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CENTRE DE TORTURES «TOURNEUX» DE CAP-AOKAS :Les «bienfaits» de la colonisation

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CENTRE DE TORTURES «TOURNEUX» DE CAP-AOKAS :Les «bienfaits» de la colonisation Empty CENTRE DE TORTURES «TOURNEUX» DE CAP-AOKAS :Les «bienfaits» de la colonisation

Message  Azul Ven 28 Déc - 23:14

Voxpopuli : 50e ANNIVERSAIRE DE L’INDÉPENDANCE : CENTRE DE TORTURES «TOURNEUX» DE CAP-AOKAS
Les «bienfaits» de la colonisation



Combien d’aveux sont arrachés sous
d’atroces supplices ? Combien de victimes algériennes soumises à la
question sont mortes sous la torture ? Combien d’Algériens souffrent de
traumatismes et d’infirmités suite aux multiples sévices subis ? On a
froid dans le dos devant toutes ces inventions de souffrances, devant
tous ces instruments de torture avec lesquels l’homme dit «civilisé»
martyrisa son semblable…

Dans la commune mixte de Oued-Marsa, à Cap-Aokas, entre 1952 et 1955,
l’hôtel Moska — qui s’appellera beaucoup plus tard hôtel du Cap— est
érigé en centre de torture. Les cris et les hurlements de douleur des
suppliciés fusaient dans la nuit et s’entendaient à plusieurs encablures
à la ronde. Ils arrivaient même jusqu’aux oreilles sensibles des enfants
de l’administrateur civil. La femme de celui-ci exigea alors de son
époux le déplacement de ce lieu de détention qui sera, à compter de
l’année suivante, établi plus loin dans une ferme de colon à la sortie
est du village d’Aokas. Le camp de concentration de Cap-Aokas fut créé
par les forces coloniales en juillet 1956. Le choix de son emplacement
dans la ferme du colon Tourneux fut déterminé par la présence d’une
trentaine de grandes et profondes amphores (cuves) au col étroit où l’on
enfermait les vins. Ces grands récipients cylindriques désaffectés,
munis d’un système de fermeture hermétique décourageant toute tentative
d’évasion, furent utilisés comme cellules pénitentiaires. Des condamnés
transférés de toute la région dans ce camp de la dernière heure étaient
mutilés et défigurés avant d’être jetés dans ces oubliettes jusqu’à ce
que mort s’ensuivît.
Dans le noir le plus complet
La chambre des tortures était une vaste construction close, genre
entrepôt, dont les poutres apparentes du plafond soutenaient une poulie
portant une corde servant à hisser des fardeaux au-dessus d’un bassin
avant de les plonger dans le liquide noirâtre ; ces fardeaux étaient en
l’occurrence des prisonniers ficelés comme des paquets de linge. A
proximité du réservoir d’eau, en vue d’un usage barbare, fut montée une
installation produisant de violentes décharges électriques. Ces
électrocutions provoquaient des pertes de connaissance brutales, des
convulsions, des brûlures au point de contact ou, quelquefois (heureuses
délivrances !) des morts instantanées.
Isolement cellulaire…
Lorsqu’on verrouille derrière le prisonnier la porte en fonte de
l’amphore, et qu’il se retrouve seul dans le noir le plus complet, des
pensées horribles l’assaillent aussitôt. Peut-être que ses tortionnaires
le laisseraient-ils croupir dans ce trou ? Une détresse accablante
l’envahit, une sensation affreuse de solitude et d’impuissance.
Peut-être est-ce réellement la fin ? A cette idée, les pensées du
prisonnier allaient à sa famille, surtout à la mère qui doit être rongée
d’inquiétude. Puis, sentant du fond de son être monter une force
mystérieuse, il s’entendit murmurer comme dans un rêve : «Allez, il faut
tenir le coup ! Ne pas s’abandonner au découragement. Dieu est grand. Et
vive la Révolution !»
Cris d’effroi…
D’un moment à l’autre, jour et nuit, des cris déchirants parviennent
aux oreilles du détenu accroupi dans l’amphore. Des captifs sont en
proie aux affres de la torture. Ces hurlements de terreur et de
souffrances font terriblement accroître le désespoir et l’angoisse des
autres prisonniers. Même les bergers évitaient de faire paître leurs
troupeaux aux environs du camp de la mort pour ne pas entendre ces cris
d’effroi.
Interrogatoire musclé

