Rahmani Slimane (1893-1964)
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Rahmani Slimane (1893-1964)
HADJ SLIMANE RAHMANI (1893-1964)
Un grand écrivain méconnu
Une association, à Aokas, porte le nom de Rahmani Slimane ; la plupart des Aokasiens ignorent qui il est.
Rahmani Hadj Slimane, est un écrivain algérien, né en février 1893 à Aokas dans la wilaya de Béjaïa. Il fut instituteur de 1910 à 1917, au village d’Aït Amrous, puis professeur d’arabe et de berbère à l’Ecole normale de Bouzaréah et dans les différents lycées de l’Algérois jusqu’en 1964, année de son décès.
Docteur en lettres, agrégé de l’université d’Aix (Marseille) en 1954, il obtint auparavant (entre 1936 et 1940) un diplôme en langue berbère et une certification d’études supérieures en langue et littérature arabes.
Membre actif au sein de la société historique algérienne depuis 1934, il fut également président d’un cercle littéraire international et participa aux différents congrès organisés par la fédération des sociétés de l’Afrique du Nord, dont notamment ceux tenus à Venise (Italie) en 1949 et à Vienne (Autriche) en 1952.
Par ailleurs, ses travaux ethnologiques et sociologiques sur les populations du bassin de Oued Mrsa (Béjaïa) lui valurent, en 1942, le prix littéraire d’Algérie. Ses publications et les synthèses de ses recherches constituent un riche répertoire d’études sérieuses, citons:
- Recueils de notes et mémoires de la société archéologique, historique et géologique du département de Constantine (1933) ;
- Coutumes et labours chez les Aït Amrous (1933) ;
- Le mois de mai chez les Kabyles, (1955) ;
- Rites relatifs à la vache au lait, (1935)
- La grossesse et la naissance chez la population de Cap Aokas (1937) ;
- L’enfant chez les Kabyles jusqu’à la circoncision (1938) ;
- Le mariage chez les Kabyles de Cap Aokas (1939) ;
- Le divorce chez les Kabyles (1940) ;
- Le tir à la cible et le «nif» en Kabylie (1949).
Editer ses oeuvres est un devoir de mémoire!
Azul,
Je t'envoie quelques photos de Slimane Rahmani que j'ai pu dénicher.
Elles sont toutes prises vers 1950-1951 à l' ENIB ('Ecole Normale d'Instituteurs de Bouzaréa ) où il était enseignant d'arabe.
Sinon, comme je l'ai écrit une fois sur le forum, j'ai eu la chance de consulter des manuscrits à lui à la bibliothèque de l'INALCO à Paris, mais comme je travaillais sur un autre sujet à l'époque je n'ai pensé à les photocopier. Et comme ce sont des archives qui ne sont mises à la disposition des chercheurs qu'avec autorisation d'un professeur etc, je ne pourrai plus y accéder malheureusement.
J'espère pouvoir contribuer ainsi à ton site.
Bon courage.
Boussaad BOUAICH
Photos Rahmani Slimane (1950)
l'equipe de:
https://aokas-aitsmail.forumactif.info/
Ar Tufat!
Zhafit- Admin
- Nombre de messages : 13508
Date d'inscription : 26/04/2008
Re: Rahmani Slimane (1893-1964)
message de Azgtof
l'un des ouvrages phare de l'illustre écrivain est : ETUDE ETHNOGRAPHIQUE DES POPULATIONS D'AIT M'HEND(AOKAS) ET DES AIT AMROUS( tichy) j'éspere pouvoir vous en procurer une copie.
je veux aussi profiter de cette occasion pour vous en parler de son frére Rahmani ABDELQADER qui a beaucoup écrit sur l'histoire des Berberes, ainsi que sa soeur LOUIZA qui a écrit un ouvrage unique (en Kabyle) sur l'art cullinaire de la région d'AOKAS.toute une famille d'écrivains!!
l'un des ouvrages phare de l'illustre écrivain est : ETUDE ETHNOGRAPHIQUE DES POPULATIONS D'AIT M'HEND(AOKAS) ET DES AIT AMROUS( tichy) j'éspere pouvoir vous en procurer une copie.
