMBRE DE L'ÉQUIPE DE LA NASA QUI A LANCÉ HIER LA SONDE CURIOSITY VERS MARS

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NOURREDINE MELIKECHI, MEMBRE DE L'ÉQUIPE DE LA NASA QUI A LANCÉ HIER LA SONDE CURIOSITY VERS MARS  Empty NOURREDINE MELIKECHI, MEMBRE DE L'ÉQUIPE DE LA NASA QUI A LANCÉ HIER LA SONDE CURIOSITY VERS MARS

Message  Azul Dim 27 Nov - 12:37


NOURREDINE MELIKECHI, MEMBRE DE L'ÉQUIPE DE LA NASA QUI A LANCÉ HIER LA SONDE CURIOSITY VERS MARS :
«Que la science et la technologie prennent leur place dans notre société»

Le récité lent, pesé, recherché en français se heurte parfois à des éloignements compensés par un parler anglais parfait mais serein, calme et rempli de sagesse que seuls les scientifiques aguerris en maîtrisent le maniement. D'un verbe bienveillant, qui laisse exprimer la rigueur dans l'accomplissement de sa mission, le scientifique algérien qui a su s'imposer, et avec brio, au sein de la prestigieuse Agence spatiale NASA et faire ainsi partie de la mission scientifique «ChemCam on Mars» dont la sonde spatiale a été lancée, hier, 25 novembre . Nourredine Melikechi, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a bien voulu répondre à nos questions et ainsi remémorer son enfance, sa ville natale, sa scolarité en Algérie et son exceptionnel parcours scientifique au pays de l'oncle Sam. Écoutons-le…

Le Courrier d'Algérie :
Tout d'abord qui est Nouredine Melikechi en quelques lignes ?
Je suis né et j’ai grandi dans la petite ville de Thenia dans la wilaya de Boumerdès.
Comme bon nombre de jeunes de mon âge, à Thenia, j'ai eu la chance et le bonheur de poursuivre mes études primaires et secondaires dans un cadre très agréable et enrichissant à la fois.
Nous, enfants que nous étions, pouvions créer nous-mêmes nos jeux et nos loisirs, ce que, avec du recul, je considère comme les premiers pas pour beaucoup d'enfants dans le domaine de l'innovation.
Puis dés l'âge de 15 ans, j'ai quitté Thenia pour rejoindre les bancs du Lycée Abbane Ramdane a El- Harrach, parce qu’ à l'époque il n'y avait pas de lycée à Thenia.
Je garde un excellent souvenir de mon passage à Abbane Ramdane où j'ai décroché mon baccalauréat en séries mathématiques avant de rejoindre l'université des sciences et de la technologie de Bab Ezzouar pour poursuivre des études de physique.
Durant ces années j'ai non seulement beaucoup appris mais aussi acquis une expérience très enrichissante sur le plan scientifique et humain.
J'ai eu la chance d'avoir des professeurs qui sont non seulement très compétents, mais aussi dévoués à leur travail et au développement scientifique et technologique du pays.
J'ai de plus connu des personnes qui sont devenus des amis pour la vie.
A travers votre journal, je tiens à les saluer et à les remercier.
Thenia, le lycée Abbane Ramdane, l'universite de Bab Ezzouar, font pour toujours, partie intégrante de ma personne.
Et depuis, vous vous êtes installé aux États-Unis d'Amérique ?
Je suis installé aux USA depuis déjà plus de vingt ans.
Je vis dans l'État du Delaware qui est connu pour être le premier état à ratifier la Constitution des Étas-Unis avec son système de justice très respecté, ses plages, ses universités, et aussi son nombre très élevé de compagnies de haute technologie surtout dans le domaine de la chimie, la biotechnologie, et les sciences médicales.
De plus l'État attire beaucoup de personnes et d'investisseurs car il est situé entre Washington et New York et à uniquement une heure de Philadelphie.
J'y vis avec ma femme et mes deux enfants.
En fait je suis venu aux USA après avoir terminé mon PH.
D en physique que j'ai décroché à l'université de Sussex en Angleterre.
