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« La Kabylie vaincra ! » – Entretien avec Bouaziz Aït-Chebib, secrétaire à l’organique du MAK

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« La Kabylie vaincra ! » – Entretien avec Bouaziz Aït-Chebib, secrétaire à l’organique du MAK Empty « La Kabylie vaincra ! » – Entretien avec Bouaziz Aït-Chebib, secrétaire à l’organique du MAK

Message  laic-aokas Jeu 20 Oct - 13:25

Tandis que la question de l’autonomie de la Kabylie provoque de nombreux débats en Kabylie et dans le reste de l’Algérie, Voix berbères a interviewé Bouaziz Aït-Chebib, secrétaire à l’organique du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie. M. Aït-Chebib est l’une des principales figures publiques de cette organisation, pour le compte de laquelle il sillonne la Kabylie et participe à de nombreuses manifestations publiques.

06/10/2011 - 01:13 mis a jour le 06/10/2011 - 13:04 par Rédation tamurt




Voix berbères : Qui est Bouaziz Aït-Chebib ?

Je me définis avant tout comme un citoyen et un militant kabyle. Mon nom est Bouaziz Ait-Chebbib, j’ai 38 ans et je suis membre de la direction du MAK depuis sa création en 2001. Depuis le congrès constitutif du 14 août 2007 à Ighil-Ali, je dirige le département organique qui a pour mission de structurer le mouvement autonomiste sur tout le territoire kabyle. Je suis titulaire d’une licence en sciences politiques et d’un DES en management, mais mon activité est quasi totalement vouée au militantisme kabyle.

Mon activité militante m’absorbe totalement, mais je suis assez satisfait puisque nous sommes actuellement présents dans toutes les localités de Kabylie. L’incursion du MAK a pris de l’ampleur. Nous sommes même arrivés à installer un conseil régional et un conseil universitaire à Sétif alors que nous pensions que la région de Sétif nous serait plus difficile à conquérir en raison de l’arabisation forcenée que l’Etat lui fait subir depuis l’indépendance. A vrai dire, mon parcours militant est assez représentatif de l’évolution du combat politique kabyle qui s’est, au départ, appuyé sur une vision algérianiste. Notre objectif était de faire prendre conscience à l’ensemble des algériens de la nécessité d’une Algérie plurielle, respectueuse de toutes les composantes culturelles, linguistiques et identitaires qui la composaient.

J’ai d’abord, comme la plupart des Kabyles de ma génération, milité au sein du MCB (Mouvement Culturel Berbère), puis au sein du RCD (Rassemblement pour la Culture et la Démocratie), passant ainsi d’une vision purement culturaliste à une vision plus politique de la question identitaire. Nous espérions convaincre nos concitoyens algériens du bien fondé de nos aspirations (et de notre droit) à vivre librement sur la terre de nos ancêtres. Nous en étions tellement convaincus que nous n’avions pas tenu compte d’un facteur de taille : l’ampleur des dégâts commis sur la société algérienne par le rouleau compresseur de l’arabisation avec son indissociable corollaire : le fanatisme religieux !

La pseudo-ouverture démocratique de 1988 a vu la quasi totalité de l’Algérie basculer dans l’intégrisme islamique à l’unique exception de la Kabylie, seule région d’Algérie où le FIS n’a obtenu aucun siège ! Hormis en Kabylie, le FIS a provoqué un véritable raz de marrée ! L’Etat algérien a réussi sa mission : fanatiser la société algérienne en profondeur. L’hécatombe des années 90 avec ses 200.000 morts est la conséquence directe de l’idéologie arabo-islamique inoculée massivement par le biais de l’école algérienne, appuyée en cela par toutes les institutions du pays.

En tant que militant kabyle, laïque et démocrate, j’ai subitement pris conscience que nous avions échoué. Cet échec criant était pourtant prévisible : la raison s’étalait là devant nous : nous avions deux projets de société incompatibles parce que radicalement opposés : Nous les Kabyles, nous nous battions pour un Etat démocratique et laïque à même de garantir toutes les libertés fondamentales. Nous étions plus particulièrement attachés à la question identitaire et à l’égalité des droits entre les hommes et les femmes. Le projet des islamistes, c’est très exactement l’opposé ! Les tragiques évènements du Printemps Noir de Kabylie en 2001, vécus dans l’indifférence générale du reste de l’Algérie, nous ont fait définitivement prendre conscience de l’illusion de l’option algérianiste. Le MAK est né de cette cruelle désillusion, et depuis, je me consacre à ce projet d’autonomie pour la Kabylie.

Pour quelles raisons votre mouvement demande-t-il l’autonomie de la Kabylie ?

