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Exil et errance des intellectuels algériens

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Message  Zhafit Lun 4 Juil - 18:25

Exil et errance des intellectuels algériens


L’exil de l’intelligentsia avec toutes ses formes et sa typologie, pour reprendre la définition d’Edward Saïd, est «non seulement une condition réelle, c’est aussi, dans le propos qui est le mien, une condition métaphorique.

J’entends par là que, si mon diagnostic de l’intellectuel en exil se fonde bel et bien sur une histoire sociale et politique de dislocation et de migration, il ne s’y limite pas pour autant. Même des intellectuels, à part entière d’une société, peuvent, d’une certaine façon, être divisés en deux groupes, ceux ‘‘qui en sont’’ et ceux ‘‘qui n’en sont pas’’ : d’un côté, ceux qui appartiennent pleinement à la société telle qu’elle est, qui s’y épanouissent sans être minés par un quelconque sentiment d’antagonisme ou discordance, et que l’on pourrait appeler les béni-oui-oui ; de l’autre, ceux qui disent non, individus en opposition avec leur société, outsiders et exilés dès lors qu’il s’agit des privilèges, du pouvoir et des honneurs. La condition de l’exil est exemplaire du statut de l’intellectuel en tant qu’outsider : ne jamais être pleinement en phase, se sentir toujours extérieur au monde sécurisant et familier des indigènes, bref, s’efforcer d’éviter et même honnir les pièges de l’adaptation et du bien-être national.

Métaphysiquement parlant, l’exil est pour l’intellectuel un état d’inquiétude ; un mouvement où, constamment déstabilisé, il déstabilise les autres. Pas plus qu’il ne lui est impossible de revenir en arrière et de retrouver la stabilité de son ‘‘chez soi’’, il ne peut davantage, hélas, se reconnaître pleinement dans son nouveau pays(1). L’exil est un statut, une situation psychosociologique et de représentations, déterminantes dans la socialisation, en général, et professionnelle, en particulier de «l’intelligentsia algérienne»(2). Un métier, où la compétence dans chaque spécialité respective est considérée comme des pratiques professionnelles en perpétuelle construction. Il s’agit des postures intellectuelles et de catégories de l’intelligentsia qui caractérisent le champ universitaire algérien. Ce sont des statuts professionnels antagonistes, dans leurs représentations et pratiques de leurs vocations, à la fois dans leur milieu universitaire et engagement social. Ce sont deux vocations dialectiquement changeables et systémiquement modifiables selon les contextes sociopolitiques de l’intelligentsia. Il ressort de l’histoire de l’intelligentsia que les fonctions et les rôles de cette dernière changent ; elle est soit organique ou exilique, et dans certaines situations, elle partage les deux stratégies ambivalentes pour des raisons de pouvoir et de privilèges.


Cette contribution se veut à la fois une analyse et un hommage aux élites intellectuelles exiliques qui ont comme souci majeur d’expliquer le réel et le non jugé, de respecter l’éthique de la profession et les règles fondamentales de son fonctionnement autonome. C’est une analyse destinée d’une manière générale aux enseignants-chercheurs de vocation (cet hommage peut faire l’objet de transposition pour d’autres élites intellectuelles : instituteurs, penseurs, écrivains, journalistes, juristes…) qui souffrent doublement de leur statut professionnel et sociétal dans leur propre pays et qui sont contraints de fuir contre leur gré les dysfonctionnements qui touchent profondément le statut des savoirs et ses porteurs. Enfin, il s’agit d’une analyse typologique de l’exil des élites intellectuelles algériennes, notamment celui qui touche les enseignants-chercheurs universitaires nationaux et à l’étranger.


Marginalisation et exil intérieur : aux sources de la violence symbolique


Faute de conditions objectives favorables, génératrices de fortes motivations à la mobilité internationale et/ou pour des raisons subjectives (attachements à la famille, engagements politiques, fatalisme, chauvinisme, incertitudes professionnelles et repositionnement social dans les pays d’accueil, scolarité des enfants…) qui entourent chaque universitaire algérien, soucieux de sa vocation universitaire, se trouve exilé, renfermé sur lui-même à la fois dans sa propre société qui a beaucoup changé et dans son milieu professionnel en plein processus d’achèvement de ses acquis et de sa retraditionalisation. A force d’accumuler des fonctionnements anomiques dans l’institution universitaire, l’enseignant-chercheur de vocation (en opposition à l’enseignants-chercheur fonctionnaire), se trouve dans une dynamique de déprofessionnalisation systématique. La prise de conscience par rapport à cette dégradation est devenue un véritable enjeu professionnel, puisque l’université nationale ne tardera pas à subir une décomposition graduelle. Une situation de désinstitutionnalisation qui est incorporée par les enseignants de métier (vocation), comme un traumatisme et une atteinte à leur identité professionnelle. Du coup, des inquiétudes professionnelles (adaptation forcée à la politique de l’arabisation, bureaucratisation de la pratique de l’enseignement et de la recherche…) et sociales (éducation des enfants, statut du savoir, conditions d’hébergement, dégradation du système de santé…) s’installent, pour les subir amèrement dans leur quotidien.