Quelques jours plus tard, le prisonnier entend les pas réguliers des
soldats venus le chercher pour un nouvel interrogatoire. En sortant de
sa cellule, il met instinctivement les mains devant ses yeux aveuglés
par la lumière éclatante du jour. Dans la salle des tortures, on
commande au prisonnier de se déshabiller et de s’asseoir sur une chaise.
Aussitôt, les questions tonitruantes fusent : «Qui collecte les fonds
pour les fellagas ? Quelle maison accueille les maquisards ? Comment
s’appelle le chef des terroristes ?» Et la réponse, toujours la même,
sort de la bouche de la victime : «Je ne sais pas, je ne sais pas.»
L’adjudant parlant couramment le kabyle, s’adresse au prisonnier :
«Écoute mon petit, il vaut mieux nous donner les noms des fellagas. De
toute façon, tu ne peux pas leur nuire puisqu’ils sont déjà dans le
maquis. Et toi, tu pourras enfin rentrer chez toi sain et sauf.»
Silence…
Supplices…
Tout à coup, les bourreaux se ruent sur la victime pour l’attacher.
D’abord, ils engagent un solide bâton sous les genoux, puis ils lient
les poignets et les avant-bras de part et d’autre de la trique, si bien
que tout le corps s’en trouve plié en deux. L’une des deux extrémités de
la corde qui pend d’une poulie est ensuite fixée entre les jambes, au
milieu de la tige en bois. En tirant sur l’autre bout de la corde, la
masse humaine est extirpée de la chaise puis, la tête en bas, elle est
hissée par à-coups comme un ballot jusqu’au-dessus du bassin rempli
d’eau savonneuse, sale et salée. Alors, la torture par immersion peut
commencer. Le corps est plongé brutalement dans le liquide poisseux. En
apnée, le prisonnier éprouve une sensation terrible d’étouffement ; il
est au bord de l’asphyxie. Il a l’impression que tout son corps est sur
le point d’exploser. Ne tenant plus, il tente de respirer ; aussitôt, le
liquide s’engouffre à flots dans ses poumons. Mais au moment où la mort
par noyade semble irrémédiable, il est retiré de l’eau. Il émerge
brusquement la bouche grande ouverte et avale d’un coup une grande
quantité d’oxygène jusqu’à l’étourdissement. Suspendu dans le vide,
l’eau dégoulinant de son corps, la victime continue à être pressée de
questions. Si la réponse tarde à venir ou ne satisfait pas le
tortionnaire, le mauvais traitement est répété en conséquence jusqu’à
arracher des aveux complets ; ceux-ci sont parfois inventés de toutes
pièces par la victime pour que cesse son pénible et long calvaire.
Parfois, le prisonnier est transféré de sa cellule vers le camp de toile
où sont regroupés les prisonniers près d’être relâchés. La tête hirsute,
les yeux plissés devant l’éclat de la lumière du soleil, il est
accueilli par les autres détenus qui sont touchés par la maigreur et la
mauvaise mine de leur compatriote…
Ce qu’il faut retenir
Auparavant, de 1952 à 1955, c’était à l’hôtel Moska (plus tard
appelé hôtel du Cap) que les colons pratiquaient la torture. Ensuite,
les forces coloniales créèrent en juillet 1956 le camp de concentration
de Cap-Aokas. C’était dans la ferme du colon Tourneux, qu’on érigea ce
lieu de détention et de torture. Les prisonniers étaient enfermés dans
des amphores géantes utilisées précédemment comme cuves à vin par le
fermier français. Bastonnade, électrocution, noyade, étouffement,
blessures diverses... sont les méthodes de tortures utilisées par les
bourreaux de ce centre de détention. Parmi les Algériens et les
Algériennes qui séjournèrent dans ce camp de concentration, beaucoup
sont morts, ou traumatisés, ou handicapés à vie, ou détraqués, ou…




