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Masin U Harun, "le poseur de dignité"

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Message  Azul Mer 1 Déc - 19:25

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Massin U'Harun

Cela fait maintenant 14 ans que le plus méconnu des grands héros Kabyle est décédé : Massin U'Harun, le fondateur de la mythique Organisation des Forces Berberes (OFB). Il est facile de parler de lui, avec le maximum d'emphase, de louer les sacrifices qu'il a consentit pour notre peuple. Il est plus difficile de parler de sa mort dans des conditions misérables. A vrai dire je ne trouve pas les mots. Toutefois dans un article de 2003 Djamila Addar su trouver les mots, qui me font défaut, pour le décrire :"Le poseur de dignité". «Le poseur de dignité» plutôt que «poseur de bombe» qui convient bien mieux aux innombrables tontons makoutes qui se pavanes actuellement en Une de «la presse la plus libre du monde arabe».


AAK

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M. L’Hocine Yahia Professeur titulaire à Polytechnique de Montréal avait partagé quelques années de la vie avec Masin U’Haroun au Lycée de Dellys.

Portrait de Masin U Harun

Depuis quelques années le peuple Amazigh, à travers toute l’Afrique du Nord et même au-delà, s’attèle à sauver le peu qui lui reste de sa mémoire millénaire. Mouloud Mammeri a fait un excellent travail dans ce sens : des livres sur l’anthropologie, la linguistique et une collecte impressionnante de poésies éparpillées par ci et par là.

Il faut dire que collecter tout cela, le transcrire et le publier n’était pas une mince affaire dans cette Algérie des années 60 et 70 qui s’acharne à créer à tout prix l’homme arabe. Un rêve que ne cessait de caresser le président Boumediene toute sa vie durant.

Parallèlement à Mammeri, un autre rebelle intelligent et catégorique Kateb Yacine scandait : « Si l’Algérie est un pays arabe pour quoi l’arabiser ? Si elle ne l’est pas pour quoi l’arabiser ? »

Il a fallu attendre le printemps berbère de 1980 pour voir le peuple dans les rues revendiquer sa langue et sa culture amazighes. Mais avant ce printemps, il y avait aussi des militants hors pairs qui avaient nargué la machine répressive de Boumediene et de la sécurité militaire algérienne.

Parmi ces jeunes qui refusaient la fatalité imposée par le régime socialiste nassérien d’Égypte, figurait Masin U'Harun. Sa colère était extrême. Elle nous rappelle étrangement l’attentat de la poste d’Oran du temps de la France coloniale.

Mais cette fois-ci, ceux qu’on appelle « les poseurs de Bombe » se sont attaqués au journal « El Moudjahid », symbole usurpé par le régime d’Alger. Le dénoncer, le boycotter ou carrément l’attaquer ? Toutes ces options étaient plausibles.

Massin U'Harun et ses compagnons avaient tranché. Il faut dire que leur geste était symbolique. Ils étaient loin d’être des assassins ou des terroristes. Les véritables assassins sont ceux qui ont saigné l’Algérie à mort en dilapidant ses richesses et ses biens.

La justice aux ordres les avait condamnés à perpétuité pour avoir déposé une bombe au Journal « El Moudjiahid ». Cette sentence pourrait avoir un sens dans un État de droit.

Mais, en Algérie l’État de droit est inexistant ! Pis encore, le régime de Boumediène qui affichait une haine sans bornes à tout ce qui est francophone, est allé jusqu’à offrir à la France le désert algérien pour qu’elle continue les essais nucléaires qu’elle a commencés aux temps de l’occupation. Dans ce cas, que serait la sanction contre ce régime ? La perpétuité paraît désuète devant l’ampleur du crime !

Masin U'Harun, qui se battait pour sa mémoire, sa langue et son identité, avait vécu tout cela. Il était sidéré par l’arrogance et l’hypocrisie du pouvoir socialiste d’Alger.

Entretien avec M. L’Hocine Yahia

M. L’Hocine Yahia Professeur titulaire à Polytechnique de Montréal avait partagé quelques années de sa vie avec ce grand militant au Lycée de Dellys.

Pourriez nous situer le Lycée de Dellys et le mouvement estudiantin de l’époque ?

L’Hocine Yahia : Le Lycée Technique d’État de Dellys était à l’époque l’un des cinq meilleurs lycées d’Algérie. Il a été construit par les Français, et s’appelait avant l’indépendance je crois l’Ecole des Techniciens et des Ingénieurs d’Algérie. La structure administrative n’avait pas beaucoup changé à la fin années 60.