La situation va davantage s’enfoncer dans une crise profonde qui deviendra structurelle, notamment avec la massification non contrôlée et l’arrivée de nouvelles générations d’enseignants issus des réformes successives, qui ont, à leur tour, mis en cause la vocation réelle de l’université et l’identité professionnelle des enseignants-chercheurs. Il s’agit notamment de la constitution de réseaux communautaristes, à caractères anthropo-idéologiques (langue, régionalisme, appartenances politiques, réseaux matrimoniaux), qui ont systématiquement retraditionalisé l’université. Face à cette situation qu’offre le champ universitaire et de la recherche, des enseignants chercheurs, soucieux de leur vocation de recherche vont vivre en marge de la temporalité de leur institution qui a «changé». Ces enseignants-chercheurs sont dans des postures d’exil intérieur par rapport à leurs vocations et ambitions professionnelles de recherches et de transmissions de savoirs devenues impossibles. La prise de conscience, même tardive dans certaines situations professionnelles des enseignants par rapport aux dysfonctionnements de l’université, notamment dans ses fonctions de production/diffusion des savoirs et la critique, met ces derniers dans une ambiance professionnelle, caractérisée par des troubles et de désespoirs de types individuels et collectifs. C’est dans ces conditions anomiques que l’institution universitaire perd sa légitimité symbolique et cesse d’être le noyau central du rayonnement au sein de la société.

Du coup, toute la société se trouve otage de l’émotionnel (politique, religieux, identitaire, communautaire…) et met les porteurs du savoir dans un double exil ; le professionnel, d’un côté, et le sociétal, de l’autre. L’exil intérieur trouve sa signification dans les conflits de référents intellectuels et croyances individuelles par rapport à des communautés sociales de base, cooptées et remodelées selon des contextes politiques, dans une ambiance idéologique unanimiste, empêchant l’émergence du sujet pensant et anéantissant toutes formes de différenciations culturelles, idéologiques et de corporation professionnelle (ordres professionnels). Face à des situations de ruptures et d’exil intérieur vécus comme une violence symbolique, certains enseignants subissent des choix imposés et développent des stratégies de contournement, de repli sur soi et de mobilité internationale, puisque les ruptures actives avec le milieu professionnel et l’exil intérieur sont déjà incorporés. C’est dans ces conditions d’incorporation objective de la réalité immédiate que naissent et se développent des exils internes et des «habitus migratoires» dans l’identité professionnelle des élites algériennes de vocation. On peut confirmer que «l’habitus est ce ‘‘pouvoir-être’’ qui tend à produire des pratiques objectivement ajustées aux possibilités, notamment en orientant la perception et l’appréciation des possibilités inscrites dans la situation présente»(3). Une situation de dysfonctionnement dans la gouvernance du champ universitaire devenu obsolète et anomique dans ses références académiques et l’éthique professionnelle.


C’est dans les contraintes et difficultés, notamment en termes d’expression de besoins réels par l’université algérienne, en compétences algériennes à l’étranger, que les élites intellectuelles algériennes se trouvent indécises, voire fatalistes quant à la coopération, avec des universités algériennes qui n’arrivent pas à exprimer ses réels besoins. Cette situation est l’expression du type de malaise chronique qui touche l’université algérienne dans sa gouvernance et sa myopie, en intégrant les enjeux qui la guettent sur les plans national et régional. A force de dénaturer son fonctionnement, sous les effets des contextes politico-économiques, elle reste incapable d’exprimer d’une manière autonome ses besoins vitaux de son existence en tant qu’institution : la production/renouvellement de la pensée et sa diffusion maximale. D’autres universitaires se trouvent déchirés dans leur identité professionnelle, du fait de leur attachement profond à l’Algérie et leur sentiment de «culpabilité» vis-à-vis de la situation politico-économico-sociale, qui, à leurs yeux, est bloquée. Face à cette situation de blocage et malgré certains aléas d’ordre institutionnel (bureaucratie), certains enseignants-chercheurs développent quelques actions de bienfaisance et de bénévolat en dehors des cercles officiels, en direction de leurs collègues algériens toujours installés en Algérie et de faire des «retours à double utilité». Ces actions ont comme sens une forme de soulagement d’ordre nostalgique et une dette envers la société qui a tant espéré pouvoir vivre dans un rythme d’Etat de droit et de justice.