je veux aussi profiter de cette occasion pour vous en parler de son frére Rahmani ABDELQADER qui a beaucoup écrit sur l'histoire des Berberes, ainsi que sa soeur LOUIZA qui a écrit un ouvrage unique (en Kabyle) sur l'art cullinaire de la région d'AOKAS.toute une famille d'écrivains!!
moi- Nombre de messages : 8760
Date d'inscription : 30/01/2009
Re: Rahmani Slimane (1893-1964)
Djamal Moussaoui
bonjour hafit, un ami à moi a vraiment besoin d'une belle photo de SLIMANE RAHMANI POUR l'introduire dans un dictionnaire amazigh. je vous serai reconnaissant si vous m’envoyai des photos. merci d'avance. SVP répond moi
bonjour hafit, un ami à moi a vraiment besoin d'une belle photo de SLIMANE RAHMANI POUR l'introduire dans un dictionnaire amazigh. je vous serai reconnaissant si vous m’envoyai des photos. merci d'avance. SVP répond moi
moi- Nombre de messages : 8760
Date d'inscription : 30/01/2009
Re: Rahmani Slimane (1893-1964)
RAPPELLE-TOI CE QUE TE DIS TA MÈRE
Rahmani Slimane est un enfant d'Aokas qui a compris très tôt que sa culture propre ou locale avait tout à gagner à être transcrite pour témoigner de sa vigueur. Il s'est attelé à l'ouvrage avec le brio et la vaillance qui nous autorise à parler de lui avec fierté aujourd'hui. L'illustre intellectuel est l'objet de l'essai SLIMANE RAHMANI; AOKAS CULTURE LOCALE ET UNIVERSALITÉ écrit par Abderrahmane Amara et Nacer Medjdoub et sorti chez Afriwen Editions en 2015. Les 2 auteurs ont animé une conférence-débat pour parler de leur livre et surtout du personnage et de son apport à la promotion de la culture des Isahliyène de l'ex-commune de Oued Marsa dont le chef lieu était Cap Aokas.
À l'entame de cette belle après-midi d'échange et de consensus, Nacir ( Nacer Medjdoub ) a interprété une chanson de Slimane Azem avec son banjo. Il l'a dédiée à Marguerite-Taos Amrouche dont aujourd'hui est l'anniversaire du décès survenu il y'a exactement 40 ans. Nacir a fait à l'occasion un court speech sur la famille Amrouche ( Fadhma Nath Mansour la maman et les enfants Jean El-Mouhouv et Marie-Louise Taos ) et leur vie qu'ils avaient consacrée à la promotion et la transmission de la culture kabyle. Cet hommage est doublement justifié du fait par ailleurs de la similitude des parcours militants des familles Amrouche et Rahmani dont Abdelkader le fils de Slimane est l'autre beau fleuron du combat identitaire pour la reconnaissance de l'amazighité de l'Afrique du Nord, sans oublier sa fille Louiza et son petit-fils Jamil.
ATAS i N'SVER
Rahmani Slimane est un grand homme. Et cet homme a été oublié par le pouvoir. À dessein, n'en doutez-point !
Il a rarement été évoqué dans les corpus anthropologiques en Algérie. Rares sont ceux qui l'ont cité au détour d'un argument pour étayer une thèse dans les domaines où il a excellé. Tahar Djaout et Muhen U Yehia sont de ceux-là.
Rahmani Slimane a eu 7 ans à la naissance du vingtième siècle et la chance d'avoir été scolarisé à l'école du village, comme très peu de chérubins de sa "race". Il révisait ses leçons en faisant paître les chèvres familiales. Son père ne voulait pas qu'il perde son temps à l'école de l'ennemi ou de la France colonisatrice pour mieux le nommer. D'ailleurs, il y'avait le risque de le perdre en l'éloignant des valeurs islamiques dont la famille était fortement imprégnée de par son statut maraboutique.
