LE FFS OU L’ATTRAIT DES GENERAUX

Pour qui roule le front des forces socialistes (FFS) qui, fait désormais avéré, confirmé de l’intérieur même de la structure, s’est lourdement compromis avec un clan du pouvoir ? Le pavé jeté dans la mare du FFS par un cadre du parti, Samir Bouakouir, candidat malheureux à la députation pour la circonscription du nord de la France, a naturellement fait des vagues organiques.

La déroute des cadres et des militants du parti, qui jusque-là se sont accommodés tant bien que mal du rapport exclusivement épistolaire avec Ait Ahmed, exilé volontaire sur les bords du Lac Léman, en Suisse, est grande. Aussi grande que les interrogations qui les taraudent. Si en attestant, l’air d’en savoir un bout, que la direction d’Alger du FFS est gérée de l’extérieur par un clan du pouvoir, Samir Bouakouir dénonce l’asservissement d’un parti devenu appareil mais il poursuit également, sinon sérier les aboutissants d’un marchandage politicien, du moins démasquer ceux qui, des deux cotés, FFS et clan du pouvoir, ont été préposés à cette intendance. Dans quelques microcosmes algérois des noms circulent déjà. Ainsi, coté pouvoir, ce serait le général major Ait Abdeslam qui a campé le rôle d’interface. Coté FFS, la négociation de ce deal qui n’a pas encore livrer ses secrets aurait été menée par Mohand Amokrane cherifi, ancien ministre de l’économie, actuellement expert aux Nations Unies (PNUD). Ce dernier aurait agi en sa qualité de conseiller d’Ait Ahmed. Sa désignation au poste de ministre, évoquée avec insistance ces derniers jours, pourrait être un des termes du deal conclu entre le FFS et, pour reprendre Samir Bouakouir, un clan du pouvoir. L’implication de Mohand Amokrane Cherifi dans ce marchandage politique qui dit bien son nom suppose évidemment celle de Hocine Ait Ahmed, contrairement à ce que suggère le révolté Bouakouir.





Hamid Guerni

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