De retour au pays, j'ai effectué mon service national à Mouilah, près de Djelfa, puis à l'université de Bab Ezzouar avec le titre d'enseignant chercheur.
L'appel du large et le désir de s'affirmer davantage, de connaître d'autres sensations me transportent aux Etats- Unis au début des années 1990.
Une fois aux USA, j'ai travaille avec le Professeur Eyler, qui travaille actuellement à l'université du Connecticut, sur le développement des mesures optiques de très haute précision.
Par la suite, j'ai développé mon propre axe de recherches en recevant des financements de la Fondation Nationale de la Science (NSF), la NASA et le National Institutes of Health (NIH) et d'autres agences fédérales, de compagnies de haute technologie, et de l'État du Delaware.
Nous avons appris que vous avez été choisi dans l'équipe de ChemCam on Mars ?
Effectivement je fais partie de l'équipe ChemCam qui est une des dix expériences qui font partie de la Mars Science Laboratory (MSL) rover Curiosity.
Curiosity est programmée afin d'être lancée de Cape Canaveral en Floride le 26 novembre a 10:02 EST pour atteindre la planète Mars, si tout va comme prévu, le 6 août 2012.
L'objectif fondamental de Curiosity est de savoir si la planète rouge est ou était habitable.
Habitabilité est un concept assez complexe mais disons qu'un des critères nécessaire à l'habitabilité est la présence d'eau liquide.
Un de mes axes de recherches touche les détections de biomarqueurs pour la détection de cancer.
Pour ce faire, nous développons des méthodes optiques et des modèles mathématiques qui nous permettent de déceler très tôt des signes de cancer par des méthodes non invasives.
Une des méthodes que nous utilisons pour ce travail consiste à exciter un échantillon biomédical par le biais d'un laser suivant une technique appelée Libs (laser Induced Breakdown Spectroscopie).
Cette approche est une combinaison de techniques laser, et spectroscopiques dans des milieux très complexes avec de nouvelles méthodes mathématiques de classification et d'identification s'avère très prometteur pour la recherche de signaux spectroscopiques dans un environnement aussi complexe et extrême que la planète Mars.
En particulier, il y a un instrument Libs qui sera du voyage sur Mars.
Du coup, je suis impliqué en tant que physicien dans l'équipe ChemCam.
Qu'est-ce que, au juste, ChemCam on Mars ?
ChemCam consiste en deux instruments Libs et un micro imageur à distance (Remote Micro Imager).
Libs est une technique laser qui permet avec un faisceau très bref (5-10 milliardièmes de seconde) de générer sur des roches (et sur presque tout autre échantillon) une matière qui contient des atomes, des ions, des électrons libres à très haute température qu'on appelle plasma.
Ce plasma en se refroidissant va émettre de la lumière caractéristique de la composition physique et chimique de la roche.
Ainsi et après analyse nous pourrions avoir une idée de la constitution des roches sur Mars.
De plus, comme la surface de Mars est recouverte de poussière, ChemCam utilisera Libs pour dégager cette poussière avant de faire des mesures aussi bien en surface qu'en petite profondeur.
Ceci n'a jamais été fait auparavant car jusqu'à présent, il n'y a que des images de surface de la planète rouge.
Je pense que cela révélera des informations cruciales sur la planète rouge.
ChemCam a la possibilité de faire des mesures jusqu'à des distances de 7 métres.
Curiosity est une mission sans voyageur (umanned) sur Mars.
Les résultats des mesures nous seront communiqués pour analyse dès que Curiosity atteindra la région choisie, le cratère Gale.
En tant que physicien en quoi, consiste votre tâche à la mission ChemCam on Mars?
Ma tâche consiste à analyser les données LIBS qui seront collectées de la planète rouge.
Pour cela, nous avons construit dans mon laboratoire une chambre expérimentale qui reproduit les conditions thermiques, de pression et autres qui existent sur la planète Mars.
Comme je l'ai dit précédemment, Libs crée un plasma qui émet des lumières à caractériser.
Cette lumière provient d'un plasma qui se trouve lui même dans des conditions extrêmes.