Khaled Lemnouer


Dernière édition par Azul le Ven 28 Déc - 23:23, édité 1 fois
Azul
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Message  Azul Ven 28 Déc - 23:15

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/12/27/article.php?sid=143245&cid=49
Azul
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Message  Azul Ven 28 Déc - 23:21

Azul a écrit:Voxpopuli : 50e ANNIVERSAIRE DE L’INDÉPENDANCE : CENTRE DE TORTURES «TOURNEUX» DE CAP-AOKAS
Les «bienfaits» de la colonisation



Combien d’aveux sont arrachés sous
d’atroces supplices ? Combien de victimes algériennes soumises à la
question sont mortes sous la torture ? Combien d’Algériens souffrent de
traumatismes et d’infirmités suite aux multiples sévices subis ? On a
froid dans le dos devant toutes ces inventions de souffrances, devant
tous ces instruments de torture avec lesquels l’homme dit «civilisé»
martyrisa son semblable…

Dans la commune mixte de Oued-Marsa, à Cap-Aokas, entre 1952 et 1955,
l’hôtel Moska — qui s’appellera beaucoup plus tard hôtel du Cap— est
érigé en centre de torture. Les cris et les hurlements de douleur des
suppliciés fusaient dans la nuit et s’entendaient à plusieurs encablures
à la ronde. Ils arrivaient même jusqu’aux oreilles sensibles des enfants
de l’administrateur civil. La femme de celui-ci exigea alors de son
époux le déplacement de ce lieu de détention qui sera, à compter de
l’année suivante, établi plus loin dans une ferme de colon à la sortie
est du village d’Aokas. Le camp de concentration de Cap-Aokas fut créé
par les forces coloniales en juillet 1956. Le choix de son emplacement
dans la ferme du colon Tourneux fut déterminé par la présence d’une
trentaine de grandes et profondes amphores (cuves) au col étroit où l’on
enfermait les vins. Ces grands récipients cylindriques désaffectés,
munis d’un système de fermeture hermétique décourageant toute tentative
d’évasion, furent utilisés comme cellules pénitentiaires. Des condamnés
transférés de toute la région dans ce camp de la dernière heure étaient
mutilés et défigurés avant d’être jetés dans ces oubliettes jusqu’à ce
que mort s’ensuivît.
Dans le noir le plus complet
La chambre des tortures était une vaste construction close, genre
entrepôt, dont les poutres apparentes du plafond soutenaient une poulie
portant une corde servant à hisser des fardeaux au-dessus d’un bassin
avant de les plonger dans le liquide noirâtre ; ces fardeaux étaient en
l’occurrence des prisonniers ficelés comme des paquets de linge. A
proximité du réservoir d’eau, en vue d’un usage barbare, fut montée une
installation produisant de violentes décharges électriques. Ces
électrocutions provoquaient des pertes de connaissance brutales, des
convulsions, des brûlures au point de contact ou, quelquefois (heureuses
délivrances !) des morts instantanées.
Isolement cellulaire…
Lorsqu’on verrouille derrière le prisonnier la porte en fonte de
l’amphore, et qu’il se retrouve seul dans le noir le plus complet, des
pensées horribles l’assaillent aussitôt. Peut-être que ses tortionnaires
le laisseraient-ils croupir dans ce trou ? Une détresse accablante
l’envahit, une sensation affreuse de solitude et d’impuissance.
Peut-être est-ce réellement la fin ? A cette idée, les pensées du
prisonnier allaient à sa famille, surtout à la mère qui doit être rongée
d’inquiétude. Puis, sentant du fond de son être monter une force
mystérieuse, il s’entendit murmurer comme dans un rêve : «Allez, il faut
tenir le coup ! Ne pas s’abandonner au découragement. Dieu est grand. Et
vive la Révolution !»
Cris d’effroi…
D’un moment à l’autre, jour et nuit, des cris déchirants parviennent
aux oreilles du détenu accroupi dans l’amphore. Des captifs sont en
proie aux affres de la torture. Ces hurlements de terreur et de
souffrances font terriblement accroître le désespoir et l’angoisse des
autres prisonniers. Même les bergers évitaient de faire paître leurs
troupeaux aux environs du camp de la mort pour ne pas entendre ces cris
d’effroi.
Interrogatoire musclé

