Cynisme, mépris et arrogance, jusqu’où le pouvoir ira-t-il ?
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Cynisme, mépris et arrogance, jusqu’où le pouvoir ira-t-il ?
Encore une fois, le pouvoir algérien met le peuple devant le fait accompli, ou il se soumet à la dictature, ou il n’aura d’autres choix que de subir la foudre de la répression s’il venait à se rebeller.
Le pouvoir a manoeuvré de telle manière à brouiller bien du monde. Le pouvoir avait-il un plan "A", celui qui consistait à faire gagner le FFS et l’AAV symbolisant le changement pour calmer la rue algérienne, en même temps que de les opposer à l’assemblée nationale dans des proportions égales pour les neutraliser, afin de maintenir le statu quo, au détriment des partis FLN et RND, étant tous deux stigmatisés par le peuple, car responsables à ses yeux des dérives que connaît le pays depuis leur association pour la gouvernance ? On peut le croire, parce que ce plan "A" semble de toute évidence le plus approprié à la situation, tellement la demande populaire pour le changement est si intense et si insistante. Mais c’est le plan "B", celui qui consistait à associer le FLN et le RND qui a été finalement retenu et promu vainqueur de ces législatives du 10 mai 2012. Pourtant, le choix du plan "B" peut même apparaître paradoxalement comme suicidaire pour le régime, car il ne fait que renforcer le mécontentement du peuple et l’exacerbation de sa colère, pouvant dégénérer vers l’intensification et la généralisation de la révolte dans des expressions de plus en plus violentes, que les partis de l’opposition, cette fois-ci, n’hésiteront pas à exploiter la situation et à lui emboîter le pas.
Il faut le rappeler ici, qu’au tout début des "fiançailles" entre le DRS et les partis FFS et AAV, l’entente entre eux s’est présentée comme laissant augurer plein de promesses de cohabitation heureuse. Allant jusqu'à se couvrir mutuellement de louanges et de bonnes dispositions les uns pour les autres. Ce n’est que lorsque les choses sérieuses ont commencé, dans le feu de l’approche de la campagne électorale, et même un peu avant, que leurs relations se sont détériorées et ont tendu systématiquement à l’affrontement politique, qui caractérise naturellement tout processus démocratique pour la course au pouvoir. Les uns, convaincus que la conjoncture nationale et internationale était propice à faire valoir leurs visions respectives du pouvoir et que le moment d’un véritable changement était venu, et qui par excès de confiance ont voulu se démarquer de plus en plus du pouvoir central, jusqu'à l’arrogance pour l’AAV qui se voyait déjà vainqueur de ce scrutin et prévoyait même un raz-de-marée à son profit. À mon avis, c’est à ce moment-là que le pouvoir central a changé de fusil d’épaule et a opté pour le plan "B", qui lui garantissait à coup sûr la pérennisation du statu quo et son hégémonie sur le pouvoir, au risque de s’exposer aux pires moments de son règne sans partage sur la société, qui court depuis l’indépendance nationale, par un soulèvement populaire généralisé et sans précédent dans la lutte du peuple algérien pour le recouvrement de sa liberté et sa dignité.
Sinon, comment expliquer l’opacité qui a entouré les listes électorales et leurs manipulations outrancières dans la précipitation la plus chaotique et la plus grossière ? Puis devant la menace populaire croissante du boycott, accentuée par l’impact des défections au sein des rangs du FFS, qui l’amena à céder à ces appels pathétiques qui frisaient le ridicule, comparant ces législatives à l’action collective du 1° novembre 1954, allant jusqu'à recourir au chantage, en menaçant les boycotteurs de représailles en décrétant le vote obligatoire et faire dire des prêches aux imams "que le vote est une obligation religieuse pour le croyant". Enfin, rien d’autre ne peut expliquer la désorganisation totale qui a marqué le déroulement du vote, pourtant tous les moyens ont été mobilisés pour éviter cela. Tout compte fait, la désorganisation du déroulement de l’opération électorale visait la facilitation de la fraude massive, seule méthode capable pour donner le maximum de voix aux partis qui sont acquis au pouvoir, qu’il n’hésitera pas à ajuster lors du dépouillement des urnes et de l’annonce définitive des résultats, y compris ceux de la participation.
Par ce choix, le pouvoir algérien met le peuple devant le fait accompli, ou il se soumet à la dictature, ou il n’aura d’autres choix que de subir la foudre de la répression s’il venait à se rebeller. Dure réalité que doit affronter le peuple à partir de ce vendredi 11 mai 2012. Pourtant, il n’aura pas le choix de la résignation, sa dignité en dépend. Il aura, pour recouvrir sa liberté, à affronter le cynisme, le mépris et l’arrogance d’un pouvoir qui n’a d’autres choix à son tour que la fuite en avant. Le peuple sera contraint dès ce moment à affronter à mains nues un pouvoir qui refuse a priori toute norme de morale et qui considère son attitude comme conforme avec un ordre estimé naturel, justifié par une fallacieuse "légitimité révolutionnaire", qui lui procure le sentiment que le peuple algérien est indigne d’estime et d’intérêt, qui ne mérite qu’une attitude hautaine à son égard.