Les raisons de la revendication autonomiste kabyle sont multiples : l’Algérie officielle, ravagée par l’idéologie arabo-islamiste, ne nous laisse aucune autre perspective. La politique raciste du pouvoir central d’Alger vis à vis de la Kabylie est inacceptable. La Kabylie n’a jamais vécu une politique aussi scélérate de par, notamment, l’hypocrisie perfide qui la caractérise. Sous prétexte d’une pseudo-fraternité, basée sur l’exclusion de l’identité légitime de ce pays, les Kabyles (et tous les autres Amazighs d’Algérie) sont sommés de renoncer à leur langue, leur culture et leur identité dans le but de se dissoudre dans une identité de substitution importée du Moyen-Orient. Ainsi, après avoir passé 7 années de souffrance et de sacrifices dans une guerre sans merci, nous passions du statut d’indigènes de la France à celui d’indigènes du monde arabo-islamique.

Depuis 1962, la Kabylie n’a jamais eu de cesse de s’opposer aux divers despotes qui ont présidé au destin de ce pays. Tous les régimes qui se sont succédé à la tête du pays ont désigné la Kabylie à la vindicte nationale. La Kabylie a de tout temps été marginalisée, déclarée "région séparatiste", "impie" et "anti nationale" !

Les prémices de la marginalisation de la Kabylie s’étaient déjà fait ressentir dès 1949 avec la fameuse crise dite berbériste. Il s’en est suivi une purge (physique pour certains) de ses principaux acteurs parce qu’ils s’opposaient à une définition tronquée de la future nation algérienne : l’Algérie arabe et islamique. Ils avaient commis le pire des crimes de lèse-majesté en voulant définir l’Algérie...algérienne.

Très vite après 1962, l’Armée des Frontières, épargnée par les affres des combats contre le colonialisme français, a confisqué l’indépendance arrachée de haute lutte par l’Armée de Libération Nationale. Le jacobinisme, hérité du colonialisme français, a aggravé la nature profondément négationniste de l’idéologie arabo-islamique prônée par ces nouveaux usurpateurs : les dirigeants de l’Algérie "indépendante". La négation de la dimension amazighe en générale et kabyle en particulier est alors érigée en fondement unique de l’Etat algérien naissant. Ben Bella a été on ne peut plus clair sur la définition du pays : l’Algérie est arabe, arabe, arabe !

Or, l’Algérie, est, rappelons-le, une pure création coloniale au même titre que la plupart des Etats post coloniaux. Elle n’est rien d’autre que la continuité historique d’un espace Nord Africain amazigh : un espace multimillénaire parfaitement connu depuis les débuts de l’Histoire et pourtant victime d’une incroyable "contrefaçon historique".

Au mépris des réalités historiques, son passé est falsifié, son identité est usurpée, sa diversité culturelle et linguistique est diabolisée : L’Algérie est décrétée "pays arabe et islamique" et point final ! Ce négationnisme insupportable, principale source de désunion nationale, nous a conduit à énoncer des évidences et nous a contraint à apporter les preuves d’authenticité de la présence historique des amazigh sur la terre de leurs ancêtres : Chadli Benjedid, Président de la République n’a pas eu honte d’affirmer, à la suite des évènements d’avril 1980, dans son "discours à la nation" que "les Berbères étaient une création des Pères blancs" ! Ou encore que "les actuels Berbères étaient les descendants de migrants venus du...Yémen ! "...incroyable découverte !

Le Kabyle, naturellement hostile à toute forme d’injustice, est désigné à la vindicte nationale par les termes de "mécréant", "hizb fransa" et "agent" de la fameuse "main étrangère", et par-là même, déclaré indigne de jouir de ses droits en tant qu’Algérien à part entière.

La Kabylie qui a payé un si lourd tribut pour l’indépendance de l’Algérie est soumise à une forte campagne de dénigrement. Elle sera tout au long des années postcoloniales, et encore aujourd’hui, diabolisée ! En effet, pour contrecarrer toute forme d’opposition susceptible d’incarner l’espoir d’une Algérie démocratique, les gouvernants de l’Algérie officielle ont misé sur une politique ségrégationniste basée sur un axe principal : faire de la Kabylie l’ennemi intérieur du reste de l’Algérie. Cette politique consiste à isoler les Kabyles du reste des Algériens. Il ne fallait pas que les Kabyles contaminent les autres Algériens avec leurs fâcheuses idées de liberté, de justice et d’égalité.

La révolte armée de la Kabylie, sous l’égide du FFS, en 1963, a marqué le début officiel de l’isolement politique de cette région frondeuse. Les 400 maquisards rescapés des 7 années de guerre contre le colonialisme français ont été liquidés par l’armée de Boumediene fraichement débarquée en Algérie...après le cessez-le-feu ! Cette macabre histoire se résume par la phrase de Mohand-Aεrav Bessaoud "Heureux les martyrs qui n’ont rien vu !" De la propagande anti-kabyle à l’apartheid identitaire, le pouvoir algérien a excellé dans sa politique raciste anti-kabyle. Pour cela, il a usé de toute son intelligence destructrice. Il y a aussi mis des moyens exorbitants dont les coûts, humains cette fois, se font ressentir à ce jour. Nous sommes en train de payer la politique criminelle d’arabisation par l’importation des divers repris de justice et autres apprentis terroristes sortis tout droit des prisons égyptienne de l’Egypte de Gamal Abder Nasser, qui se débarrassait de ses « Frères musulmans » en Algérie, plus précisément là où les dégâts sont les plus à même de nuire massivement : l’Education Nationale !

