TIZI-OUZOU: Le roman «Nedjma» revisité
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TIZI-OUZOU: Le roman «Nedjma» revisité
Le roman «Nedjma» de Kateb Yacine a fait l'objet, lundi, à la maison de la Culture de Tizi-Ouzou, d'un essai d'interprétation par Mme Boukhelou Malika, enseignante en langue et civilisation françaises à l'université Mouloud-Mammeri. Intervenant lors d'un colloque dédié à l'oeuvre et à la vie de cet illustre homme de lettres, la conférencière a considéré, au titre d'une communication intitulée «Nedjma au rendez-vous de l'histoire», que ce roman «est la meilleure oeuvre romanesque de feu Kateb Yacine, qui fut, simultanément, militant ardent de la cause nationale, journaliste, homme de théâtre et écrivain, connu pour son style épique et la clarté du récit, aux significations riches et croustillantes».
Ce roman, édité en 1956, en pleine guerre de Libération nationale, exige du lecteur, pour sa compréhension, de «bien connaître l'histoire et la culture algériennes, surtout en ce qui a trait à la résistance populaire contre les envahisseurs, qui fut la principale source d'inspiration de l'écrivain, imbu du charisme des héros qui ont marqué l'histoire nationale, à l'instar de Jugurtha et de l'Emir Abdelkader et bien d' autres». Selon l'intervenante, «l'amour de la patrie et la Révolution configurent constamment dans cette oeuvre romanesque fétiche», en ce sens, a-t-elle expliqué, que Nedjma «incarne, en même temps, l'amour maternel et celui de l'Algérie, ce qui lui confère une dimension universelle pour les valeurs d'ouverture sur l'autre et de justice qu'il véhicule». En témoigne, a-t-elle relevé «les positions de Kateb par rapport aux causes palestinienne et vietnamienne ». Cette occasion a donné lieu également à des témoignages sur Kateb Yacine, livrés par sa soeur Fadila, des amis et anciens collègues, à l'instar des journalistes Benachour Bouziane et Ziad Mohand Said. Cette nouvelle édition, organisée conjointement par le ministère de la Culture en collaboration avec la maison de la culture Mouloud-Mammeri et le théâtre régional Kateb Yacine, réunira durant trois jours (29-31 oct) universitaires, journalistes, et acteurs autour du thème «La configuration de l'amour de la patrie dans l'oeuvre de Nedjma». Cinq conférences, données par des spécialistes en littérature et des linguistes, aborderont l'oeuvre du grand écrivain algérien en rapport avec l'histoire, l'altérité ou encore la question amazighe. L'ouverture du colloque a été marquée par une exposition d'articles, de manuscrits et d'objets personnels de Kateb Yacine, ainsi que par l'organisation d'un concours d'écriture à l'intention des étudiants de la faculté des lettres et des langues de l'université Mouloud-Mammeri. Des troupes de théâtre de Tizi Ouzou et de Sétif ainsi que d'anciens comédiens de la troupe du dramaturge donneront, par ailleurs, des représentations théâtrales et feront des lectures de textes durant le colloque. Né en 1929 à Constantine, Kateb Yacine a fréquenté l'école coranique avant d'être inscrit dans une école publique. Elève au collège de Constantine, il est exclu de l'établissement et emprisonné durant deux mois, lors des révoltes d'Algériens le 8 mai 1945. Kateb Yacine a publié de nombreuses oeuvres dont «Soliloques» (1946), «Abdelkader et l'indépendance algérienne» (1948), «Nedjma» (1956), son unique roman, «Le cercle des représailles», «Le polygone étoilé» (1966) et «L'oeuvre en fragments». Jusqu'à sa disparition prématurée, Kateb Yacine se vouera à l'édification d'un théâtre populaire, entièrement dédié aux préoccupations de ses concitoyens. Parmi ses oeuvres, "Saout En'ssa" (La voix des femmes», 1972), «La Guerre de 2000 ans» ou encore «Mohamed prends ta valise», une pièce qui traite des conditions de vie des émigrés algériens en France, entre exploitation et xénophobie. Kateb Yacine décède le 28 octobre 1989 à Grenoble (France) où il se soignait, et sera enterré le 1er novembre au carré des martyrs à Alger
Ce roman, édité en 1956, en pleine guerre de Libération nationale, exige du lecteur, pour sa compréhension, de «bien connaître l'histoire et la culture algériennes, surtout en ce qui a trait à la résistance populaire contre les envahisseurs, qui fut la principale source d'inspiration de l'écrivain, imbu du charisme des héros qui ont marqué l'histoire nationale, à l'instar de Jugurtha et de l'Emir Abdelkader et bien d' autres». Selon l'intervenante, «l'amour de la patrie et la Révolution configurent constamment dans cette oeuvre romanesque fétiche», en ce sens, a-t-elle expliqué, que Nedjma «incarne, en même temps, l'amour maternel et celui de l'Algérie, ce qui lui confère une dimension universelle pour les valeurs d'ouverture sur l'autre et de justice qu'il véhicule». En témoigne, a-t-elle relevé «les positions de Kateb par rapport aux causes palestinienne et vietnamienne ». Cette occasion a donné lieu également à des témoignages sur Kateb Yacine, livrés par sa soeur Fadila, des amis et anciens collègues, à l'instar des journalistes Benachour Bouziane et Ziad Mohand Said. Cette nouvelle édition, organisée conjointement par le ministère de la Culture en collaboration avec la maison de la culture Mouloud-Mammeri et le théâtre régional Kateb Yacine, réunira durant trois jours (29-31 oct) universitaires, journalistes, et acteurs autour du thème «La configuration de l'amour de la patrie dans l'oeuvre de Nedjma». Cinq conférences, données par des spécialistes en littérature et des linguistes, aborderont l'oeuvre du grand écrivain algérien en rapport avec l'histoire, l'altérité ou encore la question amazighe. L'ouverture du colloque a été marquée par une exposition d'articles, de manuscrits et d'objets personnels de Kateb Yacine, ainsi que par l'organisation d'un concours d'écriture à l'intention des étudiants de la faculté des lettres et des langues de l'université Mouloud-Mammeri. Des troupes de théâtre de Tizi Ouzou et de Sétif ainsi que d'anciens comédiens de la troupe du dramaturge donneront, par ailleurs, des représentations théâtrales et feront des lectures de textes durant le colloque. Né en 1929 à Constantine, Kateb Yacine a fréquenté l'école coranique avant d'être inscrit dans une école publique. Elève au collège de Constantine, il est exclu de l'établissement et emprisonné durant deux mois, lors des révoltes d'Algériens le 8 mai 1945. Kateb Yacine a publié de nombreuses oeuvres dont «Soliloques» (1946), «Abdelkader et l'indépendance algérienne» (1948), «Nedjma» (1956), son unique roman, «Le cercle des représailles», «Le polygone étoilé» (1966) et «L'oeuvre en fragments». Jusqu'à sa disparition prématurée, Kateb Yacine se vouera à l'édification d'un théâtre populaire, entièrement dédié aux préoccupations de ses concitoyens. Parmi ses oeuvres, "Saout En'ssa" (La voix des femmes», 1972), «La Guerre de 2000 ans» ou encore «Mohamed prends ta valise», une pièce qui traite des conditions de vie des émigrés algériens en France, entre exploitation et xénophobie. Kateb Yacine décède le 28 octobre 1989 à Grenoble (France) où il se soignait, et sera enterré le 1er novembre au carré des martyrs à Alger
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