Le directeur des travaux et plusieurs enseignants étaient des coopérants français ou russes. Les étudiants étaient bien organisés et nous avions une association des Étudiants qui organisait régulièrement des activités culturelles.

La majorité des étudiants étaient des internes, et ils venaient de tous les coins d’Algérie. Je me rappelle de quelques copains qui venaient même de Biskra et de Touggourt. Nous avions un ciné-club, des clubs sportifs et un club de musique dont je faisais parti.

Le profil de Harun en tant que lycéen à Dellys ?

Harun était un brillant élève qui préparait un Brevet de Maîtrise (BM). Originaire du village Tifrit (région d’Akbou), Harun avait perdu son père durant la guerre d’Algérie (NDLR : fils de « chahid »).

Comme sa mère ne recevait même pas une pension, il travaillait en parallèle le soir et les fins de semaine comme maître d’internat dans un collège de Dellys.

Harun était très amical, et nous passions des heures à discuter politique avec d’autres amis de « Sidi Aïch », de « Bougie » et de « Bougaa ».

Comment vous vous êtes rencontré ?

Je me souviens de trois moments forts qui allaient s’avérer déterminants par la suite.

Le premier concernait le jeûne (NDLR : le Ramadhan) obligatoire au Lycée. L’administrateur du lycée avait décidé de fermer à midi le réfectoire durant le mois de Ramadhan. Les deux heures de repas étaient remplacées par une sieste obligatoire. Nous avions essayé de discuter mais le recteur nous avait opposé une fin de non recevoir. Comme par défi, je me souviens que les jeudis après-midi (jour de sortie, non seulement nous ne faisions pas le jeûne, mais nous mangions dans les rues de Dellys. Harun qui d’habitude ne fumait pas, il fumait de longues cigarettes en public par militantisme.

Le deuxième évènement fût l’assassinat de Krim Belkacem à Francfort par la sécurité militaire (NDLR : SM) de Boumediene en 1970. Originaire du Aarch At Yehya Moussa (NDLR : Dra-El-Mizan), l’onde de choc de cet assassinat a secoué tous les lycéens dont la majorité étaient des Kabyles. Nous avions très tôt compris que la dictature « arabo-baâtho-islamiste » visait à décapiter la Kabylie.

Le troisième évènement allait être encore plus saillant. Notre Lycée était invité par la Télévision Nationale Algérienne pour participer à une émission inter-lycée en directe au cours de laquelle nous devions affronter le lycée Amirouche de TiziOuzou en compétition. Comme je faisais parti du club de musique de la promotion, je devais donc participer à la compétition musicale. Après une chanson de bienvenue en arabe algérien, nous allions enchaîner sur d’autres chansons en Kabyle selon notre programme.

Le responsable de la RTA (NDLR : Radio Télévision Algérienne, surnommée l’« Unique ») intervient et nous a sommés de continuer à chanter en arabe seulement (langue officielle)sans quoi il mettrait fin au directe à la Télé. Le président de l’association des étudiants (Lebkiri) avait essayé d’expliquer que nous étions bien dans la capitale berbérophone du pays, et que la langue kabyle était chez elle dans cette salle des fêtes du Djurdjura.

Devant le refus catégorique de la RTA, le président Lebkiri retourne dans la salle pleine à craquer (plus de 5000 personnes) et leur annonce que le responsable de la RTA dit que vous n’avez pas le droit de chanter en Kabyle. Une émeute éclata aussitôt, et plus de caméras, ni de vitres. Il avait fallu toute la police et la gendarmerie de Tizi-Ouzou pour nous sortir de la salle Djurdjura. De retour au Lycée de Dellys, nous déclenchions une grève illimitée avec occupation du Lycée, bravant ainsi la dictature de Boumediene qui interdisait toute grève. Durant cette grève, le lycée était transformé en salle de fêtes et nous avions fait venir même les tambourins (idhebalen).

Au bout de 15 jours de grève, le Ministre de l’éducation est venu nous promettre que le responsable de la RTA allait être poursuivi pour ségrégation, et que personne ne peut nous interdire notre langue Kabyle. Hélas, nous étions trop jeunes pour comprendre que ce n’était qu’un discours démagogique. Cet incident grave allait marquer à vie trois promotions entières d’élèves du Lycée Technique d’État de Dellys.