Dans l’indifférence totale du reste de l’Algérie, la Kabylie, particulièrement ciblée par cette politique d’arabisation, a assumé et porté seule la lutte contre la politique arabo-islamiste du pouvoir algérien. Le Printemps Berbère de 1980, la création de la première ligue algérienne des droits de l’homme, le boycott de l’année scolaire et universitaire de 1994/1995 et enfin le Printemps Noir de 2001/2005 sont les révoltes phares qui ont tenté de poser les jalons d’une Algérie démocratique et plurielle. La générosité de la Kabylie n’a jamais payé. Malheureusement, force est de constater que la solidarité qui fonde les nations a toujours fait défaut dans cette lutte salvatrice et salutaire pour l’ensemble des Algériens. Au contraire, nos luttes démocratiques sont restées incomprises et ont même contribué à renforcer le doute et la méfiance vis à vis de la Kabylie.

L’Algérie d’aujourd’hui incarnée par le "Khalifa" Bouteflika et ses sujets nous impose un retour au Moyen-âge comme seule perspective d’avenir. Ajoutée au négationnisme arabo-islamique, il y a bien sur la corruption qui est promulguée comme seul mode de gestion économique. Les affres socio-économiques endeuillent la société algérienne dans son ensemble et la Kabylie en particulier. Cependant, le séisme idéologique, qui caractérise l’Algérie d’aujourd’hui, vise particulièrement la Kabylie, qui est, du reste, la seule région à se rebeller ouvertement contre la substitution identitaire mise en place. L’arabo-islamisme, érigé en politique nationale, n’est rien d’autre qu’une lente mise à mort de la Kabylie. Il est donc impératif pour la Kabylie de ne plus se voiler la face et de ne plus attendre, naïvement, un sursaut national qui ne viendra jamais. L’Histoire récente de l’Algérie a prouvé, de façon tragique, que l’aspiration démocratique n’est incarnée que par la seule Kabylie. Une Algérie débarrassée du carcan islamo-baâthiste ne suscite pas l’adhésion de nos compatriotes arabophones qui se désolidarisent systématiquement de tout ce qui émane de l’ensemble des démocrates kabyles et pas seulement des autonomistes.

Les forces démocratiques algériennes sont invisibles et vidées de leur capacité d’action sur l’échiquier politique national du fait de leur caractère kabyle : les forces démocratiques algériennes sont quasi exclusivement kabyles. Il n’existe pas en Algérie de courant démocratique qui ne soit pas kabyle et c’est là tout le problème. La Kabylie est la cible constante du pouvoir raciste d’Alger. Malgré tous les moyens mis en œuvre pour sa dépersonnalisation, ce pouvoir à échoué dans son entreprise. Cet échec l’a amené à adopter une nouvelle stratégie : délocaliser le terrorisme islamiste en Kabylie, d’une part. Et d’autre part, instaurer un climat de terreur et d’insécurité en laissant libre court à l’exercice du racisme d’Etat en autorisant l’attitude criminelle des gendarmes et des militaires en Kabylie. L’objectif étant de soumettre définitivement le peuple kabyle à la domination arabo-islamique. Et quoi de plus efficace que l’usure par la terreur.

Après les massacres de 2001, la naissance de la revendication autonomiste kabyle, pleinement assumée et clairement énoncée, est l’ultime solution susceptible de préserver la Kabylie de la politique scélérate du régime d’Alger. Cela fait maintenant près de 50 ans que nous essayons d’amener l’ensemble de la société algérienne à nous rejoindre dans la lutte démocratique. Il est temps de tirer les leçons de l’échec cuisant de toutes ces années de luttes infructueuses. Au niveau du MAK, le refus d’adhésion du reste des Algériens à notre combat démocratique nous a fait prendre conscience d’un fait très important : tous les pays anciennement colonisés disposent d’un État, mais aucun n’a réussi à constituer une Nation, au sens de communauté solidaire dotée d’une conscience de soi, d’une identité collective et d’un projet d’avenir commun ; et l’Algérie ne fait pas exception. L’expérience de l’ouverture "démocratique" est on ne peut explicite à ce sujet.

Les résultats des urnes en 1991 ont clairement mis en évidence l’aspiration algérienne à la mise en place d’une République théocratique incompatible avec les aspirations démocratiques et laïques des kabyles. De ce fait, l’instauration d’un Etat régional en Kabylie est un acte de salut pour notre région. Nous sommes convaincus que notre démarche est la seule qui puisse garantir à l’ensemble des Algériens une existence digne et apaisée, susceptible de faire cohabiter toutes les composantes de l’Algérie. Pour l’heure, en ce qui concerne la Kabylie, au vu de la politique d’apartheid à laquelle elle est soumise, l’autonomie est une question urgente et vitale, au sens propre comme au sens figuré.