Mon rôle est d'essayer de comprendre ce que les mesures nous disent.
Pour cela, il va falloir analyser les données des mesures que l'on fait en laboratoire avec celles de la planète Mars tout en continuant de développer des méthodes mathématiques et de classification.
Evidemment ceci se fera en collaboration avec de nombreux chercheurs dont des géophysiciens, des géochimistes et bien sûr d'autres physiciens.
Peut-on dire qu'en tant que spécialiste dans la physique des lasers votre travail sur la spectroscopie laser, y compris dans la biomédicale sera d'un apport considérable pour ChemCam, qui utilise un système laser unique et qui est, en mesure d'effectuer des tâches rapides sans avoir à être en contact avec la roche sur Mars ?
Oui, du moins je l'espère.
Maintenant pour dire qu'il sera d'un apport considérable, cela reste à prouver.
Il peut sembler, à première vue, permettre de travailler sur des sujets qui sont distincts les uns des autres.
Cependant, entre la recherche de signes de l'existence d'eau liquide ou d'amino acides sur la planète Mars et celle de la détection de signes précurseurs de cancer, qui est le numéro un de mes sujets de recherche, il y a un fil commun: les méthodes optiques et l'analyse mathématique que nous développons et utilisons au sein de mon laboratoire depuis déjà quelques années.
Grâce à l'instrument Libs, ChemCam pourra faire des mesures rapides sur des roches de la planète Mars à des distances qui peuvent aller jusqu'à 7 mètres.
La même technique est utilisée dans mon laboratoire pour rechercher dans des fluides biomédicaux des nanoparticules bien particulières car elles permettent une analyse spectroscopique de ces fluides et aussi pour la classification d'échantillons divers.
Y'a-t-il d'autres projets dont vous avez la charge dans cet aspect de recherche?
Non, ceci est plus que suffisant.
Je collabore avec d'autres scientifiques sur ChemCam qui est un des dix instruments qui sera envoyé dans moins d'une semaine sur Mars.
En fait, nous avons un puzzle à compléter et chacun de nous doit travailler en étroite collaboration avec les autres.
Si tout va comme prévu, les données commenceront à arriver sur terre en août 2012.
Mon groupe de recherches devrait être prêt à analyser les résultats.
Nous serons prêts.
Par contre, à partir de là, je ne sais pas ce qui se passera ni ce que les résultats des mesures sur la planète Mars vont nous apprendre.
Nous ferons tout ce qu'il y a à faire pour apprendre autant que possible et aussi vite que possible.
Ceci n'exclut pas le fait que, peut être, que nous aurons à nous poser de nouvelles questions.
Ce sera excitant.
Restez à l'écoute.
En tant que scientifique algérien, avez-vous trouvé des difficultés à intégrer la plus prestigieuse agence spatiale (Nasa) ?
Pour répondre a votre question, il faut d'abord savoir que les USA sont un pays d'émigration par excellence.
Un grand pourcentage de scientifiques exerçant aux USA sont d’origine étrangère.
Ce réservoir de talents scientifiques et technologiques venu de divers horizons est très apprécié pour plusieurs raisons dont le fat qu'il apporte un plus au pays.
Il n'est, par conséquent, pas rare de voir des compétences ayant terminé leurs études dans des pays autres que les USA contribuer à divers niveaux au développement scientifique, technologique et économique des USA.
Pour ma part, et pour répondre directement à votre question, je n'ai eu aucune difficulté à travailler sur des sujets de recherche d'importance pour la Nasa.
Je suis directeur d'un centre de recherche de la Nasa implanté au sein de mon Université.
Ce centre est spécialisé dans le domaine de l'optique spatial.
Nous développons des technologies de navigation spatiale et d'exploration planétaire tout en formant les futures scientifiques qui intégreront les divers laboratoires de recherches de la NASA.
Il y a de cela quelques années, j'ai travaillé sur le développement de lasers à l'état solide qui répondent à des normes très sévères pour l'étude de l'ozone.
J'ai été appellé a évaluer des projets de recherches et des missions importantes pour la Nasa.