Avec le recul, je peux affirmer que cet évènement dont Harun a été un des leaders fût le point de départ du mouvement amazigh d’Algérie post-indépendance.

Vos contacts avec l’académie berbère ?

Les contacts avec l’Académie Berbère

(NDLR : l’Académie Berbere est une association culturelle fondé à Paris par un groupe de militants culturalistes dont la diva Taos Amrouche, puis reprise en main par Mohand Ahrav Bessaoud qui lui a donnée un caractère plus militant. Le drapeau Amazigh, le symbole Azza, les caracrteres Neo-tifinagh sont des créations de l’AB) furent établis via des émigrés Kabyles de la région de Boghni et des Ouadhias.

Je me rappelle que ce sont des copains de Boghni qui nous avaient ramené la première fois des revues contenant l’alphabet Tifinagh publiées par l’Académie.

Harun nous avait fait clandestinement plusieurs copies. Par la suite, il avait établi une correspondance épistolaire avec Mohand Arab Bessaoud

Comment arriviez-vous à lutter dans la clandestinité ?

Très difficile car la SM (NDLR : La SM est la Sécurité Militaire du régime Boumedienne) était constamment à nos trousses. L’atout que nous avions est que nous étions tous nés durant la guerre de libération et témoins de la guerre FFS-Armée des Frontières (NDLR : 1963-1965 Guerre civile qui a opposée l’armée des frontières de Boumediene aux troupes de la Wilaya III-Kabylie de Muhend U’ Lhadj, le rôle d’Hocine Ait Ahmed est resté trouble).

Alors nous étions à la bonne école de la clandestinité. Nous faisions des réunions régulières les jeudis après-midi (sortie libre) dans la forêt de Dellys. Nous avions des représentants de chaque région de Kabylie. Nos activités visaient à conscientiser les jeunes dans nos villages respectifs à l’écriture de tamazight et à sauver les poèmes de nos aînés.

Harun passait ses vacances d’été à sillonner la Vallée de la Soummam et à collecter tout ce qu’il pouvait. Je me rappelle que lors d’une excursion à Timgad (NDLR : Cité antique en ruine dans les Aurès siège de la légendaire « Legia Augusta ») organisée par le Lycée, Harun nous avait emprunté tous de l’argent pour acheter le maximum de bijoux berbères que de pauvres vieilles Chaouias vendaient sur le site. Il voulait tous les acheter tant il était conscient de leur valeur patrimoniale.

Harun était-il extrémiste ou avait-il compris que c’était le seul moyen d’arracher nos droits ?

Harun n’était pas du tout extrémiste ; mais il était quelqu’un de déterminé et de convaincu de la justesse de notre combat.

Je me souviens d’une discussion avec notre professeur d’arabe d’origine palestinienne (NDLR : Avec « l’armée des frontières » sont arrivés quantités de coopérants des états arabes qui avaient pour tâche essentielle de procéder à l’arabisation de la population de Kabylie, les palestiniens qui se complaisent dans le rôle de victime ont toujours joué le rôle de supplétifes des dictateurs arabes que ce soit avec Saddam Hussein ou Boumediene). Nous lui avions expliqué les raisons de notre refus d’apprendre l’arabe et notre frustration de ne pas pouvoir étudier le tamazight. A partir de ce jour, notre cours d’arabe de deux heures par semaine, était transformé à l’insu des autorités en une heure de discussion sur le problème palestinien et une heure sur le problème berbère.

Durant les trois années passées ensemble au lycée, Harûn ne m’avait jamais paru extrémiste. Il avait le sens de l’argumentation et utilisait plutôt le pouvoir de persuasion.

Je l’ai revu à l’été 1973 à Alger lors d’un bref séjour. Il m’avait beaucoup parlé d’une revue « Itij » (NDLR : « le soleil ») à laquelle il collaborait et d’une association qu’il avait crée clandestinement.

J’avais senti qu’il était déjà étroitement surveillé par la SM (NDLR : Sécurité Militaire). Il m’avait accompagné jusqu’à l’aéroport de Maison-Blanche (NDLR : Actuellement aéroport Ouari Boumediene d’Alger). C’était la dernière fois que je le voyais.

Pourquoi avait-il lui et ses compagnon décidé d’attaquer spécialement le journal El Moudjahid ?