Cette volonté de participer de «là-bas», vers le pays d’origine, est politiquement problématique dans sa dimension migratoire, puisqu’elle met en surface une dimension, presque impensable dans les débats publics en Algérie ; l’Etat nation à l’épreuve du transnationalisme des compétences. Cette posture géopolitique de la mobilité des compétences comme nouvelle donne sous l’effet de la mondialisation est conçue par les élites algériennes installées à l’étranger comme un fort indicateur de l’incompatibilité et l’incompétence des institutions de se constituer en diapason avec cette donne. D’autres données nationales se juxtaposent sur la réalité socioprofessionnelle de leurs collègues algériens, considérés par ces «élites diasporiques», comme absence de réelle volonté politique de changer le cours de la situation qui persiste et dans certaines situations se complique davantage. Du coup, le «retour et la coopération» avec le pays d’origine sont fragiles et se sont fragilisés par des échecs antérieurs, puisque la quasi majorité des ces élites intellectuelles ont soulevé des expériences de déceptions, vécues par eux-mêmes, par leurs amis, ou par leurs aînés, en tentant soit de retourner en Algérie et de s’y installer ou essayer de coopérer à la fois, soit avec le monde économique et/ou l’université. Ce sont des expériences qui ont alimenté la mémoire de méfiance, structurant l’imaginaire migratoire des migrants algériens et en particulier les élites non organiques.


L’intelligentsia exilique face au système social clandestin


Dans ces conditions d’échec, le scepticisme prend une dimension fondamentale dans «la socialisation du retour» de l’intelligentsia algérienne installée à l’étranger. Le retour n’est pas synonyme d’effets de conjonctures ni de recommandations d’institutions, c’est avant tout un état d’esprit qui se construit comme mémoire transmise par des générations. Il est le produit d’en bas, de la société civile et des organisations, pour se constituer en «institution autonome». Du coup, l’intelligentsia se constitue en partenaire et non en client de conjoncture du politique dominant. Or, les politiques volontaristes et les récupérations politiciennes de la migration algérienne, avant et après l’indépendance, ont comme effets pervers les oublis et les ruptures dans l’histoire migratoire et son incapacité à se constituer en diasporas. C’est dans ces conditions de cooptation et d’instrumentalisation politiques de l’intelligentsia algérienne que se fait la distinction de fond, entre l’intelligentsia organique(4), et l’intelligentsia exilique(5). Cette dernière a comme soucis majeurs la compréhension, la distanciation et l’explication objectives des enjeux qui guettent la société loin de toutes formes de contraintes de l’urgence, comme le souligne E. Saïd(6) : «L’intellectuel exilique ne répond pas à la logique de la convention, mais à celle de l’audace, il représente le changement, le mouvement en avant et non le calme plat».

Or, l’idéologisation conjoncturelle de la gestion de l’espace universitaire (la réforme de 1971, la politique de l’arabisation, la désignation des recteurs et de doyens, la politique salariale des enseignants-chercheurs…) a mis ce dernier dans une ambiance de calme plat et d’inertie généralisée ; c’est l’âge de la retraditionalisation et l’achèvement du processus de la désinstitutionnalisation de l’université et d’autres champs socioprofessionnels (arts, sports, culture…). Le caractère cyclique des mouvements revendicatifs que vivent l’université et la société en général ne sont qu’une partie apparente de l’iceberg ; il s’agit d’un malaise social transgénérationnel qui échappe à la fois aux observateurs avertis et aux élites politiques algériennes. Il s’agit d’un imaginaire social transgénérationnel bourré de contradictions sociales entretenues systémiquement à la fois par le système social communautariste (assabiyates religieuses et ethniques, famille et assabiyates matrimoniales, tribus, arch, clans, houma…) et le système politique (idéologie unanimiste) en place, qui, à son tour, trouve son compte sur le dos du premier et vice versa. L’alliance entre les deux systèmes est symbolisée par la clandestinité du partage des privilèges. Du coup, le passage à la modernité en appropriant les savoirs modernes comme sources de richesses pour l’intérêt général est quasiment impossible. Tandis que le premier perpétue, (système social traditionnel) les mécanismes, au sens arkounien du terme, de la reproduction de l’ignorance sacralisée, le second (système politique) cultive systématiquement l’ignorance institutionnalisée.