Jamais mes origines, ma culture, ma religion n'ont été un facteur dans mon travail et par conséquent jamais cela ne m'a créé des difficultés ou a été jugé comme un handicap.
J'ai eu la chance et le privilège de travailler avec des personnes de grande valeur humaine et scientifique qui m'ont beaucoup appris.
Je me permets d'ajouter qu'a mon humble avis, ce qui est vrai pour moi, l'est aussi pour beaucoup de personnes d'origines diverses.
À mon avis, aux USA, le pragmatisme et la soif de mieux faire sont tels qu'ils dépassent les limites d'un nationalisme de premier ordre.
Vous êtes également Doyen de la Faculté à l'université du Delaware aux États-Unis, peut-on dire que le scientifique algérien arrive commodément à démontrer ses compétences ?
Seul le travail compte et paie.
En ce qui concerne le scientifique algérien, je suis persuadé que, comme tout scientifique des autres pays, lorsqu'il ou elle se retrouve dans un environnement qui lui permet de s'exprimer et d'innover sans avoir à se soucier de problèmes qui, tout compte fait, sont mineurs mais le bloquent dans sa vie de tous les jours, ce scientifique peut alors faire des choses merveilleuses.
Il est nécessaire de le laisser travailler en acceptant le fait que l'échec n'est pas une fin en soi mais peut faire partie du succès car s'il est bien assimilé, il constitue un investissement.
Ne l'oublions pas, il existe dans notre culture une certaine curiosité qui ne demande qu'à être bien gérée.
La science et la technologie avancent car on se pose des questions.
Cela doit se faire dans un cadre clair, avec des ressources bien définies qui reflètent les objectifs que l'on veut d'atteindre.
Ceci s’entend bien sur ce qu'une vision de la recherche existe pour le pays et qu'une stratégie est discutée, développée, et communiquée.
Pour que le scientifique, algérien ou d'un autre pays, puisse démontrer ses compétences, il faut l'encourager concrètement, tous les jours et sans hésitation aucune.
Le scientifique algérien, qu'il ou qu'elle soit en Algérie ou ailleurs, démontrera alors encore plus ce qu'il est possible de faire, comme le font déjà des scientifiques de plusieurs pays.
Revenons à la mission ChemCam on Mars, qui va être lancé dans quelques jours, est ce que le rêve de l'humanité est devenu réalité grâce à la science ?
Rêve de l'humanité, je n'en sais rien.
Je ne sais pas s'il y a un rêve commun à toute l'humanité.
Par contre, la planète Mars a depuis longtemps attiré, et peut être même fait rêver, des hommes et des femmes.
Depuis la nuit des temps, scientifiques, philosophes, mathématiciens, et ne l'oublions pas, des enfants se posent des questions sur divers planètes.
Aller sur Mars, l'explorer comme jamais cela n'a été possible est à présent réalisable et deviendra, Inch'Allah, réalité le jour de l'atterrissage de la “Rover Curiosity” prévu dans la région Gale de la planète Mars.
Cette mission est possible parce que des scientifiques et ingénieurs y ont cru, y ont consacré beaucoup d'énergie, et ont graduellement et méthodiquement résolu bon nombre de problèmes.
D'une probabilité de faisabilité pratiquement nulle il y a de cela quelques années, nous sommes à présent à une probabilité de faisabilité assez élevée.
Pour arriver à faire cela, il faut une passion inébranlable et un système et une organisation qui restent à l'écoute de grandes idées qui non seulement font rêver, mais qui ont aussi un impact certain sur le développement humain, scientifique, et économique des pays engagés dans cette merveilleuse mission.
Dans quelques mois, nous aurons la possibilité d'explorer Mars sans aucune présence humaine sur la planète, ce qui constitue déjà une nouvelle démonstration de la grandeur de la pensée humaine et de la capacité de l'être humain à innover et à faire les rêves les plus fous des réalités.
Cette participation à la mission ChemCam on Mars est-elle une consécration scientifique suprême pour le scientifique Nouredine Melikechi ?
Pas du tout.
Suprême mission qu'on atteint un point où, à mon avis, nous n'avons plus d'espaces à explorer, ni de questions à se poser.
