Béjaia : nouveau rebondissement à l’APW

Le feuilleton de la crise qui mine l’assemblée populaire de wilaya de Béjaïa connait un nouveau rebondissement.

La sortie médiatique du président de l’APW se singularise à travers la dénonciation de l’attitude du premier magistrat de la wilaya, qui continue d’ignorer  ses correspondances. Le P/APW regrette la fin de non recevoir réservée par le wali à ses multiples correspondances en relation avec CD d’enregistrement des travaux des sessions précédentes et une situation sur le CALPIREF. «En dépit de mes différents envois, j’ai le regret de constater qu’aucune réponse ne m’est parvenue à ce jour», a déploré la P/APW dans sa correspondance dont nus détenons une copie. Il s’agit au total de cinq envois envoyées entre le 02 et le 18 février, dont l’absence de réponse est jugée comme «  synonyme de violation du code de wilaya. «Nous nous interrogeons sur ce mutisme qui constitue une violation des dispositions de la loi 12/07/ du 21/02/2012, portant code de wilaya, notamment son article 67», a estimé Mohamed Bettache.

Le P/APW reconnait toute fois la paralysie de l’APW, mais trouve injustifiée l’attitude du wali, d’autant plus que l’institution élue n’est pas officiellement dissoute. Il y a lieu de noter que l’APW de Béjaïa est en situation de blocage depuis décembre 2014 date de basculement de la majorité dans le camp de l’opposition, composée d’une alliance FLN-RCD-FS (forum socialiste). En réaction, le wali, Hamou Ahmed Touhami a, à travers la chargée de communication de la wilaya, a estimé qu’ « il existe deux organes au sein de la wilaya ». Se référant au code de wilaya, la cellule de communication cite «  le wali d’un côté et l’assemblée populaire de wilaya », mettant en exergue le fait que «  le wali ne répond qu’aux délibérations de cette assemblée et non au président, qui doit se réunir avec ses élus d’abord.» La cellule de communication précise en outre que «cette assemblée est en dysfonctionnement depuis 5 mois, reconnu d’ailleurs par le président lui-même qui a utilisé ce motif comme excuse pour ne pas participer à la rencontre de formation organisée récemment par le ministère de l’Intérieur au profit des 48 présidents d’APW du territoire national.

Salim. S