Jusqu’à maintenant, il semble que le MAK n’a jamais pu mobiliser de grandes foules lors de ses manifestations. Comment expliquez-vous cela ?

Evidemment, si on devait se référer à la presse algérienne qui annonce curieusement des chiffres inférieurs à ceux de la police, le MAK devrait être une organisation agonisante. Or, la réalité est toute autre. Il est d’avis de plusieurs observateurs indépendants, à l’image du chroniqueur du journal Liberté Mustapha Hamouche, que le MAK est désormais la seule organisation politique en mesure de mobiliser en Kabylie.

Pour preuve, il est à rappeler que le MAK a été la seule force politique qui a réussit à organiser des marches simultanément dans les trois grandes villes de Kabylie à l’occasion du 20 avril. Le RCD, après plusieurs années d’absence au rendez-vous du 20 avril, s’est à nouveau subitement manifesté mais n’a pas réussi sa mobilisation. Le FFS, lui, ne s’y est même pas hasardé. Cependant, il faut reconnaitre que la mobilisation de ces dernières années est loin d’atteindre l’envergure de celle des années 90 ou des années 2000. Les raisons de ce désinvestissement sont multiples, compréhensibles et malheureusement légitimes. Il faut dire que 50 années de déceptions et de désillusions ont anéanti la capacité de mobilisation en Kabylie.

La Kabylie qui a porté l’essentiel, pour ne pas dire la totalité du combat démocratique en Algérie, à du mal à digérer la succession de ses déceptions et de ses désillusions à l’échelle nationale. Mais le plus grave vient de la forte crise de confiance issue des positions, pour le moins ambigües, des partis traditionnels kabyles. Il y aussi les retournements de veste, les trahisons visibles et assumées. Quand on voit les Khalida Messaoudi et des Lhadi Ould-Ali, pour ne citer que ces deux là, organiser des festivals de la culture arabe à Tizi-Wezzu, et qui plus est, dans la maison de la culture "Mouloud Mammeri" et y chanter les louanges des assassins de la Kabylie, franchement, il y a de quoi se faire hara-kiri !

Les partis kabyles qui ont fuit à un certains moment leur camp naturel pour contracter des alliances contre nature avec le régime pour les uns et l’islamisme pour les autres rendent d’immenses services au pouvoir algérien. Par leur participation, ils apportent une caution démocratique et participent passivement au maintien d’institutions fantoches. Dès lors, le discrédit de la chose politique en Kabylie devient évident.

Par ailleurs, pour ce qui concerne les mouvements de masse, les divisions qui ont conduit le MCB à sa mort avaient déjà largement "grignoté" le désintérêt de la Kabylie vis-à-vis de l’action politique. La fumisterie du mouvement des Archs l’a quasiment achevé : les tragiques évènements de 2001 auraient dû être le point de non retour, et pourtant, nous sommes revenus en arrière alors que c’était là une opportunité historique inouïe. C’est à ce moment que le peuple kabyle aurait dû mettre fin à toutes ces années d’apartheid auxquelles nous soumet l’Etat raciste d’Alger et enfin recouvrir la souveraineté perdue après l’occupation française en 1857.

Le mouvement citoyen "kabyle et non algérien", et c’est une réalité indéniable, s’est encore une fois trompé de combat en voulant libérer toute l’Algérie, et même contre sa volonté, mais avec le sang des seuls Kabyles. La Kabylie a attendu en vain la compassion et la solidarité de ses frères algériens. La jeunesse kabyle assassinée à l’arme de guerre n’a suscité aucun émoi en dehors de la seule Kabylie alors même que toute l’Algérie manifeste régulièrement une solidarité sans faille envers les peuples arabes. Les luttes intestines, l’infiltration et l’instrumentalisation de cette organisation à des fins autres que l’intérêt de la Kabylie ont fini d’installer le sentiment désastreux d’une éternelle trahison.

La Kabylie fait face à de cruelles désillusions : dans la douleur de la perte de ses enfants, elle se rend compte qu’elle ne peut se fier ni à la solidarité nationale, ni aux partis ou mouvement censés défendre spécifiquement ses intérêts. C’est très dur de faire face à ces réalités et c’est aussi très dur de regagner une confiance tant de fois trahie.

