Imposante marche contre le gaz de schiste à Tamanrasset
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Imposante marche contre le gaz de schiste à Tamanrasset
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Une imposante marche à laquelle ont participé plusieurs centaines de personnes, entre étudiants et enseignants, a été organisée, ce mardi 6 janvier, du centre universitaire vers le siège de la wilaya. Les organisateurs font état de plus de 2000 marcheurs qui ont pris part à cette action, en signe de solidarité avec les habitants d’In Salah qui ont investi la rue depuis le 31 décembre, pour manifester contre l’extraction du gaz piégé dans cette région où se trouvent les trois puits pilotes, dont deux sont récemment mis en service.
L’arrêt des travaux dans ce site implanté à quelques toises des périmètres agricoles des deux localité de Sahla, à 35 km de la capitale de Tidikelt, est la revendication des protestataires ayant brandit plusieurs banderoles où l’on peut lire « Le gaz se propage et le Sud agonise », « non au gaz de schiste », « ayez pitié en nos enfants, on en a marre de la marginalisation », « nous ne sommes pas contre l’économie de l’Etat, mais contre les projets nuisibles au citoyen ».
Les protestataires exigent sans condition l’instauration d’un moratoire et l'extinction des torche de puits lancés à titre d’expérimentation dans le site de l’Ahnet. Rien ne semble altérer leur détermination à faire valoir cette revendication quitte à "bloquer les zones pétrolières et fermer les importants axes routiers menant de et vers Tamanrasset" menace-t-on. Les participants à cette marche, quadrillée par un impressionnant dispositif de sécurité en prévision de la réunion du CEMOC (comité d’Etat-major opérationnel conjoint) qui se tient parallèlement à la VIe région militaire, se disent prêts à durcir leur action si les autorités se murent encore dans le silence.
« Cette protestation de soutien aux manifestants d’In Salah n’est qu’un début. Nous n’allons pas nous taire jusqu’à l’aboutissement de notre plate forme de revendication » lancent les protestataires à l'adresse des responsables de la wilaya. Et de poursuivre : « Nous refusons de cautionner un projet polluant et qui ne profite, de surcroît, qu’aux pays étrangers. Les populations du Sahara ont été longtemps exploitée par la France qui tenait de concrétiser sa stratégie nucléaire au détriment de la vie des milliers de personnes utilisées comme cobayes. Aujourd’hui et après 52 ans d’indépendance on n’acceptera jamais qu’on soit traité de la sorte ».
Plus scientifiques, ils ont expliqué que le précédé adopté pour l’extraction du gaz de schiste, outre le fait qu’il contribue à augmenter les émissions de gaz à effet de serre (GES), est susceptible d’augmenter le taux de radon- un gaz radioactif incolore et inodore présent dans les sous sols- dans toute la région et localités environnantes. Ce qui accroît inévitablement le risque de cancer du poumon. Après l’eau inflammable, les microséismes et la pollution des nappes phréatiques, la hausse du radon représente ainsi une conséquence redoutable des gaz de schiste.
Joint par téléphone, le secrétaire de l’association des victimes des essais nucléaires d’In Eker, Ibba Boubekeur a mis en garde contre les dangers et les différentes menaces qui pèsent sur les populations de Tidekelt et l’Ahaggar. « En matière de technologie, l’Algérie n’est pas meilleure que les USA qui jouissent d’une expérience capitale en matière l’exploitation du gaze de schiste, et encore moins la France où le projet avait fait objet d’une large contestation eu égard à son impact négatif sur l’environnement et la santé publique. Il faut comprendre que le gaz de la roche-mère, devant être fracturé avec une grande quantité d’eau et de produits toxiques, est une source de cancers qui s’ajoute à la liste encore plus longue de craintes et de répercussions néfastes. Les riverains sont exposés à de hauts risques et des préjudices écologiques incommensurables. L'Etat doit se raviser avant que la situation ne prenne d’autres allures encore plus scandaleuses, » a conclu notre interlocuteur.