Ceci est loin d'être le cas.
En fait, bien que cette mission soit extrêmement importante du point de vue scientifique et technologique, elle permettra surtout à notre génération et à celles qui arrivent, de répondre à plusieurs questions dont celle-ci “est-ceque la planète rouge est ou était à un certain moment habitable?
” Je pense que nous aurons la réponse à cette question dans les 10-20 prochaines années.
J'invite les jeunes qui sont aujourd'hui sur les bancs des lycées et même les plus jeunes à s'y intéresser.
Un message à transmettre en ce sens aux scientifiques algériens, en Algérie et un peu partout à travers la planète,Terre bien sûr ?
Je tiens encore une fois à remercier les professeurs que j'ai eus aussi bien dans le secondaire, au lycée qu'à l'université de Bab Ezzouar.
Bon nombre d'entre eux m'ont permis d'apprendre les fondements des mathématiques, de la physique et surtout de me doter d'un bagage scientifique qui m'a permis d'explorer de nouveaux horizons.
Je dis aux scientifiques algériens dont je fais partie, que par le travail, tout est possible à condition que l'environnement soit tel que la science et la technologie prennent la place qui est la leur au sein de notre société.
Les scientifiques algériens, tout comme les scientifiques des autres pays, font partie de la grande famille scientifique mondiale.
Croyons en nousmêmes, explorons et n'ayons pas peur de faire des fautes.
Le 21éme siècle est celui de l'innovation, des sciences et de la technologie, nous avons notre place dans cet espace.
Notre région a une place et un rôle à jouer.
Le talent scientifique est présent en Algérie et un peu partout dans le monde.
Il faut surtout l'encourager à s'exprimer et lui donner les moyens d'inventer le futur de notre cher pays.
Je reste convaincu que notre futur n'en sera que meilleur.
Il serait bénéfique d'impliquer d'une manière soutenue et transparente des scientifiques, des ingénieurs, des professionnels de l'éducation, des innovateurs, des entrepreneurs et bien d'autres experts.
À mon humble avis, il est grand temps que l'on encourage encore plus l'intégration de la recherché et de l'éducation, la recherché au développement économique, social de notre pays.
Je finirai par dire que la mission scientifique sur Mars va inspirer un grand nombre de jeunes à poursuivre des études en sciences.
J'espère que beaucoup peuvent s'imprégner de l'atmosphère de recherche de Curiosity et s'y inspirer.
Ces jeunes sont les potentiels futurs scientifiques et les ambassadeurs de Curiosity auprès de leur communauté.
Nous devons les encourager.
J'ajouterai deux points qui sont à mon avis révélateurs.
Premièrement, le nom “Curiosity” a été proposé par une jeune qui avait 12 ans quand elle l'a fait.
Deuxièmement, des lycées ont participé à certains travaux de ChemCam.
Honorable monsieur Nouredine Melikechi, merci de nous avoir accordé un peu de votre précieux temps et voulez-vous bien clore ce bref entretien Je remercie votre journal pour cet entretien et surtout pour l'intérêt que vous portez pour les sciences.
Je suis convaincu que bon nombre d'enfants à travers le monde vont être marqués par cette mission comme leurs parents ou grands parents l'ont été par les missions Appolo et/ou Soyouz.
J'espère que cela permettra à des enfants algériens et algériennes à être inspirés par les sciences, à croire en leurs rêves, leur capacité.
Cette mission pourrait avoir des retombées bénéfiques sur notre société pour peu que l'on s'y intéresse.
Le fait que je fasse partie de cette mission et d'une certaine manière un signal, à mon avis très fort, pour ces enfants qui grandissent en Algérie.
Nos enfants peuvent en travaillant dur non seulement faire la même chose mais encore mieux et plus.
Il faut pour cela que nous, adultes, croyons en ces enfants.
C'est à eux d'inventer leur futur.
Donnons-leur les moyens.
Le jour du lancement de Curiosity, je serai à Cap Canaveral, j'aurai une pensée pour ces enfants.


Interview exclusive réalisée par : Khalil HEDNA

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