Il n’est pas facile pour un peuple meurtri, martyrisé et « trahi » de se mobiliser à nouveau en faveur d’une cause qui a toujours été la sienne. La Kabylie n’a plus à apporter les preuves de son profond attachement à sa langue, sa culture et à son identité. Personne n’ignore que la Kabylie est catégoriquement hostile à une substitution identitaire et linguistique, quand bien même celle-ci serait d’inspiration divine. Mais, ses mobilisations grandioses et ses immenses sacrifices (maquis de 1963, le printemps berbère de 1980, la Ligue Algérienne des Droits de l’Homme en 1985, la marche du 14 juin 2001 et le Printemps Noir) se sont avérés infructueux. Pour toutes les raisons décrites auparavant, la Kabylie a perdu confiance, et il y a de quoi ! Aussi, au vu de cet intense historique, il devient parfaitement compréhensible que "rétablir la confiance perdue" n’est pas une mince affaire. Cependant, malgré ce climat délétère, nous estimons que nous sommes sur la bonne voie. Au départ, nous étions à peine une poignée de militants. Face à l’abattement collectif qui sévit en Kabylie, nous avons refusé de céder au découragement. Malgré les fortes campagnes de diabolisation, le MAK, grâce à un discours clairement exprimé et dénué de tout opportunisme électoral, a progressivement réussi à gagner la sympathie et l’adhésion de dizaines de milliers de Kabyles.

Le MAK est désormais la seule organisation politique qui arrive à mobiliser en Kabylie. La franchise de nos mots d’ordre, la clarté de nos propos et de nos revendications ont payé : nous voulons la sauvegarde de la Kabylie et l’opinion publique kabyle nous rejoint progressivement dans l’idée que seule l’autonomie régionale peut la garantir. Le chemin est encore long mais notre combat est juste. Il aboutira, nous en avons l’intime conviction. Parce que, comme le décrit si bien notre regretté Mouloud Mammeri dans cette célèbre citation : « Quelque soit le point de la course où le terme m’atteindra, je partirai avec la certitude chevillée que, quels que soient les obstacles que l’Histoire lui apportera, c’est dans le sens de sa libération que mon peuple, et à travers lui les autres, ira. L’ignorance, les préjugés, l’inculture, peuvent un instant entraver ce libre mouvement. Mais il est sur que le jour, inévitablement, viendra où l’on distinguera la vérité de ses faux semblants. »

En tant que secrétaire à l’organique, pourriez-vous nous donner (en ordre de grandeur) le nombre de militants actifs du MAK en Kabylie ? Et le nombre de sections établies dans la région ?

La force du MAK réside dans l’engagement très actif de ses militants. Ils dépassent aujourd’hui les 2000. Ils constituent en quelque sorte une minorité active qui milite de façon intense et continue sur le terrain. Le nombre de 2000 ne comptabilise pas les adhérents et les sympathisants qui contribuent par leurs idées et même parfois leur présence occasionnelle sur le terrain. Le MAK est aujourd’hui structuré dans la majorité des régions de Kabylie. Nous sommes structurés à Tizi-Wezzu, Vgayet et Tuvirett mais aussi à Boumerdes et Sétif. Nous nous attelons maintenant à installer des sections dans les localités kabyles des régions de Jijel et de Bordj Bou Arreridj où il subsiste des communautés kabyles qui ont résisté avec courage et détermination à la politique intensive de dépersonnalisation par l’arabisation et la fanatisation islamique. On y compte effectivement beaucoup de sympathisants ayant émis le vœu d’être officiellement structurés au MAK et, malgré les difficultés logistiques, nous n’avons pas l’intention de les décevoir. Par ailleurs, depuis le congrès constitutif en 2007, nous avons fait de l’université une de nos priorités. La jeunesse kabyle est effectivement la plus grande richesse de la Kabylie. La communauté estudiantine kabyle est fortement impliquée dans le MAK. C’est elle qui se mobilise le plus et c’est elle que l’on voit défiler dans les rues de Kabylie lors des différentes marches organisées par le MAK. C’est notre devoir de la remettre à l’avant garde du combat kabyle. D’où, l’installation des 4 conseils universitaires : Université Mohand Oulhadj, Université Mouloud Mammeri, Université Abderahmane Mira, Université Ferhat Abbas.

En résumé, d’ici son deuxième congrès, prévu les 9 et 10 décembre de l’année en cours, le MAK sera organiquement structuré dans toutes les localités kabyles.

Contrairement à la désinformation propagée par nos ennemis et détracteurs, et avec tous les moyens dont ils disposent, au vu du marasme économique et sécuritaire, au vu de la grave crise de confiance, au vu de toutes les "catastrophes" qui sévissent en Kabylie, le MAK avance à pas de géant sur le terrain. Nous défions n’importe quelle organisation politique, qu’elle soit kabyle ou étatique, d’aligner ne serait-ce qu’une centaine de militants, et encore moins de mobiliser en Kabylie comme nous le faisons, à moins de remplir des bus venus d’ailleurs comme cela s’est déjà produit.

Quelle sera l’attitude du MAK face aux élections à venir en Algérie ?

