Imposante marche en faveur des libertés à Aokas
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Imposante marche en faveur des libertés à Aokas
Imposante marche en faveur des libertés à Aokas
Une vue de la marche à Aokas. D. R.
Nombreux étaient aujourd’hui les citoyens qui ont répondu à l’appel du Collectif d’Aokas pour une marche en faveur des libertés et de la culture. Des milliers de manifestants ont battu le pavé pour dénoncer l’interdiction la semaine dernière d’un café littéraire à Aokas.
Sous un soleil torride, les marcheurs, munis de livres et de banderoles en faveur de la culture et du savoir, ont affiché leur détermination à défendre les libertés dans leur sens large et la liberté d’entreprendre, de débattre et de penser. Des manifestants arboraient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, «Liberté d’expression, à bas la répression» ou encore «La culture n’a pas de besoin d’autorisation».
La marche s’est déroulée dans le calme. Les participants ont juste marqué leur présence face au rétrécissement du champ des libertés dans cette région, mais pas seulement. Leur message, assurent-ils, est de dire aux responsables, à quelque niveau qu’ils soient, de cesser toute forme de pression sur les rendez-vous culturels et les initiatives visant à promouvoir le savoir. Beaucoup d’intellectuels n’ayant pas pu participer à cette action de dénonciation de la répression ont affiché leur soutien aux organisateurs.
«Le Café littéraire d’Aokas est un espace d’expression pour la culture et la citoyenneté. Ses initiateurs méritent nos remerciements pour leur inlassable activité au service de la culture algérienne. Les problèmes et l’hostilité qu’ils rencontrent démontrent clairement que seul l’éveil des consciences par la culture peut déranger les esprits rétrogrades et les conservateurs de tous poils. Je tiens à leur exprimer mon soutien et ma sympathie», a écrit Ahmed Tessa, ancien conseiller au ministère de l’Education, sur sa page Facebook.
Un rassemblement a été également organisé dans la ville d’Oran en soutien au Café littéraire d’Aokas. Quelques dizaines de personnes se sont déplacées à place 1er-Novembre (ex-Place d’Armes) à Oran pour dénoncer l’interdiction de ce café littéraire et la répression qui s’en est suivie. Il est à rappeler que le wali de Béjaïa avait justifié cette répression par la présence de «scissionnistes du MAK» à ce Café littéraire qui, faut-il le préciser, n’est pas à sa première édition.
Hani Abdi
Une vue de la marche à Aokas. D. R.
Nombreux étaient aujourd’hui les citoyens qui ont répondu à l’appel du Collectif d’Aokas pour une marche en faveur des libertés et de la culture. Des milliers de manifestants ont battu le pavé pour dénoncer l’interdiction la semaine dernière d’un café littéraire à Aokas.
Sous un soleil torride, les marcheurs, munis de livres et de banderoles en faveur de la culture et du savoir, ont affiché leur détermination à défendre les libertés dans leur sens large et la liberté d’entreprendre, de débattre et de penser. Des manifestants arboraient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, «Liberté d’expression, à bas la répression» ou encore «La culture n’a pas de besoin d’autorisation».
La marche s’est déroulée dans le calme. Les participants ont juste marqué leur présence face au rétrécissement du champ des libertés dans cette région, mais pas seulement. Leur message, assurent-ils, est de dire aux responsables, à quelque niveau qu’ils soient, de cesser toute forme de pression sur les rendez-vous culturels et les initiatives visant à promouvoir le savoir. Beaucoup d’intellectuels n’ayant pas pu participer à cette action de dénonciation de la répression ont affiché leur soutien aux organisateurs.
«Le Café littéraire d’Aokas est un espace d’expression pour la culture et la citoyenneté. Ses initiateurs méritent nos remerciements pour leur inlassable activité au service de la culture algérienne. Les problèmes et l’hostilité qu’ils rencontrent démontrent clairement que seul l’éveil des consciences par la culture peut déranger les esprits rétrogrades et les conservateurs de tous poils. Je tiens à leur exprimer mon soutien et ma sympathie», a écrit Ahmed Tessa, ancien conseiller au ministère de l’Education, sur sa page Facebook.
Un rassemblement a été également organisé dans la ville d’Oran en soutien au Café littéraire d’Aokas. Quelques dizaines de personnes se sont déplacées à place 1er-Novembre (ex-Place d’Armes) à Oran pour dénoncer l’interdiction de ce café littéraire et la répression qui s’en est suivie. Il est à rappeler que le wali de Béjaïa avait justifié cette répression par la présence de «scissionnistes du MAK» à ce Café littéraire qui, faut-il le préciser, n’est pas à sa première édition.
Hani Abdi
rebelle kabyle- Nombre de messages : 6838
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Re: Imposante marche en faveur des libertés à Aokas
https://www.algeriepatriotique.com/2017/07/29/imposante-marche-faveurs-libertes-a-aokas/
rebelle kabyle- Nombre de messages : 6838
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Re: Imposante marche en faveur des libertés à Aokas
Leçon d’Aokas(in El watan)
Des livres brandis pour braver l’interdit et désarmer la matraque. Une belle image d’un sursaut citoyen. Des centaines de personnes se sont mobilisées pour défendre le droit à la culture, au débat intellectuel et à la pensée autonome. Sous l’étendard de la liberté, la petite localité d'Aokas a remporté hier une extraordinaire bataille et à forte charge symbolique. Celle du savoir, de l’intelligence et de la raison contre l’ignorance imposée. Choqués par l’absurdité de la répression policière et l’interdiction violente de la tenue d’une conférence, des militants associatifs, politiques, des élus, des universitaires et des citoyens de la région se sont élevés contre les velléités brimantes de l’administration. Une barricade dressée contre l’avancée ravageuse de la désertification culturelle.