"Le loup et l'agneau" est une histoire que le petit Slimane a vécu en vrai en gardant et en surveillant de près ses chèvres du chacal aux aguets. Cependant, n'a-t-il pas été lui l'agneau de l'entreprise colonisatrice multidimensionnelle ? À son corps défendant évidemment ! Personnellement, je dirai non, absolument non au regard du travail qu'il a fourni et abattu dans la sauvegarde de sa culture. En est-il de même pour les lettrés en arabe de notre région ? Mouloud Mammeri, Taos et Jean Amrouche, Mouloud Feraoun, Malek Ouary et bien d'autres ont bien été à l'école de Jules Ferry.
Slimane Rahmani a soutenu un doctorat ès lettres à Aix en Provence le 4 juillet - independance day- 1954, l'année de notre novembre : juillet nous a été confisqué.
En fermeture de cette belle parenthèse, Nacir nous a régalé avec une autre chanson, cette fois puisée du riche répertoire de Cheikh Noureddine.
Rahmani Slimane est un enfant d'Aokas qui a compris très tôt que sa culture propre ou locale avait tout à gagner à être transcrite pour témoigner de sa vigueur. Il s'est attelé à l'ouvrage avec le brio et la vaillance qui nous autorise à parler de lui avec fierté aujourd'hui. L'illustre intellectuel est l'objet de l'essai SLIMANE RAHMANI; AOKAS CULTURE LOCALE ET UNIVERSALITÉ écrit par Abderrahmane Amara et Nacer Medjdoub et sorti chez Afriwen Editions en 2015. Les 2 auteurs ont animé une conférence-débat pour parler de leur livre et surtout du personnage et de son apport à la promotion de la culture des Isahliyène de l'ex-commune de Oued Marsa dont le chef lieu était Cap Aokas.
À l'entame de cette belle après-midi d'échange et de consensus, Nacir ( Nacer Medjdoub ) a interprété une chanson de Slimane Azem avec son banjo. Il l'a dédiée à Marguerite-Taos Amrouche dont aujourd'hui est l'anniversaire du décès survenu il y'a exactement 40 ans. Nacir a fait à l'occasion un court speech sur la famille Amrouche ( Fadhma Nath Mansour la maman et les enfants Jean El-Mouhouv et Marie-Louise Taos ) et leur vie qu'ils avaient consacrée à la promotion et la transmission de la culture kabyle. Cet hommage est doublement justifié du fait par ailleurs de la similitude des parcours militants des familles Amrouche et Rahmani dont Abdelkader le fils de Slimane est l'autre beau fleuron du combat identitaire pour la reconnaissance de l'amazighité de l'Afrique du Nord, sans oublier sa fille Louiza et son petit-fils Jamil.
ATAS i N'SVER
Rahmani Slimane est un grand homme. Et cet homme a été oublié par le pouvoir. À dessein, n'en doutez-point !
Il a rarement été évoqué dans les corpus anthropologiques en Algérie. Rares sont ceux qui l'ont cité au détour d'un argument pour étayer une thèse dans les domaines où il a excellé. Tahar Djaout et Muhen U Yehia sont de ceux-là.
Rahmani Slimane a eu 7 ans à la naissance du vingtième siècle et la chance d'avoir été scolarisé à l'école du village, comme très peu de chérubins de sa "race". Il révisait ses leçons en faisant paître les chèvres familiales. Son père ne voulait pas qu'il perde son temps à l'école de l'ennemi ou de la France colonisatrice pour mieux le nommer. D'ailleurs, il y'avait le risque de le perdre en l'éloignant des valeurs islamiques dont la famille était fortement imprégnée de par son statut maraboutique.
"Le loup et l'agneau" est une histoire que le petit Slimane a vécu en vrai en gardant et en surveillant de près ses chèvres du chacal aux aguets. Cependant, n'a-t-il pas été lui l'agneau de l'entreprise colonisatrice multidimensionnelle ? À son corps défendant évidemment ! Personnellement, je dirai non, absolument non au regard du travail qu'il a fourni et abattu dans la sauvegarde de sa culture. En est-il de même pour les lettrés en arabe de notre région ? Mouloud Mammeri, Taos et Jean Amrouche, Mouloud Feraoun, Malek Ouary et bien d'autres ont bien été à l'école de Jules Ferry.
Slimane Rahmani a soutenu un doctorat ès lettres à Aix en Provence le 4 juillet - independance day- 1954, l'année de notre novembre : juillet nous a été confisqué.