L’appropriation des savoirs reste au préalable otage de régulations et de domestication par ces deux systèmes (social et politique), dans une perspective de perpétuer les dominations à la fois symboliques et économiques. La reproduction clandestine, via ses deux systèmes sociaux, des mécanismes culturels de leur propre domination perpétuelle est la source de la clandestinité des différents groupes sociaux (clans communautaristes, clans professionnels, clans idéologiques…). Tant que les pratiques sociales et politiques restent clandestines, loin d’être en surface de sa clandestinité, cette dernière se constituât en un ordre social dominant. Ni les compétences et ni les compétitivités ne peuvent résister à ses pouvoirs d’adaptation et de reconfigurations clandestines. Les adeptes de ce système social clandestin et les partisans de «khelli el bir beghtah» (laissez le puits fermé), comme disait le dicton populaire algérien, entretiennent toutes formes de résistance aux changements. C’est dans ces conditions sociétales que les compétences et les savoirs de lumières deviennent des antidotes et farouches adversaires de ces systèmes sociaux clandestins, informels et difficilement quantifiables.


S’il n’y a de la science que du caché, comme disait le grand épistémologue Gaston Bachelard, il ne peut y avoir de la science et de son accumulation intergénérationnelle que si ce clandestin, en tant qu’ordre social, fasse objet d’analyse rigoureuse des sciences de la pensée. Rendre intelligible cette réalité culturelle clandestine, devenue comme une mémoire alimentant l’imaginaire social des Algériens, est une condition sine qua non dans le processus de la réconciliation de l’Algérien avec lui-même. Or, peu de tentatives d’investigations scientifiques rigoureuses en sciences humaines dans l’université algérienne ont mis leurs auteurs respectifs, soit dans un processus de marginalisation et d’exil forcé, soit dans d’autres cas, la liquidation physique, le cas d’assassinats d’intellectuels, notamment pour leurs libres opinions publiques et leur naïve volonté de vouloir rendre intelligible la clandestinité de ce système social traditionnel. La triade défendue (politique, religion, sexualité) est exemplaire dans l’imaginaire de notre société, défendu systématiquement par les deux systèmes sociaux (politique et social traditionnel). La clandestinité est avant tout un état d’âme, une représentation mentale/sociale, avant d’être une pratique. Elle puise sa force dans la socialisation de la perpétuité des deux types arkounien de l’ignorance. Elle est le facteur déterminant empêchant la formation de la citoyenneté et de la société civile. Elle est l’élément principal dévorateur de l’ensemble des institutions de l’Etat algérien. Elle résiste et veille à ce que la transparence, la culture participative et la compétence complétive soient exclues de la gouvernance des institutions. Elle est la reproductrice cyclique des drames algériens malgré ses lumières (compétences) et ses richesses matérielles.La volonté politique et la réforme de l’école sont deux variables déterminantes dans toute tentative de réel passage de l’Algérie à la modernité, c’est-à-dire être capable de se réconcilier avec elle-même et d’intégrer les enjeux qui la guette dans un monde où le savoir (autonome et constructiviste) est le vrai pouvoir.



Khaled Karim. Sociologue, chercheur universitaire





Notes de renvoi :
-1) Edward. W. Saïd, (1996), Des intellectuels et du pouvoir, éd Seuil, Paris, p 80 P 68-69.
-2) Il s’agit dans cette analyse de mettre l’accent sur l’intelligentsia exilique, comme un statut social et posture intellectuelle que vivent les intellectuels algériens dans leur propre pays natal et qui ont opté de «lutter de l’intérieur» du pays.
-3) Bourdieu, Pierre, (1997), Méditations pascaliennes, éd, Seuil, Paris, p 258.
-4) Il s’agit, dans cette analyse d’une catégorie «d’enseignants-chercheurs universitaires» qui ont comme stratégies individuelles ou collectives d’intégrer organiquement dans des structures administratives ou politiques, dans une perspective d’une économie du temps des privilèges et de promotions sociales, puisque la carrière universitaire demande du temps, de la passion et de la patience. Il faut rappeler, du point de vue des représentions de soi de cette catégorie que la légitimation professionnelle et sociale se font par une position politique organique dans le politique dominant. Ces représentations et pratiques sont renforcées davantage par l’article 120 du règlement intérieur du Front de libération nationale (FLN) imposé aux élites et aux cadres algériens pour occuper des postes de responsabilité dans des structures du parti-Etat.
-5) Nous faisons références à l’ensemble des intellectuels algériens, nationaux ou à l’étranger qui sont morts dans l’indifférence et l’ignorance institutionnalisées (Mohammed Arkoun, Mohammed Dib, Abdelmalek Sayad… et autres qui sont toujours vivants, comme Ali Merad, Mohammed Harbi...). Il s’agit d’un butin-sanction réservé pour toutes les lumières qui ont toujours respecté leur éthique professionnelle en tant qu’intellectuels libres et autonomes.
-6) Edward. W. Saïd, (1996), Des intellectuels et du pouvoir, éd Seuil, Paris, p 80.

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Message  Zhafit Lun 4 Juil - 18:28

on espére recevoir toutes les contributions de Mr Khaled Karim
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