C’est l’expression de la conscience en mouvement. Une re-prise de conscience citoyenne face à la régression en marche. Signe d’une vitalité politique et intellectuelle que l’on cherche à étouffer. Face à l’incurie générale et l’indigence nationale érigée en culture dominante, Aokas élève la voix. Montre la voie à suivre. Celle de la pensée libre et du triomphe de la raison. Elle est le phare scintillant dans un pays livré au dogmatisme religieux et autres archaïsmes. Ce qui se passe dans cette petite ville côtière n’est pas un acte isolé. Encore moins un fait banal. Il est révélateur d’une crise profonde qui maintient la société dans une pensée sclérosée, figée et stérilisante. A travers ses appareils idéologiques, le pouvoir politique multiplie les laboratoires à formater le cerveau national. L’état de l’université algérienne en est l’illustration parfaite. Toute initiative citoyenne invitant à la réflexion autonome sur les sujets de société est jugée au mieux suspecte et au pire subversive. Sur ce terrain, il rivalise avec les tenants de l’islamisme partisans d’une société passéiste. Dans un partage de rôle sournois, ils se liguent contre les idées novatrices, modernes et progressistes. La collusion est manifeste.
C’est leur programme commun. Quand ce n’est pas l’interdiction administrative et policière, ce sont les sirènes des fatwas des ayatollahs de la haine qui sonnent. Combien d’écrivains, artistes et intellectuels persécutés, intimidés et interdits. Des animateurs et militants associatifs voués aux gémonies. Et c’est pour cela qu'Aokas et les rares collines de la pensée libre dérangent. Leur existence rappelle l’ampleur du désastre culturel infligé à la société. Dans cette belle cité coincée entre la mer et la montagne se joue une partie de l’avenir du pays. Briser «les clôtures dogmatiques» et rompre avec «l’ignorance sacrée». La mobilisation d’hier exprime un puissant désir de culture. Loin d’être un luxe, elle est une nécessité sociale et sociétale. Une urgence politique. Une demande démocratique. Elle est surtout l’antidote contre tous les archaïsmes. C’est la leçon d’Aokas.
Hacen Ouali
Des livres brandis pour braver l’interdit et désarmer la matraque. Une belle image d’un sursaut citoyen. Des centaines de personnes se sont mobilisées pour défendre le droit à la culture, au débat intellectuel et à la pensée autonome. Sous l’étendard de la liberté, la petite localité d'Aokas a remporté hier une extraordinaire bataille et à forte charge symbolique. Celle du savoir, de l’intelligence et de la raison contre l’ignorance imposée. Choqués par l’absurdité de la répression policière et l’interdiction violente de la tenue d’une conférence, des militants associatifs, politiques, des élus, des universitaires et des citoyens de la région se sont élevés contre les velléités brimantes de l’administration. Une barricade dressée contre l’avancée ravageuse de la désertification culturelle.
C’est l’expression de la conscience en mouvement. Une re-prise de conscience citoyenne face à la régression en marche. Signe d’une vitalité politique et intellectuelle que l’on cherche à étouffer. Face à l’incurie générale et l’indigence nationale érigée en culture dominante, Aokas élève la voix. Montre la voie à suivre. Celle de la pensée libre et du triomphe de la raison. Elle est le phare scintillant dans un pays livré au dogmatisme religieux et autres archaïsmes. Ce qui se passe dans cette petite ville côtière n’est pas un acte isolé. Encore moins un fait banal. Il est révélateur d’une crise profonde qui maintient la société dans une pensée sclérosée, figée et stérilisante. A travers ses appareils idéologiques, le pouvoir politique multiplie les laboratoires à formater le cerveau national. L’état de l’université algérienne en est l’illustration parfaite. Toute initiative citoyenne invitant à la réflexion autonome sur les sujets de société est jugée au mieux suspecte et au pire subversive. Sur ce terrain, il rivalise avec les tenants de l’islamisme partisans d’une société passéiste. Dans un partage de rôle sournois, ils se liguent contre les idées novatrices, modernes et progressistes. La collusion est manifeste.
C’est leur programme commun. Quand ce n’est pas l’interdiction administrative et policière, ce sont les sirènes des fatwas des ayatollahs de la haine qui sonnent. Combien d’écrivains, artistes et intellectuels persécutés, intimidés et interdits. Des animateurs et militants associatifs voués aux gémonies. Et c’est pour cela qu'Aokas et les rares collines de la pensée libre dérangent. Leur existence rappelle l’ampleur du désastre culturel infligé à la société. Dans cette belle cité coincée entre la mer et la montagne se joue une partie de l’avenir du pays. Briser «les clôtures dogmatiques» et rompre avec «l’ignorance sacrée». La mobilisation d’hier exprime un puissant désir de culture. Loin d’être un luxe, elle est une nécessité sociale et sociétale. Une urgence politique. Une demande démocratique. Elle est surtout l’antidote contre tous les archaïsmes. C’est la leçon d’Aokas.
Hacen Ouali
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Re: Imposante marche en faveur des libertés à Aokas
Awit idrimen, eǧǧet-aɣ-d tamusni
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Re: Imposante marche en faveur des libertés à Aokas
Aokas : bastion des libertés... Le livre a finalement triomphé de la couardise et de la haine.
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Re: Imposante marche en faveur des libertés à Aokas
Aokas 29 juillet 2017
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Re: Imposante marche en faveur des libertés à Aokas
Aokas , 29 juillet 2017, le livre plus puissant que la matraque!
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