Depuis sa création, le MAK ne cesse de réaffirmer un de ses principes cardinaux : rejeter systématiquement toutes les élections organisées par le régime raciste d’Alger. Cela fait, du reste, près de 20 ans que la Kabylie se désinvestit des mascarades électorales. On vote partout en Algérie mais pas en Kabylie. Et quand la Kabylie vote (comme en 1991), elle est en contradiction flagrante avec le reste de l’Algérie. Les élections qui ont permis aux partis traditionnels kabyles de se hisser aux rangs de sénateurs et autres députés de Kabylie ont profondément déçus. Les massacres de 2001 et les "jeux de rôles" auxquels se prêtent nos députés kabyles qui s’interdisent de s’exprimer dans la langue de la région qu’ils sont sensés représenter et s’expriment, contre toute attente, dans un arabe châtié, ont définitivement dégouté les Kabyles de toute participation à un quelconque jeu électoral. Pour notre part, nous considérons que toute participation électorale relève d’une caution assumée au pouvoir anti-kabyle d’Alger. Il est maintenant de notoriété publique que ce pouvoir pratique une politique de type colonial en Kabylie. Les faits sont là et personne ne peut les nier. Ce pouvoir raciste, profondément anti-kabyle, n’existe que pour vampiriser l’Algérie. Pour cela il a besoin d’humilier et de tuer le peuple kabyle, seul peuple d’Algérie à s’être organisé pour lui résister et contrer ses noirs desseins.

La seule consultation qui nous intéresse est un référendum sur l’autonomie de la Kabylie. Tout le reste n’est que de la poudre aux yeux ! Nous appelons d’ailleurs les Kabyles à rejeter toutes les échéances électorales : les mascarades constitutionnelles, les élections législatives, locales et présidentielles ne sont rien d’autre que des moyens « pseudo-légaux » pour faire plier la Kabylie au dictat des régimes despotes arabo-islamistes. Mais, au nom de toutes nos luttes passées et de tous nos sacrifices, nous avons juré que nous ne baisserions jamais les bras et nous pouvons assurer à ce pouvoir raciste que la Kabylie n’abdiquera jamais !

Je profite de cette interview pour lancer un appel au peuple kabyle afin de nous rejoindre à la marche populaire que nous organisons le 1er Novembre dans la capitale de Hammadites à Vgayet. Nous avons décidé de nous réapproprier les dates importantes de notre Histoire, détournées et confisquées par le pouvoir raciste d’Alger qui dépense des sommes colossales pour réhabiliter les Messali Hadj et autre Emir Abdelkader au détriment des Abane Ramdane et Amirouche, véritables héros de la guerre de libération ! L’objectif de ses « blanchiments » est bien entendu de dékabyliser l’histoire de la révolution algérienne. Qu’ils sachent que nous n’avons pas l’intention de nous laisser faire !

On accuse parfois le MAK d’être financé par le Maroc, voire par Israël (comme l’a déclaré récemment Louiza Hanoune, secrétaire générale du Parti des Travailleurs). Que répondez-vous à ces accusations ?

Il est universellement connu que les régimes totalitaires accusent les oppositions démocratiques d’intelligence avec l’étranger. La Kabylie, bastion de toutes les causes justes en Algérie, n’a pas échappé à cette règle infâme. N’ayant aucun argument en mesure de faire face à la justesse et la noblesse de notre combat, le pourvoir algérien et ses appendices à l’instar du Parti des Travailleurs, qui doit d’ailleurs son existence à la politique des quotas électoraux, accusent le MAK d’être téléguidé et financé par les forces étrangères, considérées comme hostiles à l’Algérie. Or, le régime arabo-islamiste d’Alger, héritage néfaste de la colonisation, ne doit son maintien qu’au soutien actif de la France. Il est assez drôle de nous entendre reprocher le soutien de la France quand on connait la puissance de la "politique arabe" de la France. Le dernier discours de Sarkozy en Libye est en cela assez significatif ! Ne s’est-il pas adressé à la jeunesse "arabe" de Libye, au plus grand mépris de nos frères amazighs de Libye, qui ont pourtant massivement participé à la chute du sanguinaire Kadhafi ?

En revanche, il n’est pas faux de dire que la Kabylie, notamment à travers la diaspora kabyle et l’action politique des structures du MAK établies à l’étranger, bénéficie de la sympathie des peuples d’Europe mais pas de celle des Etats. Les Etats, eux, privilégient les intérêts de leurs nations en fermant les yeux sur les politiques criminelles de la substitution identitaire, non seulement de la Kabylie, mais de toute l’Afrique du Nord amazighe. L’Europe des Nations est lamentablement soumise aux pétrodollars des monarchies du Moyen-Orient qui, eux, alimentent et contrôlent les Etats arabes d’Afrique du Nord.

Par ailleurs, l’Etat algérien, maître dans l’art de la perversion, utilise l’argument d’un financement par le Maroc, et tout dernièrement par le CNT Libyen aussi. En ce qui concerne Israël et le Maroc, les raison en sont évidentes : Ils exploitent les sentiments irrationnels de haine pour ces deux pays qu’ils ont réussi à inculquer aux Algériens. Les opposants kabyles, ont de tout temps été accusés de faire le jeu du Maroc, rival de l’Algérie, et d’être les agents du sionisme. Or, on connait les passions ravageuses de la rue arabe dès lors qu’il s’agit d’Israël.