Quelques jours plus tard, le prisonnier entend les pas réguliers des
soldats venus le chercher pour un nouvel interrogatoire. En sortant de
sa cellule, il met instinctivement les mains devant ses yeux aveuglés
par la lumière éclatante du jour. Dans la salle des tortures, on
commande au prisonnier de se déshabiller et de s’asseoir sur une chaise.
Aussitôt, les questions tonitruantes fusent : «Qui collecte les fonds
pour les fellagas ? Quelle maison accueille les maquisards ? Comment
s’appelle le chef des terroristes ?» Et la réponse, toujours la même,
sort de la bouche de la victime : «Je ne sais pas, je ne sais pas.»
L’adjudant parlant couramment le kabyle, s’adresse au prisonnier :
«Écoute mon petit, il vaut mieux nous donner les noms des fellagas. De
toute façon, tu ne peux pas leur nuire puisqu’ils sont déjà dans le
maquis. Et toi, tu pourras enfin rentrer chez toi sain et sauf.»
Silence…
Supplices…
Tout à coup, les bourreaux se ruent sur la victime pour l’attacher.
D’abord, ils engagent un solide bâton sous les genoux, puis ils lient
les poignets et les avant-bras de part et d’autre de la trique, si bien
que tout le corps s’en trouve plié en deux. L’une des deux extrémités de
la corde qui pend d’une poulie est ensuite fixée entre les jambes, au
milieu de la tige en bois. En tirant sur l’autre bout de la corde, la
masse humaine est extirpée de la chaise puis, la tête en bas, elle est
hissée par à-coups comme un ballot jusqu’au-dessus du bassin rempli
d’eau savonneuse, sale et salée. Alors, la torture par immersion peut
commencer. Le corps est plongé brutalement dans le liquide poisseux. En
apnée, le prisonnier éprouve une sensation terrible d’étouffement ; il
est au bord de l’asphyxie. Il a l’impression que tout son corps est sur
le point d’exploser. Ne tenant plus, il tente de respirer ; aussitôt, le
liquide s’engouffre à flots dans ses poumons. Mais au moment où la mort
par noyade semble irrémédiable, il est retiré de l’eau. Il émerge
brusquement la bouche grande ouverte et avale d’un coup une grande
quantité d’oxygène jusqu’à l’étourdissement. Suspendu dans le vide,
l’eau dégoulinant de son corps, la victime continue à être pressée de
questions. Si la réponse tarde à venir ou ne satisfait pas le
tortionnaire, le mauvais traitement est répété en conséquence jusqu’à
arracher des aveux complets ; ceux-ci sont parfois inventés de toutes
pièces par la victime pour que cesse son pénible et long calvaire.
Parfois, le prisonnier est transféré de sa cellule vers le camp de toile
où sont regroupés les prisonniers près d’être relâchés. La tête hirsute,
les yeux plissés devant l’éclat de la lumière du soleil, il est
accueilli par les autres détenus qui sont touchés par la maigreur et la
mauvaise mine de leur compatriote…
Ce qu’il faut retenir
Auparavant, de 1952 à 1955, c’était à l’hôtel Moska (plus tard
appelé hôtel du Cap) que les colons pratiquaient la torture. Ensuite,
les forces coloniales créèrent en juillet 1956 le camp de concentration
de Cap-Aokas. C’était dans la ferme du colon Tourneux, qu’on érigea ce
lieu de détention et de torture. Les prisonniers étaient enfermés dans
des amphores géantes utilisées précédemment comme cuves à vin par le
fermier français. Bastonnade, électrocution, noyade, étouffement,
blessures diverses... sont les méthodes de tortures utilisées par les
bourreaux de ce centre de détention. Parmi les Algériens et les
Algériennes qui séjournèrent dans ce camp de concentration, beaucoup
sont morts, ou traumatisés, ou handicapés à vie, ou détraqués, ou…




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