Youcef Benzatat
Le pouvoir a manoeuvré de telle manière à brouiller bien du monde. Le pouvoir avait-il un plan "A", celui qui consistait à faire gagner le FFS et l’AAV symbolisant le changement pour calmer la rue algérienne, en même temps que de les opposer à l’assemblée nationale dans des proportions égales pour les neutraliser, afin de maintenir le statu quo, au détriment des partis FLN et RND, étant tous deux stigmatisés par le peuple, car responsables à ses yeux des dérives que connaît le pays depuis leur association pour la gouvernance ? On peut le croire, parce que ce plan "A" semble de toute évidence le plus approprié à la situation, tellement la demande populaire pour le changement est si intense et si insistante. Mais c’est le plan "B", celui qui consistait à associer le FLN et le RND qui a été finalement retenu et promu vainqueur de ces législatives du 10 mai 2012. Pourtant, le choix du plan "B" peut même apparaître paradoxalement comme suicidaire pour le régime, car il ne fait que renforcer le mécontentement du peuple et l’exacerbation de sa colère, pouvant dégénérer vers l’intensification et la généralisation de la révolte dans des expressions de plus en plus violentes, que les partis de l’opposition, cette fois-ci, n’hésiteront pas à exploiter la situation et à lui emboîter le pas.
Il faut le rappeler ici, qu’au tout début des "fiançailles" entre le DRS et les partis FFS et AAV, l’entente entre eux s’est présentée comme laissant augurer plein de promesses de cohabitation heureuse. Allant jusqu'à se couvrir mutuellement de louanges et de bonnes dispositions les uns pour les autres. Ce n’est que lorsque les choses sérieuses ont commencé, dans le feu de l’approche de la campagne électorale, et même un peu avant, que leurs relations se sont détériorées et ont tendu systématiquement à l’affrontement politique, qui caractérise naturellement tout processus démocratique pour la course au pouvoir. Les uns, convaincus que la conjoncture nationale et internationale était propice à faire valoir leurs visions respectives du pouvoir et que le moment d’un véritable changement était venu, et qui par excès de confiance ont voulu se démarquer de plus en plus du pouvoir central, jusqu'à l’arrogance pour l’AAV qui se voyait déjà vainqueur de ce scrutin et prévoyait même un raz-de-marée à son profit. À mon avis, c’est à ce moment-là que le pouvoir central a changé de fusil d’épaule et a opté pour le plan "B", qui lui garantissait à coup sûr la pérennisation du statu quo et son hégémonie sur le pouvoir, au risque de s’exposer aux pires moments de son règne sans partage sur la société, qui court depuis l’indépendance nationale, par un soulèvement populaire généralisé et sans précédent dans la lutte du peuple algérien pour le recouvrement de sa liberté et sa dignité.
Sinon, comment expliquer l’opacité qui a entouré les listes électorales et leurs manipulations outrancières dans la précipitation la plus chaotique et la plus grossière ? Puis devant la menace populaire croissante du boycott, accentuée par l’impact des défections au sein des rangs du FFS, qui l’amena à céder à ces appels pathétiques qui frisaient le ridicule, comparant ces législatives à l’action collective du 1° novembre 1954, allant jusqu'à recourir au chantage, en menaçant les boycotteurs de représailles en décrétant le vote obligatoire et faire dire des prêches aux imams "que le vote est une obligation religieuse pour le croyant". Enfin, rien d’autre ne peut expliquer la désorganisation totale qui a marqué le déroulement du vote, pourtant tous les moyens ont été mobilisés pour éviter cela. Tout compte fait, la désorganisation du déroulement de l’opération électorale visait la facilitation de la fraude massive, seule méthode capable pour donner le maximum de voix aux partis qui sont acquis au pouvoir, qu’il n’hésitera pas à ajuster lors du dépouillement des urnes et de l’annonce définitive des résultats, y compris ceux de la participation.
Par ce choix, le pouvoir algérien met le peuple devant le fait accompli, ou il se soumet à la dictature, ou il n’aura d’autres choix que de subir la foudre de la répression s’il venait à se rebeller. Dure réalité que doit affronter le peuple à partir de ce vendredi 11 mai 2012. Pourtant, il n’aura pas le choix de la résignation, sa dignité en dépend. Il aura, pour recouvrir sa liberté, à affronter le cynisme, le mépris et l’arrogance d’un pouvoir qui n’a d’autres choix à son tour que la fuite en avant. Le peuple sera contraint dès ce moment à affronter à mains nues un pouvoir qui refuse a priori toute norme de morale et qui considère son attitude comme conforme avec un ordre estimé naturel, justifié par une fallacieuse "légitimité révolutionnaire", qui lui procure le sentiment que le peuple algérien est indigne d’estime et d’intérêt, qui ne mérite qu’une attitude hautaine à son égard.
Youcef Benzatat
Taremant.Ighil.Alemmas- Nombre de messages : 562
Date d'inscription : 17/08/2011
Re: Cynisme, mépris et arrogance, jusqu’où le pouvoir ira-t-il ?
http://www.lematindz.net/news/8084-cynisme-mepris-et-arrogance-jusquou-le-pouvoir-ira-t-il.html
Taremant.Ighil.Alemmas- Nombre de messages : 562
Date d'inscription : 17/08/2011
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