Re: Conférence de Mouhoubi Akli et de Fatah Bouguellid au centre culturel d'Aokas le samedi 27 mai 2017 à 14h.

rebelle kabyle Lun 29 Mai - 18:34

Café littéraire et lectures croisées de textes par leurs auteurs Fatah Bouguellid et Akli Mouhoubi. Les photos sont du maestro Hafit Zaouche et ça s'est passé cet après-midi au centre culturel Rahmani Slimane d'Aokas. Le public habituel a répondu présent et nous avons échangé sur tous les thèmes qui habitent nos invités. Je cherche le bout du fil pour vous restituer l'atmosphère qui a prévalu lors des 2 heures et que Nacer Medjdoub a tôt fait d'installer en interprétant une chanson de Matoub, auteur du texte auquel il a associé une belle mélodie de Arav Vouyezgaren. Je connaissais la chanson et Nacer a comblé ma culture en rendant à César ce qui lui appartient. Par ailleurs et comme Tahar Djaout a été assassiné par les ennemis de thoudert un 26 mai, nous avons eu droit à un prélude sous la forme de notes musicales égrainées de Kenza, comme les larmes de la fille du poète que Matoub a consolé.

rebelle kabyle Lun 29 Mai - 18:36

POÉSIE OU PAROLE VIVANTE

Le café littéraire, activité de l'association Azday Adelsan n Weqas, a réuni en cet après-midi du samedi 27 mai 2 poètes du cru. On ne leur a pas demandé leurs papiers et on n'a pas demandé d'autorisation pour ce faire: c'est mieux que tant mieux si je puis dire.
Nous avons écouté le fils de la maison Akli Mouhoubi qui nous a parlé de son recueil de contes TIMU3AY seg tgemmi Taqbaylit paru en 2017. Il a dit qu'il a publié ce livre pour ressusciter de son enfance parce qu'ils sont beaux et qu'ils portent nos valeurs et nos rêves.
Il ne croit pas si bien dire car il est évident que nos enfants ont besoin de se forger des imaginaires vrais et enracinés pour leurs bonheurs futurs tant individuels que collectifs.
Puis le conte a de tout temps et en tout lieu une valeur pédagogique certaine tout en servant de support aux peurs inhérentes à l'age tendre et qui sont somme toute spatio-temporellement ancrées : seuls les monstres de nos contes et contrées peuvent les en absoudre.
Akli MUHUBI a signé son livre du nom de Aklidir Ayt Ighilwis en hommage aux siens ou de l'éternelle colline oubliée des villages kabyles.
" À l'adolescence ou même un peu avant, je me suis retrouvé avec le besoin impérieux de versifier. Une fois, alors que je me promenais solitairement dans un bois, je me suis mis à parler seul en étant submergé d'émotion et de larmes. J'ai été très paniqué à l'idée d'être devenu fou ! En rentrant à la maison, j'était très inquiet de mon état et j'ai regardé mes parents avec pitié à l'idée que leurs fils n'est pas normal." nous a avoué Fatah Bouguellid comme entrée en matière.
Puis il s'est rendu compte qu'il était seulement poète et que sa sensibilité l'en destinait. Puis Brel l'a complètement guéri de son angoisse lorsqu'il a su que ça lui arrivait de chialer comme une Madeleine en interprétant un de ses textes.
Si la poésie naît de l'alchimie des sens et du verbe, le la est sans nul doute donné par l'émotion que peut créer une situation quelconque de la vie.
Et à la question du choix de la langue française ou kabyle, Fatah a répondu que le poème choisit sa langue avant d'affluer à la surface.
Tam3ayt-iw asif asif,
Ulsegh-ih-d i Tarwa-m a Taqbaylit

rebelle kabyle Lun 29 Mai - 18:36

TIRGA N TREGWA

Muhubi Akli Fatah Bouguellid sont les petits enfants de Si Mohand U Mhand et de Immas N'Dunnit que ne concerne pas la fête des mères qu'on célèbre ça et là alors qu'elle est due à Pétain qui rend "hommage" à la femme qui enfante pour nourrir la guerre. Nos 2 poètes sont d'obédience Mohandienne si je puis dire pour leur amour sans finitude de la liberté.
J'ai demandé à Akli qu'est-ce qu'il fait comme travail dans la vie, il m'a répondu gêné: rien ! J'ai compris qu'il n'est pas du genre à perdre sa vie pour la gagner et qu'il ne prend pas le risque de rater ses rendez-vous avec la muse. Il bosse ça et là et de temps à autre pour quelques tunes et le plus clair de son temps, il collecte des résidus de contes et de poèmes anciens auprès des vieilles et vieux des Ishaliyène de l'arrière pays aokassien pour participer au recollement des morceaux épars de notre culture, sans quoi elle est menacée de mort pour cause d'oralité. Ce travail le comble au delà des autres considérations.
Fatah Bouguellid, je le connais de longue date et il n'a pas changé de l'épaisseur du i des imazighen. Ils parle aux fleurs qui le saluent sur les sentiers de ses errances sylvestres et fait manger les rouges-gorges dans ses mains. C'est un rêveur d'une espèce en voie de disparition pour cause d'accélération du temps et d'absence de profondeur des champs de vision. J'attends qu'il m'envoie son poème UTOPIE pour le partager avec vous.

rebelle kabyle Lun 29 Mai - 19:07

Rachid Oulbsir Très bon travail, continuez les gars

rebelle kabyle Lun 29 Mai - 19:12

Dehbia Ammour J'aime cette révélation du poète, grace à ton récit Fatah c'est comme si nous étions!

rebelle kabyle Lun 29 Mai - 19:13

Massyl Megatti Le poète Fateh disait; je vois la beauté partout, sur mon chemin, dans mes rêves, dans tout les êtres; "quand je passe devant une fleur, je l'entends entrain de me dire bonjour en tout tendresse, je lui réponds et ne je cesse de l'effleurer avec mes mots "

rebelle kabyle Lun 29 Mai - 19:13

Sallah Domi Bessaha tout le monde est poète suffit juste de parler avec le coeur !... quand je passe devant les fleurs elles me salut sans faire un geste que leurs beautés quelles m'envoient prouve quelles me donnent de l'importance !... et donc m'arrête me penche pour humer leur odeurs pour que je l'ai oublis pas !...

rebelle kabyle Lun 29 Mai - 19:14

Husin Genfisi Un gars que je croise souvent et que je respecte énormément! je vous souhaite bonne continuation pour vos oeuvres. Le poète transcende la réalité!