Ravah Ighil
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Les étudiants du centre universitaire de la wilaya de Tamanrasset se sont joints au large mouvement de protestation préparé par les opposants à l’exploitation du gaz de schiste dans le sud.
Une imposante marche à laquelle ont participé plusieurs centaines de personnes, entre étudiants et enseignants, a été organisée, ce mardi 6 janvier, du centre universitaire vers le siège de la wilaya. Les organisateurs font état de plus de 2000 marcheurs qui ont pris part à cette action, en signe de solidarité avec les habitants d’In Salah qui ont investi la rue depuis le 31 décembre, pour manifester contre l’extraction du gaz piégé dans cette région où se trouvent les trois puits pilotes, dont deux sont récemment mis en service.
L’arrêt des travaux dans ce site implanté à quelques toises des périmètres agricoles des deux localité de Sahla, à 35 km de la capitale de Tidikelt, est la revendication des protestataires ayant brandit plusieurs banderoles où l’on peut lire « Le gaz se propage et le Sud agonise », « non au gaz de schiste », « ayez pitié en nos enfants, on en a marre de la marginalisation », « nous ne sommes pas contre l’économie de l’Etat, mais contre les projets nuisibles au citoyen ».
Les protestataires exigent sans condition l’instauration d’un moratoire et l'extinction des torche de puits lancés à titre d’expérimentation dans le site de l’Ahnet. Rien ne semble altérer leur détermination à faire valoir cette revendication quitte à "bloquer les zones pétrolières et fermer les importants axes routiers menant de et vers Tamanrasset" menace-t-on. Les participants à cette marche, quadrillée par un impressionnant dispositif de sécurité en prévision de la réunion du CEMOC (comité d’Etat-major opérationnel conjoint) qui se tient parallèlement à la VIe région militaire, se disent prêts à durcir leur action si les autorités se murent encore dans le silence.
« Cette protestation de soutien aux manifestants d’In Salah n’est qu’un début. Nous n’allons pas nous taire jusqu’à l’aboutissement de notre plate forme de revendication » lancent les protestataires à l'adresse des responsables de la wilaya. Et de poursuivre : « Nous refusons de cautionner un projet polluant et qui ne profite, de surcroît, qu’aux pays étrangers. Les populations du Sahara ont été longtemps exploitée par la France qui tenait de concrétiser sa stratégie nucléaire au détriment de la vie des milliers de personnes utilisées comme cobayes. Aujourd’hui et après 52 ans d’indépendance on n’acceptera jamais qu’on soit traité de la sorte ».
Plus scientifiques, ils ont expliqué que le précédé adopté pour l’extraction du gaz de schiste, outre le fait qu’il contribue à augmenter les émissions de gaz à effet de serre (GES), est susceptible d’augmenter le taux de radon- un gaz radioactif incolore et inodore présent dans les sous sols- dans toute la région et localités environnantes. Ce qui accroît inévitablement le risque de cancer du poumon. Après l’eau inflammable, les microséismes et la pollution des nappes phréatiques, la hausse du radon représente ainsi une conséquence redoutable des gaz de schiste.
Joint par téléphone, le secrétaire de l’association des victimes des essais nucléaires d’In Eker, Ibba Boubekeur a mis en garde contre les dangers et les différentes menaces qui pèsent sur les populations de Tidekelt et l’Ahaggar. « En matière de technologie, l’Algérie n’est pas meilleure que les USA qui jouissent d’une expérience capitale en matière l’exploitation du gaze de schiste, et encore moins la France où le projet avait fait objet d’une large contestation eu égard à son impact négatif sur l’environnement et la santé publique. Il faut comprendre que le gaz de la roche-mère, devant être fracturé avec une grande quantité d’eau et de produits toxiques, est une source de cancers qui s’ajoute à la liste encore plus longue de craintes et de répercussions néfastes. Les riverains sont exposés à de hauts risques et des préjudices écologiques incommensurables. L'Etat doit se raviser avant que la situation ne prenne d’autres allures encore plus scandaleuses, » a conclu notre interlocuteur.
Ravah Ighil
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Re: Imposante marche contre le gaz de schiste à Tamanrasset
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