En fermeture de cette belle parenthèse, Nacir nous a régalé avec une autre chanson, cette fois puisée du riche répertoire de Cheikh Noureddine.
Azul- Nombre de messages : 29959
Date d'inscription : 09/07/2008
Re: Rahmani Slimane (1893-1964)
SLIMANE RAHMANI (1893-1964)
Un grand écrivain méconnu
Rahmani Slimane, est un écrivain kabyle, né en février 1893 à Aokas dans la wilaya de Béjaïa. Il fut instituteur de 1910 à 1917, au village d’Aït Amrous, puis professeur d’arabe et de berbère à l’Ecole normale de Bouzaréah et dans les différents lycées de l’Algérois jusqu’en 1964, année de son décès.
Docteur en lettres, agrégé de l’université d’Aix (Marseille) en 1954, il obtint auparavant (entre 1936 et 1940) un diplôme en langue berbère et une certification d’études supérieures en langue et littérature arabes.
Membre actif au sein de la société historique algérienne depuis 1934, il fut également président d’un cercle littéraire international et participa aux différents congrès organisés par la fédération des sociétés de l’Afrique du Nord, dont notamment ceux tenus à Venise (Italie) en 1949 et à Vienne (Autriche) en 1952.
Par ailleurs, ses travaux ethnologiques et sociologiques sur les populations du bassin de Oued Mrsa (Béjaïa) lui valurent, en 1942, le prix littéraire d’Algérie. Ses publications et les synthèses de ses recherches constituent un riche répertoire d’études sérieuses, citons:
- Recueils de notes et mémoires de la société archéologique, historique et géologique du département de Constantine (1933) ;
- Coutumes et labours chez les Aït Amrous (1933) ;
- Le mois de mai chez les Kabyles, (1955) ;
- Rites relatifs à la vache au lait, (1935)
- La grossesse et la naissance chez la population de Cap Aokas (1937) ;
- L’enfant chez les Kabyles jusqu’à la circoncision (1938) ;
- Le mariage chez les Kabyles de Cap Aokas (1939) ;
- Le divorce chez les Kabyles (1940) ;
- Le tir à la cible et le «nif» en Kabylie (1949).
Un grand écrivain méconnu
Rahmani Slimane, est un écrivain kabyle, né en février 1893 à Aokas dans la wilaya de Béjaïa. Il fut instituteur de 1910 à 1917, au village d’Aït Amrous, puis professeur d’arabe et de berbère à l’Ecole normale de Bouzaréah et dans les différents lycées de l’Algérois jusqu’en 1964, année de son décès.
Docteur en lettres, agrégé de l’université d’Aix (Marseille) en 1954, il obtint auparavant (entre 1936 et 1940) un diplôme en langue berbère et une certification d’études supérieures en langue et littérature arabes.
Membre actif au sein de la société historique algérienne depuis 1934, il fut également président d’un cercle littéraire international et participa aux différents congrès organisés par la fédération des sociétés de l’Afrique du Nord, dont notamment ceux tenus à Venise (Italie) en 1949 et à Vienne (Autriche) en 1952.
Par ailleurs, ses travaux ethnologiques et sociologiques sur les populations du bassin de Oued Mrsa (Béjaïa) lui valurent, en 1942, le prix littéraire d’Algérie. Ses publications et les synthèses de ses recherches constituent un riche répertoire d’études sérieuses, citons:
- Recueils de notes et mémoires de la société archéologique, historique et géologique du département de Constantine (1933) ;
- Coutumes et labours chez les Aït Amrous (1933) ;
- Le mois de mai chez les Kabyles, (1955) ;
- Rites relatifs à la vache au lait, (1935)
- La grossesse et la naissance chez la population de Cap Aokas (1937) ;
- L’enfant chez les Kabyles jusqu’à la circoncision (1938) ;
- Le mariage chez les Kabyles de Cap Aokas (1939) ;
- Le divorce chez les Kabyles (1940) ;
- Le tir à la cible et le «nif» en Kabylie (1949).
Azul- Nombre de messages : 29959
Date d'inscription : 09/07/2008
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