FANATISME (Historia magazine N° 196, octobre 1971)
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FANATISME (Historia magazine N° 196, octobre 1971)
FANATISME
Colonel Adolphe GOUTA
(Historia magazine N° 196, octobre 1971)
Grandiose cérémonie de soumission!
Le 22 mai, par une radieuse matinée de printemps, dans le cadre de la plaine de Melbou, près des Falaises, les tribus des communes mixtes d'Oued-Marsa et de Djidjelli font leur soumission. Une interminable caravane d'hommes, de femmes et d'enfants encombre la route. Le long du rivage sont rangés quelques navires de guerre. Près de 15000 indigènes se placent face à la route nationale.
Soudain, une nouba fait entendre le " garde-à-vous ". Ce sont les autorités civiles et militaires qui arrivent. Les troupes sont passées en revue. Sur une éminence, un grand mât est dressé. L'envoi des couleurs a lieu, au milieu des " you-you " stridents que poussent les femmes tandis que les hommes saluent le drapeau. La fanfare des tirailleurs joue " la Marseillaise ". Les navires de guerre tirent des salves.
Tout à coup, le silence se fait. S'adressant aux milliers d'indigènes rassemblés le colonel Bourdila leur dicte d'une voix forte les conditions de la reddition. Puis le général Henry Martin s'avance, flanqué de deux interprètes, sur une butte qui domine le terrain où sont massées les familles musulmanes. Au pied de cette butte sont alignés seize caïds aux burnous écarlates brodés d'or. Le commandant du 19e corps prend la parole :" Louange à Dieu, le Maître des mondes, qui nous réunit aujourd'hui pour suivre la voie droite ! Hommes libres, c'est un homme libre qui vous parle au nom de la France ! Guerriers et anciens soldats, c'est un chef de guerre qui veut vous aider à retrouver la paix ! Satan a égaré les esprits de certains. Ils ont écouté les mensonges de gens ambitieux et cupides. Ils ont tué des hommes, des femmes et des enfants. Comme des hyènes, ils ont profané leurs cadavres !
Nous voulons que la paix règne dans nos campagnes et dans nos montagnes. Vous allez y retourner. N'écoutez pas les méchants qui prêchent la haine, les pharmaciens qui font des discours au lieu de préparer les remèdes bienfaisants. Restez dans la voie droite pour faire de l'Algérie française un pays où les hommes libres peuvent travailler en paix. Et vous vivrez longtemps. Et vous verrez vos biens grandir. S'il plaît à Dieu ! "
L'armée prise entre les musulmans et les colons
Colonel Adolphe GOUTA
(Historia magazine N° 196, octobre 1971)
Grandiose cérémonie de soumission!
Le 22 mai, par une radieuse matinée de printemps, dans le cadre de la plaine de Melbou, près des Falaises, les tribus des communes mixtes d'Oued-Marsa et de Djidjelli font leur soumission. Une interminable caravane d'hommes, de femmes et d'enfants encombre la route. Le long du rivage sont rangés quelques navires de guerre. Près de 15000 indigènes se placent face à la route nationale.
Soudain, une nouba fait entendre le " garde-à-vous ". Ce sont les autorités civiles et militaires qui arrivent. Les troupes sont passées en revue. Sur une éminence, un grand mât est dressé. L'envoi des couleurs a lieu, au milieu des " you-you " stridents que poussent les femmes tandis que les hommes saluent le drapeau. La fanfare des tirailleurs joue " la Marseillaise ". Les navires de guerre tirent des salves.
Tout à coup, le silence se fait. S'adressant aux milliers d'indigènes rassemblés le colonel Bourdila leur dicte d'une voix forte les conditions de la reddition. Puis le général Henry Martin s'avance, flanqué de deux interprètes, sur une butte qui domine le terrain où sont massées les familles musulmanes. Au pied de cette butte sont alignés seize caïds aux burnous écarlates brodés d'or. Le commandant du 19e corps prend la parole :" Louange à Dieu, le Maître des mondes, qui nous réunit aujourd'hui pour suivre la voie droite ! Hommes libres, c'est un homme libre qui vous parle au nom de la France ! Guerriers et anciens soldats, c'est un chef de guerre qui veut vous aider à retrouver la paix ! Satan a égaré les esprits de certains. Ils ont écouté les mensonges de gens ambitieux et cupides. Ils ont tué des hommes, des femmes et des enfants. Comme des hyènes, ils ont profané leurs cadavres !
Nous voulons que la paix règne dans nos campagnes et dans nos montagnes. Vous allez y retourner. N'écoutez pas les méchants qui prêchent la haine, les pharmaciens qui font des discours au lieu de préparer les remèdes bienfaisants. Restez dans la voie droite pour faire de l'Algérie française un pays où les hommes libres peuvent travailler en paix. Et vous vivrez longtemps. Et vous verrez vos biens grandir. S'il plaît à Dieu ! "
L'armée prise entre les musulmans et les colons
Zhafit- Admin
- Nombre de messages : 13597
Date d'inscription : 26/04/2008
Re: FANATISME (Historia magazine N° 196, octobre 1971)
a lire trés attentivement
Zhafit- Admin
- Nombre de messages : 13597
Date d'inscription : 26/04/2008
Re: FANATISME (Historia magazine N° 196, octobre 1971)
je l'ais lu attentivement ,deux fois ,je conclus par la même conclusion qu'il y a dans cette article "ça n'avait pas plut à dieu que la france reste en algérie " et on l'avait jetée dehors en 1962.
un point final.
un point final.
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