Brahiti Lakhdar : Le destin d'un homme innocent

Une Injustice dans la justice ! En ce jour honni du 06/05/2009, c’est l’histoire invraisemblable et douloureuse de Monsieur BRAHITI Lakhdar, parti comme de coutumes faire son travail de directeur d’administration générale dans une cité universitaire à Bejaia qui commence et qui ne veut pas prendre fin. Souffrant de fatigue due à sa fonction qui lui recommandait souvent une surcharge de travail, il partit à l’infirmerie pour se faire soigné.


Dans cet espace dédié à l’adoucissement et au soulagement, il vivra l’enfer et subira les pires atrocités de sa vie de la part du médecin pris d’une crise cette matinée qui le blessa gravement à l’aide d’un couteau. En effet, Monsieur BRAHITI Lakhdar s’est fait agressé par le médecin en présence de l’infirmier qui le sauva miraculeusement de la mort vue la violence des coups ; évacué à l’hôpital pour de graves blessures (05 au total) reçues au dos et à la poitrine, il y séjournera pendant 14 jours. En reprenant connaissance, il fut entendu par le procureur de la république.Au terme de l’interrogatoire, le procureur avait demandé à BRAHITI Lakhdar s’il souhaitait déposer plainte contre son agresseur (médecin).


BRAHITI Lakhdar répondit alors par la négative étant donné le lien d’amitié qu’il avait tissé avec le médecin. Le procureur lui ai dit que ses droits seront préservés. Juste après l’évacuation de BRAHITI Lakhdar à l’hôpital, des travailleurs de la cité universitaire coururent vers l’infirmerie, découvrant le corps du médecin inerte gisant dans une mare de sang. Les poings fermés serrant le couteau qui lui avait donné la mort. Le médecin légiste avait conclu dans son rapport à une mort due à une éventuelle automutilation. Durant tous les 14 jours qu’il a passé à l’hôpital, BRAHITI Lakhdar était angoissé à l’idée que son agresseur viendrait l’achever à l’hôpital même, car en ce temps là, il ignorait encore que son agresseur était décédé.


C’est seulement au bout du 14 éme jour et à la sortie de l’hôpital, que BRAHITI Lakhdar apprenait le décès de son collègue médecin par deux inspecteurs de police qui le conduisait au parquet pour la présentation d’usage. Choqué par la triste et terrible nouvelle, il demande aux inspecteurs les raisons de la mort de son collègue médecin. Ces derniers lui répondaient que l’enquête est en cours. Présenté au procureur, rien ne lui a été reproché. Par ailleurs, ce dernier a déclaré : on se doute que le médecin s’est suicidé. Le juge d’instruction qui l’avait interrogé juste après, lui dit ceci à la fin de l’interrogatoire : Dans cette période critique et difficile, il serait mieux pour sa sécurité personnelle qu’il aille en prison, il l’inculpe de coups et blessures volontaires ayant entrainés la mort sans intention de la donner.


Les résultats ADN et empreintes sont parvenus deux mois après le drame négatifs et en faveur de BRAHITI Lakhdar. Suite à ces résultats, le dossier est remis à la chambre d’accusation qui au vu de son contenu devait logiquement le libérer. Puis, il se voit accusé par ladite chambre qui modifia et aggrava le chef d’inculpation en le portant en crime volontaire. Le procès qui s’est déroulé dans un climat confiant confirme malheureusement l’accusation en le condamnant à 10 ans de prison ferme et-ce malgré toutes les preuves précitées en sa faveur et versées dans le dossier qui l’innocente complètement.


En faisant recours de la sentence, BRAHITI Lakhdar était convaincu que la justice à laquelle il croyait allait le réhabiliter et le libérer tellement persuadé de son innocence. La cour suprême a confirmé la condamnation ne lui laissant aucune chance de prouver encore une fois son innocence, une innocence qui n’a pas de prix.


Contributeurs : La Famille BRAHITI de Béjaia

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