BÉJAÏA: Un constat peu reluisant de la situation

BÉJAÏA: Un constat peu reluisant de la situation

La coordination du mouvement associatif de la commune de Béjaïa a rendu publique une déclaration, à travers laquelle est exposé le compte rendu de la rencontre qui a eu lieu, ces derniers jours, entre le wali de Béjaïa et les membres de cette coordination créée, il y a de cela un peu plus de trois mois, et dont la mission semble être celle de fédérer toutes les associations afin de parler d’une seule voix. Le constat était amer, peu reluisant pour une commune aux multiples atouts, mais qui n’arrive pas encore à sortir la tête de l’eau ou bien au contraire elle s’enfonce davantage dans des problèmes que tous croyaient dépassés. En effet, aux «irrégularités » concernant l’attribution des 507 logements sociaux affichée, pour rappel, le 16 septembre dernier, la commune de Béjaïa connaît d’autres problèmes liés à son développement, comme l’éradication de l’habitat précaire, le lancement des projets dans le cadre du logement socioparticipatif, la restauration du vieux bâti, dont le projet date de plus de dix ans, avec comme appui financier promis de quelques instances européennes et l’officialisation des plans d’occupation des sols (POS), ainsi que la mise en application des plans directeurs d’aménagement urbain (Pdau) voté par sept communes, dont celle du cheflieu. À ce chapelet de projets qui connaissent un immense retard dans leur application se greffe un autre déficit, lié celuilà, à l’infime quota réservé à la commune dans le cadre de l’habitat rural. Cette réunion a aussi été axée sur d’autres constats tout aussi amers que les premiers, dès lors que ces derniers sont visibles à l’oeil nu. Des routes mal ou carrément pas goudronnées, des égouts à ciel ouvert et des trottoirs faits et défaits pour être mal refaits, ainsi qu’un manque flagrant d’hygiène, sont les points soulevés lors de cette réunion. Comme si ces problèmes ne suffisent pas à transformer cette région en commune «mal aimée» par ses propres enfants, le phénomène des blocages récurrents des routes à l’échelle communale et de wilaya est arrivé, notamment ces derniers mois, pour exacerber une situation le moins qu’on puisse dire intenable. Un point soulevé par les deux parties visiblement impuissantes de trouver une solution si ce n’est celle de condamner un tel procédé devenu à force des retards, cités auparavant, un véritable sport régional, faisant fuir même les opérateurs économiques, les plus téméraires. L’appel de cette coordination née pour «accompagner les efforts», sera-t-il porteur d’un nouvel espoir ? Difficile à dire !


Boubekeur Amrani

Le courrier d'Algerie