« El Moudjahid » (NDLR : journal officiel du parti FLN équivalent de la « Pravda » de la défunte URSS chargé de la propagande de l’idéologie « islamo-baathiste » du régime) c’était l’unique journal en Algérie. C’était pas un journal mais plutôt un espèce de tract du parti unique (NDLR : le FLN). Ce journal ne diffusait que la propagande du régime, et tous les Algériens/Algériennes le savent.

Maintenant, revenons à l’époque. Dix ans après le coup d’état de Boumediene, le pouvoir décide le 19 juin 1975 de soi-disant doter le pays d’une charte nationale, d’une constitution et de plébisciter Boumediene. Un semblant de débat était mené tambour battant pour bâcler tout cela en quelques semaines. C’est ainsi que ni la charte nationale, ni la nouvelle constitution décrétée le 3 juin 1976, ne mentionnaient, même pas une seule fois, le mot « AMAZIGH ».

La frustration des Kabyles devant cette dénégation pure et simple était à son comble. Par ailleurs, la guerre du Sahara Occidentale (NDLR : connue sous le nom de « la Guerre des sables ») venait de commencer. C’était une aubaine pour la dictature de Boumediene de se débarrasser des jeunes activistes Kabyles.

Ainsi, la majorité des Kabyles qui faisaient leur service militaire étaient systématiquement affectés à Tindouf ou dans d’autres bases du Polisario.

Des centaines d’entre eux (y compris certains camarades du lycée de Dellys) se feront massacrer et abandonner qui à Amgala, qui à Guelta Zemmour, qui à Jdiria, etc... De nombreux cercueils vides et scellés furent livrés de nuit à des villages de Kabylie.

C’est dans ce contexte que Harun et ses amis avaient décidés d’attaquer les locaux du journal El Moudjahid le 3 janvier 1976.

Quelques jours plus tard, ils étaient tous arrêtés (une trentaine) et traduits devant un tribunal militaire. Leur procès avait eu lieu le 3 mars 1976 à la cour de sûreté de l’état de Médéa.

Et pour terroriser les jeunes kabyles, la télévision assurait la couverture en direct. Le verdict prononcé allait de 20 ans de prison ferme à des condamnations à perpétuité.

De nombreux observateurs étaient persuadés que Harun et ses camarades étaient victimes d’une machination des services de la SM.

D’ailleurs le fameux « El-Moudjahid » du 9 janvier 1976 écrivait : « l’affaire étant très avancée, les services de sécurité décident d’intervenir ».

Par conséquent, ces mêmes services auraient pu intervenir avant que le délit ne soit commis ou encore que l’affaire ne soit trop avancée. Il est évident que cette affaire dite de poseurs de bombes n’était qu’un complot (de plus) visant l’arrestation des militants de la cause amazigh.

C’est exactement le même genre de complot que celui de l’affaire de larguage d’armes à Cap Sigli (NDLR : Affaire fomenté de toutes pièces dans le but d’écarter de la succession de Boumediene un certain Bouteflika).

Comment qualifierez-vous l’apport de Harun dans le combat amazigh ?

Masin U’Harun a brisé la glace et effrayé le chemin de la lutte post-indépendance pour la reconnaissance des droits des Imazighen. Il a transmis aux jeunes l’esprit combatif de son père mort pour l’indépendance de l’Algérie.

Son sacrifice et son courage sont des sources d’inspiration pour les jeunes de Kabylie assoiffés de liberté. Son apport dans le combat amazigh contre l’apartheid « arabo-baâtho-islamiste » est équivalent à celui de Mandela.

Le mot de la fin

Je souhaite que les Imazighen n’oublient pas ce grand militant de première heure.
L’exil ne m’a pas permis de le revoir avant sa disparition le 22 mai 1996 des suites des tortures subies en prison.

Je profite pour rendre hommage aussi à ses compagnons de lutte Medjeber, Ahcène Cherif, Kaci Lounas, et bien d’autres. « Masin U Harun qqim di talwit »

Entretien réalisé par Djamila Addar(*), Montréal, 21 mai 2003
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Message  Azul Jeu 2 Déc - 18:01

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Message  Azul Jeu 2 Déc - 18:04

Avant la prison, alors étudiant en physique et en Astronomie à l'observatoire de Bouzaréah

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Message  Azul Jeu 2 Déc - 18:07

Conférence donnée avec Mouloud Mammeri et Tahar Djaout


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Message  Azul Jeu 2 Déc - 18:08

Président de l'association des enfants de chouhadas d'Akbou


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Message  Azul Jeu 2 Déc - 18:14

Cours de Berbère à l'Université de Tizi-Ouzou

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