Fort heureusement, cette propagande ne peut pas prendre en Kabylie mais elle a bien pris ailleurs. Peu importe, on connait la chanson en Kabylie et c’est l’essentiel !

Il est vrai que nous avons besoin de la reconnaissance de la communauté internationale. Ce travail est dignement mené par le Gouvernement Provisoire Kabyle. Nous ne quémandons pas la charité de l’Occident et nous ne faisons aucune concession quant à nos revendications. Souvent reçus de manière officieuse, le GPK , avec le peu de moyens dont il dispose, prend attache avec diverses organisations internationales et ne ménage pas ses efforts pour expliquer la démarche autonomiste kabyle et convaincre ses interlocuteurs de la justesse du combat mené en Kabylie. Les efforts consentis ne sont pas menés en vains. La visite de son président, Ferhat Mehenni au Congrès Américains et le soutien officiel de la gauche allemande ne sont que le début d’une solidarité internationale en faveur du peuple kabyle et de son droit à vivre librement sur son territoire à travers une large autonomie Pour en revenir au MAK, il n’a jamais eu de soutien financier ou logistique et personne n’ignore en Kabylie les conditions lamentables dans lesquelles nous menons notre combat : un combat pacifique et civilisé face à un régime qui incarne, sous toutes ses formes, la barbarie des régimes totalitaires arabes. Le MAK ne compte que sur la solidarité kabyle. Le peu de moyens dont il dispose provient des dons de citoyens kabyles soucieux de l’avenir et du devenir de leur région. Nous ne les remercierons jamais assez et je profite de cette interview pour remercier encore une fois tous les Kabyles qui nous aident à mener notre peuple vers sa libération et son émancipation.

Selon vous, comment évolue le rapport de force politique sur le terrain en Kabylie entre les partis kabyles "historiques" (FFS et RCD), les partis du pouvoir (FLN, RND), les islamistes et les nouveaux-venus, les autonomistes ?

Les partis du pouvoir, conservateurs ou islamistes n’ont aucun ancrage sociologique en Kabylie. Ce sont des partis étrangers à la Kabylie dont le dénominateur commun est un anti-kabylisme primaire. Ce sont des machines électorales qui glanent des voix et des sièges par la fraude et la corruption. Quoi qu’ils fassent ils sont maudits en Kabylie et ne peuvent en aucun cas se targuer d’une implantation locale. Ils sont là pour accomplir le travail de nuisance pour lequel ils sont grassement payés. C’est notamment à travers eux, qu’à l’échelle locale, le MAK subit les actions de diffamation, de menace, de manipulation, d’infiltration et de conspiration. L’Etat central use exactement des mêmes moyens mais à l’échelle nationale avec, en plus, le boycott médiatique afin de museler et de réduire au silence notre mouvement. La détermination et la maturité de nos militants ont pu déjouer tous les complots ourdis et prendre le dessus sur toutes ces actions de nuisance. C’est ce qui a permis au MAK de s’affirmer progressivement comme première force politique d’opposition. Aujourd’hui c’est le MAK qui occupe le terrain de manière permanente. Les dernières marches, organisées en dehors des dates traditionnelles du 20 avril et de Yennayer confirment la vitalité du MAK. Nous sommes à l’avant-garde des préoccupations et des aspirations du peuple kabyle. Nous n’avons aucune ambition électorale et cela contribue aussi de manière assez significative au fait que nous sommes en train de reconquérir de la confiance.

Concernant les partis à ancrage kabyle, le FFS et le RCD, je dirais simplement que ce sont des partis kabyles qui ne s’assument pas. Pourtant, tous les rendez-vous électoraux auxquels ils ont participé les ont renvoyés à une réalité qui se réaffirme à chaque élection : il n’y a que les Kabyles qui votent pour eux. Le FFS s’est compromis avec l’islamisme et le RCD avec la "Concorde civile" de Bouteflika. Ils n’ont pas gagné pour autant l’ensemble des Algériens à leurs programmes. Ils refusent de voir que leurs visions politiques ne conviennent pas à l’ensemble des Algériens, ne serait-ce que par le caractère kabyle des structures qui les portent. Ils n’ont pas tiré les leçons des terribles échecs des formations kabyles. Le MAK lui l’a fait et les assume pleinement : nous refusons de nous voiler la face.

Nous avons décidé de voir la réalité en face et de la dire de manière explicite : La Kabylie est isolée du reste de l’Algérie, aussi bien par l’action criminelle que l’Etat algérien exerce sur elle que par l’indifférence du reste de l’Algérie à son sort tragique ! C’est comme ça, il faut l’accepter et aller de l’avant. Nous n’avons pas l’intention de livrer la Kabylie en sacrifice à une homogénéité basée sur une fausse fraternité, elle même basée sur l’élimination de notre identité.

