Ali Laskri : «Le danger plane sur l’Algérie»

Le premier secrétaire du Front des forces socialistes, Ali Laskri, a estimé, hier, à partir de Tizi Ouzou, qu’il existe des «complexes militaro-industriels qui visent nos richesses du Sud». Cette déclaration a un lien direct avec ce qui se passe, ces dernières quarante-huit heures, à In Amenas. L’orateur qui s’exprimait devant des dizaines d’élus aux Assemblées populaires communales et à l’Assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou, a ajouté que le président du parti, Hocine Aït Ahmed, «a devancé tout le monde, en alertant sur le danger qui plane sur le sud algérien, suite à la crise qui prévaut au niveau de la région du Sahel». Ali Laskri a indiqué que son parti compte jouer un rôle sérieux dans ces événements. Il a estimé que le temps a fini par leur donner raison d’avoir pris part aux dernières élections législatives et locales, à cause de l’évolution de la situation et «des dangers qui planent sur l’Algérie». Ali Laskri profite donc pour répondre à ses détracteurs qui ont dénoncé la décision prise par le parti de prendre part aux mêmes élections. Tout en affirmant qu’il n’y a jamais eu de dissidence au sein du FFS, Ali Laskri a insisté sur le fait que les gens qui se réunissent à Tizi Ouzou sont des personnes étrangères au FFS : «Ils n’ont aucun lien structurel avec le parti. Certains ont été radiés carrément du parti par la commission de discipline alors que d’autres n’ont même pas de cartes d’adhésion».
Le premier secrétaire du FFS a déclaré : «Ceux qui nous attaquent n’appartiennent pas au FFS». Il s’agit là d’une réponse ferme qui signifie, on ne peut plus clairement, que les portes du prochain congrès du parti seront fermées au groupe d’ex-militants qui gravitent autour de Djamel Zenati, Samir Bouakouir, Djoudi Mameri, Mustapha Bouhadef et Ali Kerboua. Un congrès qui se tiendra, selon Ali Laskri, au courant du deuxième trimestre de l’année en cours, c’est-à-dire entre avril et juin. L’orateur a insisté également sur le fait que le FFS est désormais un parti de dimension nationale qui a des élus un peu partout, en Algérie. Enfin, Ali Laskri a confirmé la tenue d’une rencontre nationale de l’ensemble des élus du parti, et ce, les 8 et 9 février prochains à Alger. Le regroupement d’hier, d’ailleurs, s’inscrit dans le cadre de la préparation de celle de la Capitale.
Aomar Mohellebi

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