Après 10 ans d’existence, pour la première fois de son histoire, le MAK a doté la Kabylie d’un Gouvernement Provisoire, concrétisant ainsi la première base de l’édification d’un Etat régional kabyle. C’est un mythe qui est devenu une réalité grâce au sacrifice des militants du MAK conjugué au travail titanesque de Ferhat Mehenni pour l’internationalisation de la question kabyle. Après une auto-censure de plus d’un siècle, les Kabyles s’affirment enfin et s’assument avec fierté en tant que Peuple et Nation. Le peuple kabyle aspire à vivre en paix avec les autres peuples d’Algérie et le seul moyen d’y parvenir est l’avènement d’un Etat Régional Kabyle, laïque, social et autonome tout en restant rattaché à une Algérie plurielle, respectueuse de tous ses enfants.

Les cadres et militants du MAK sont-ils sujets à des pressions policières ? Si oui, pourriez-vous nous en donner quelques exemples ?

Oui, effectivement nous subissons des pressions. Nos militants et nos cadres font régulièrement l’objet d’intimidation de la part de la police et maintenant aussi de la part la gendarmerie et de l’armée ces derniers temps. Plusieurs d’entre nous, ont été interpelés, arrêtés, puis relâchés après plusieurs heures d’interrogatoire. Je pense que, pour le moment, l’objectif est de tenter de nous avoir à l’usure par ce type de méthodes.

À la veille de la marche du 19 septembre dernier, plusieurs de nos militants ont reçu des menaces via des appels anonymes. Avec deux militants, j’ai été arrêté à Boghni le 17 septembre. Le 20 septembre, Salah Chemlal, Secrétaire Général du mouvement a été séquestré durant 3 heures par des éléments du DRS puis empêché par la gendarmerie de rejoindre la marche de Tizi. Le 26 septembre, avec Boussad Becha, secrétaire nationale à l’action politique, et 7 autres militants, j’ai de nouveau été arrêté à un barrage mixte gendarmerie-armée.

Les arrestations et les opérations d’intimidations s’intensifient contre notre mouvement. Le 30 septembre, Mohand Boukella, secrétaire national aux relations avec la société civile, a été enlevé à Tizi-Wezzu à 8 h du matin, puis séquestré durant 36 heures dans un "garage". Il a été relâché le samedi soir aux environs de 20h après toute une série d’interrogatoires. Le 30 septembre, Mouloud Mébarki, le Président par intérim, à été retenu à la frontière tunisienne, son passeport lui a été confisqué et ce n’est qu’après plusieurs heures d’interrogatoire qu’il a pu rejoindre les travaux du VIèm Congrès Mondial Amazigh. Nous tenons d’ailleurs à féliciter l’élection de Fathi Benkhelifa, amazigh de Libye, à la tête du CMA. Nous en sommes très heureux et félicitons chaleureusement les amazighs de Libye qui ont toute notre sympathie et tout notre soutien. Leur résistance et leur lutte contre Kadhafi a été des plus courageuses.

Cela vous donne un aperçu de ce que nous font subir les forces de répression de ce pouvoir raciste. Pendant que les "repentis", ces assassins que l’Etat a absout de leurs monstrueux crimes, se pavanent dans nos villes et que les terroristes circulent librement en Kabylie sous l’œil, il faut croire, bienveillant des gendarmes et des militaires, les militants du MAK, coupables du crime de militer pour une Kabylie libre et autonome sont harcelés. Tous les moyens sont utilisés, soit par la police, soit par les gendarmes et l’armée. Sans compter que nous vivons tous au rythme des menaces que l’on reçoit par des appels anonymes ou encore par le net, par mail ou messages Facebook. Tous les moyens sont utilisés.

Il y a aussi les campagnes de diffamation menées par les éléments du DRS [services secrets algériens, ndlr] contre les militants les plus exposés du MAK allant même jusqu’à s’attaquer à notre dignité.

Les militants identifiés par les services algériens de répression sont victimes de discrimination dans le recrutement, ce qui fait qu’un bon nombre de citoyens kabyles sympathisent avec nous sans pour autant aller jusqu’à l’adhésion par peur de représailles.

Enfin, quoi qu’il en soit, ni la répression, ni la diffamation, ni l’oppression ne pourront altérer notre détermination à aller jusqu’au bout. Notre cause est juste et sans aucun doute possible, elle triomphera de tous les obstacles mis en travers de son chemin. La Kabylie, c’est certain, vaincra !


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Message  laic-aokas Jeu 20 Oct - 13:25

source:

http://www.tamurt.info/la-kabylie-vaincra-entretien-avec-bouaziz-ait-chebib-secretaire-a-l-organique-du-mak,1971.html?lang=fr
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Message  Azul Dim 10 Mar - 20:53

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